Le ministère de la Santé joue aux chaises musicales

Nombreux départs et arrivées à des postes clés dans le secteur sanitaire.


"C'est la rentrée au ministère de la Santé. Mais aussi la ... sortie. Avec beaucoup de départs-nominations à des postes clés. Une chasse aux sorcières à quelques mois des présidentielles ? Nullement. Plutôt un ensemble de facteurs, liés à des raisons personnelles, mais aussi au fait que le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, aujourd'hui bien installé à son poste, entend imposer sa marque. Institut national du cancer: c'était en plein mois d'août. Le professeur David Khayat annonçait son départ de la présidence de l'Inca, où il avait été nommé par Jacques Chirac en 2005. Un départ précipité de cette institution phare, conçue comme le vaisseau amiral du nouveau dispositif français de lutte conte le cancer."

"Si David Khayat avait réussi en quelques mois à jeter les bases de cette nouvelle structure, son manque de diplomatie et son goût prononcé des médias lui auront été fatals. D'autant que de méchantes rumeurs couraient sur son train de vie, toutes démenties par un rapport de l'inspection des finances. Le professeur Dominique Maraninchi, directeur de l'institut Paoli-Calmettes à Marseille, va le remplacer. La quasi-totalité des membres du conseil d'administration de l'Inca l'ont proposé la semaine dernière. Et le décret présidentiel, signé par les ministres de la Santé et de la Recherche, devrait être publié ces jours-ci. Le choix de Dominique Maraninchi devrait être bien accepté dans le milieu, tant ce cancérologue marseillais s'est révélé efficace pour la création de la cancéropole de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Proche du milieu associatif, en particulier de la Ligue nationale contre le cancer, il a été ainsi l'un des acteurs des tout premiers états généraux des malades du cancer en 1999. A ses côtés, Edouard Couty ­ longtemps directeur des hôpitaux et magistrat à la Cour des comptes ­ devrait prendre la direction générale (...)".

Source :
Libération
Article rédigé par Eric Favereau
© Libération

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