Réseau CHU : 4èmes rencontres de la communication hospitalière

La Lettre "Réseau-CHU"
N° 509 - 23 février 2010


"Répondant au besoin de spécialisation d'une profession née sous les trente glorieuses, la communication hospitalière s'affirme comme une discipline à part entière avec ses règles, ses publics spécifiques, ses organes de presse, ses salons, ses sites web … et ses rencontres : les 4èmes se dérouleront les mardi 23 et mercredi 24 mars 2010 à la Maison de la mutualité à Paris. L'occasion pour les 250 professionnels du secteur de se retrouver en cette période charnière, 8 mois après le vote de la loi Hôpital Patient Santé Territoire et alors que se dessine le nouveau paysage hospitalier. Pour anticiper les évolutions et confronter les expériences, la Fédération Hospitalière de France a élaboré un programme sur mesure, avec le soutien de l'ANAP et de la SHAM.

La communication hospitalière sous le signe de la performance
Les séances plénières seront consacrées aux principaux enjeux de la communication hospitalière : l'insertion dans un territoire et la place de la communication dans la santé publique. Quelle communication co-développer dans le cadre des communautés hospitalières de territoire ? Quelle sera la visibilité de l'hôpital sur le web 2.0 ? Quelles règles la publicité hospitalière doit-elle respecter ? Comment mieux gérer les situations de crise ? Comment porter les valeurs du service public dans un environnement de plus en plus concurrentiel ? Que font nos voisins européens ? Autant de questions qui appellent débats, témoignages ou conseils experts.

Les participants sont également invités à suivre des parcours thématiques comprenant une sélection de 13 ateliers."

Pour s'inscrire en ligne
www.fhf.fr
Coût de la formation : 450,00€ H.T.

Saint-Etienne : Cardio - Innovation dans le traitement de la fibrillation auriculaire

SAINT-ETIENNE - "Le service de rythmologie utilise depuis peu une technologie futuriste pour traiter la fibrillation auriculaire : un système de navigation par Stéréotaxie. Le CHU de Saint-Etienne est le 2e centre français à avoir développé cette nouvelle technique.

La fibrillation auriculaire
La fibrillation auriculaire (FA) est le plus fréquent des troubles du rythme cardiaque. Elle fait partie des troubles du rythme supra-ventriculaires. Elle correspond à une action non coordonnée des cellules myocardiques auriculaires, ce qui va entraîner une contraction rapide et irrégulière des ventricules cardiaques. Elle est parfois appelée arythmie bien que ce terme correspond, en toute rigueur, à l'ensemble des troubles du rythme et non pas à la seule fibrillation. D'autres abréviations sont d'usage courant : AC/FA (arythmie complète par fibrillation auriculaire), TAC/FA (tachy-arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire).

L'essentiel des connaissances concernant la prévalence de la fibrillation auriculaire provient de l'étude de Framingham. La FA augmente avec l'âge, et ce de façon exponentielle. Avant 50 ans la prévalence est très faible, inférieure à 1 pour cent mais elle augmente ensuite très vite à 2 ou 3 pour cent entre 50 et 65 ans, à 4 ou 5 pour cent entre 70 et 80 ans et à nettement plus de 5 pour cent au-delà de 80 ans. Il est clair que ces chiffres sous estiment systématiquement la fréquence réelle de la fibrillation auriculaire puisque la plupart des formes paroxystiques ne sont pas comptabilisées dans la majorité des études épidémiologiques. Or on sait que la FA paroxystique est très fréquente avant le stade de FA permanente. Si on estime à 2 pour cent à 3 pour cent de la population adulte globale la prévalence de la fibrillation auriculaire, on obtient donc un chiffre, pour 500 000 habitants dans la région stéphanoise, de 20 000 à 25 000 personnes, avec toutes les réserves vues précédemment.

Des techniques efficaces mais longues et complexes
Ces dernières années, des techniques d'ablation par radiofréquence ont montré une efficacité beaucoup plus importante dans le traitement curatif de la FA. En effet, la plupart des fibrillations auriculaires proviennent de foyers d'activation situés au niveau de l'arrivée des veines pulmonaires dans l'oreillette gauche : l'isolement électrique des veines pulmonaires par voie endocavitaire (ablation par radio-fréquence) permet de diminuer très sensiblement le risque de récidive par rapport au traitement antiarythmique classique et est pratiqué dés la fin des années 2000.

Il s'agit cependant d'une technique longue et complexe (nécessitant d'introduire un cathéter spécial dans l'oreillette gauche en passant à travers le septum inter-auriculaire : (cathétérisme trans-septal), avec un risque de complications d'un peu moins de 5 pour cent avec, essentiellement, des rétrécissements des veines pulmonaires et des épanchements péricardiques compressifs (tamponnade). Ces techniques, sont pour l'instant, surtout utilisées en cas de fibrillation auriculaire récidivante et mal tolérée malgré un traitement anti-arythmique optimal. Son utilisation en cas d'insuffisance cardiaque semble se révéler intéressante quant au confort des patients.

Le pourcentage de succès après une ou deux procédures approche 70 à 80 pour cent des cas pour des patients en échec de traitement médical. Le problème de cette technique est représenté par la longueur des procédures avec une exposition prolongée aux rayons X du patient et de l'opérateur.

Pour pallier ce problème, mais aussi afin de diminuer le taux de complications en vue d'améliorer le ratio bénéfice/risque de la procédure, de nouvelles technologies ont été développées en robotique. Il s'agit d'un système de navigation permettant la manipulation à distance des cathéters. Jusqu'à présent seul le CHU de Bordeaux était équipé de cet appareillage.
Dans le cadre de son projet d'établissement, le CHU de Saint-Etienne a permis au service de Cardiologie l'acquisition du deuxième stéréotaxie en France.

L'atout de la robotique
Le cathéter est inséré en fémoral puis remonté jusqu'à l'oreillette gauche. La nouveauté, c'est que le positionnement du cathéter est guidé par le champ magnétique généré par trois aimants. (...). Le pilotage du cathéter à son extrémité par le champ magnétique permet de gagner en précision et en rapidité. On peut espérer une intervention automatisée et la réalisation d'une intervention plus courte pour la majorité des opérateurs. Comme la pression est constante sur le cathéter, on peut espérer aussi une plus grande sécurité et surtout une réduction de l'exposition aux rayons-X.

Toutes les études sont concordantes et montrent une plus grande efficacité des procédures, une réduction très significative de l'exposition aux rayons X et surtout une diminution très importante des complications graves. A l'heure actuelle les centres de rythmologie de tous les grands centres européens sont équipés d'un système de navigation à distance par stéréotaxie.

La FA est la première cause cardiaque d'infarctus cérébral
15 pour cent des accidents ischémiques transitoires surviennent chez des patients en FA. L'âge est le premier des facteurs de risque d'accident embolique, avec la cardiopathie sous jacente. Globalement la présence d'une FA multiplie la mortalité par un facteur 2. La morbidité est dominée par les accidents ischémiques cérébraux sources de handicaps lourds et de coûts socio-économiques élevés. La population cible à traiter est large, pratiquement toutes les FA devant être traitées, à la fois par traitement antithrombotique et par un traitement à visée rythmique, antiarythmique ou ralentisseur. Le problème du traitement médicamenteux est représenté par son inefficacité à guérir les patients, voire même à contrôler les symptômes. En effet, le pourcentage de patients pour lesquels le maintien du rythme sinusal sera possible sous traitement anti-arythmique ne sera que de 50 pour cent à 6 mois de suivi. Ce maintien du rythme sinusal se fera avec des effets secondaires conséquents puisque environ 15 à 20 pour cent d'effets secondaires graves sont observés dans la littérature avec des anti-arythmiques comme l'amiodarone."

Pour plus d'informations contacter :
Responsable de la Communication
Direction générale - CHU Saint-Etienne
42055 Saint-Etienne Cedex 2
Téléphone : 04 77 12 70 13
Fax : 04 77 42 70 48
email : direction.generale.ag@chu-st-etienne.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 508 - 16 février 2010

Rouen : 1ères implantations de stimulateurs cardiaques compatibles avec l'IRM

La Lettre "Réseau-CHU"

N° 508 - 16 février 2010
ROUEN - "Le CHU-Hôpitaux de Rouen est le premier hôpital en France à avoir testé la nouvelle génération de stimulateurs cardiaques (pacemakers) compatibles IRM.

L'étude* a été menée conjointement par les services de cardiologie (Pr Frédéric Anselme) et d'imagerie médicale (Pr Jean-Nicolas Dacher) du CHU-Hôpitaux de Rouen, en collaboration avec la société Medtronic. '17 pour cent des patients à qui l'on pose un stimulateur cardiaque auront besoin de passer une IRM dans l'année.', précise le Professeur Dacher. Pourtant, il ne pourra pas en bénéficier car le champ magnétique de l'IRM dérègle les stimulateurs cardiaques et peut entrainer des malaises, des complications graves, voir dans de très rares cas un décès.

Ces 10 dernières années, l'IRM est devenue un outil d'imagerie de plus en plus fréquent dans de nombreuses pathologies. Elle permet d'établir un diagnostic précis, de suivre l'évolution d'une pathologie ou de contrôler un geste chirurgical délicat dans divers domaines médicaux (neurologie, oncologie…). Les patients porteurs d'un stimulateur cardiaque classique ne pouvaient pas bénéficier de ce diagnostic de référence alors même que 50 à 75 pour cent des patients implantés auront des indications d'IRM pour dépister une nouvelle pathologie.

Les nouveaux stimulateurs cardiaques (pacemakers) permettront désormais que tous les patients implantés avec la nouvelle génération puissent bénéficier de cet examen courant.

En deux ans, cinq patients ont été implantés au CHU-Hôpitaux de Rouen. Ils ont passé avec succès des examens d'IRM. Les résultats étant très positifs, les pacemakers seront sur le marché en juin prochain.

Le Professeur Anselme avertit 'les anciens stimulateurs cardiaques ne pourront pas être changés car les sondes reliées au coeur sont figées dans ses cavités. C'est pourquoi une période de transition sera nécessaire, où les patients nécessitant une IRM et ayant un pacemaker passeront une simple radio afin de s'assurer qu'ils sont équipés de la nouvelle génération de stimulateurs cardiaques.'" **

*B Wilkoff. Worldwide randomized clinical trial to evaluate new pacemaker system designed for use during magnetic resonance imaging. LBCT I, HRS 2009

**Primo-implantation : première implantation d'un pacemaker avec mise en place des sondes de stimulation cardiaque qui restent en place lors du remplacement du pacemaker (batterie usée)

Pour plus d'informations contacter :

Responsable de la Communication
CHU de Rouen - 1 rue de Germont
76031 Rouen Cedex
Téléphone : 02 32 88 85 20
Fax : 02 32 88 80 65
email : remi.heym@chu-rouen.fr

L’ASSOCIATION INFORMATION REFLEXION SANTE : réflexions d'un expert à destination des citoyens : Versailles, 12/02/2010

Réflexions d'un expert à destination des citoyens : alertes virales et affaires de santé publique


Dr. MARC GIRARD, expert européen, conseil en pharmacovigilance et pharmacoépidémiologie, missionné dans de nombreuses affaires de santé publique, auteur du livre Alertes grippales, éd. Dangles, octobre 2009

Conférence vendredi 12 février 2010 à 20 h

Lieu de la conférence :
salle Montgolfier
Hôtel de ville de Versailles
Avenue de Paris
78 000 VERSAILLES

Télécharger l'invitation (PDF, 175 Ko.)
==> http://nereja.free.fr/files/conference_versailles.pdf