Réseau CHU : Appels à projets de recherche en qualité hospitalière : chirurgie ambulatoire et télémédecine

"La direction générale de l'offre de soins (DGOS) vient de lancer des appels à projets relatifs au programme de recherche en qualité hospitalière (PREQHOS) auprès des établissements de santé. Les thèmes retenus pour l'année 2011 sont : l'impact de la chirurgie ambulatoire sur la qualité et la sécurité de la prise en charge des patients, les nouvelles pratiques professionnelles dans le champ de la télémédecine et la gestion des risques liés aux soins. Cet appel est aussi ouvert à d'autres initiatives*… Les réponses sont attendues avant le 15 octobre 2010.
La sélection des dossiers sera effectuée par un comité dont les membres seront désignés par la Directrice générale de l'offre de soins et qui procédera à l'examen des dossiers de candidature. Pour chacun des projets sélectionnés, les crédits seront délégués exclusivement à l'établissement de santé coordonnateur au titre d'un exercice tarifaire (enveloppe MIGAC), renouvelables pour la seule durée du projet (trois ans au total).
Les résultats de ces appels à projets seront partagés avec la HAS pour en analyser les répercussions sur les actions en matière de politique de qualité et de sécurité des soins et notamment la conduite des démarches de certification des établissements de santé, d'accréditation des médecins et de développement professionnel continu.
*Les thèmes libres renvoient à des thèmes retenus les années précédentes, par exemple :
- Impact des outils d'évaluation et d'analyse des risques sur la qualité et la sécurité des soins.
- Impact des modalités d'organisation favorisant la coordination intra-hospitalière des soins ou la coordination entre établissements de santé et/ou entre établissements de santé et soins de ville (filière de soins, réseaux de santé, actions de coopération entre structures de soins ….) sur la qualité de la prise en charge des patients
- Etude d'impact des démarches d'incitation à la qualité sur la qualité et la sécurité des soins
Il peut aussi s'agir de projets élaborés dans le cadre de plans ou programmes nationaux et/ou régionaux de santé publique; le dossier devra dans ce cas faire mention explicite et motivée de ce plan et/ou programme. Il en est ainsi, par exemple, du plan autisme (2008-2010), du plan Alzheimer (2008-2012) et maladies apparentées et des programmes régionaux d'accès à la prévention et aux soins (PRAPS) en direction des personnes en situation de précarité. Les promoteurs devront être particulièrement vigilants concernant le respect des dispositions prévues dans ces plans et d'une façon plus générale veiller au respect des règles juridiques et éthiques. Mais, il peut également s'agir de projets de recherche ne relevant pas de ces dispositifs ni des thématiques retenues. Les promoteurs de ces projets devront veiller à fournir tous les éléments permettant de juger de son opportunité tant au plan de la recherche en qualité des soins que de la santé publique."

Télécharger l'appel à projets : http://www.preqhos.sante.gouv.fr/
Pour en savoir plus
Patrick GARDEUR
Chargé de mission
DGOS/PF4
Tel : 01 40 56 56 09

Lyon : Extraction d'un rein par le vagin : une 1ère française

"Le Pr Philippe Paparel, chirurgien urologue, et le Pr François Golfier, chirurgien gynécologue, se sont associés pour réaliser, pour la première fois, le 30 août dernier, l'ablation d'un rein par le vagin chez une patiente dont le rein a été détruit par des épisodes infectieux chroniques. Cette première première française est aussi une première mondiale car la personne opérée souffre d'une obésité morbide (117 kg pour 1,60 m).
C'est d'ailleurs ce paramètre qui a conduit les deux chirurgiens à proposer une extraction du rein par le vagin. En effet, les patients présentant une obésité majeure ont un risque accru de complications médicales d'abord (risque de thrombose veineuse, d'infarctus du myocarde, de problèmes respiratoires, de décompensation d'un diabète…) ; chirurgicales ensuite : l'épaisseur importante de la paroi abdominale due à la couche graisseuse augmente le risque infectieux (suppuration de la cicatrice), et le risque d'hématomes et d'éventrations. La patiente avait d'ailleurs présenté quelques années plus tôt une importante infection de sa cicatrice de césarienne, qui avait mis plusieurs semaines à cicatriser. La voie vaginale permet de diminuer au maximum les douleurs et les risques de complications en raison de la très petite taille des incisions.
Extraction du rein par le vagin : explications
Les premiers temps de l'intervention sont similaires à celui d'une ablation de rein standard sous coelioscopie. Le chirurgien urologue introduit quatre trocarts* nécessitant la réalisation de petites incisions cutanées dans le flanc gauche : deux de 5 mm, une de 10 mm et une autre de 12 mm. Ces trocarts permettent le passage de la caméra et des instruments chirurgicaux de dissection à l'intérieur de l'abdomen. Le rein est alors entièrement décollé et libéré de ses attaches anatomiques. Dans une coelioscopie standard, le rein est extrait en fin d'intervention en agrandissant l'une des incisions cutanées. L'incision d'extraction mesure alors au moins 6 cm voire plus en cas de rein volumineux (laissant une cicatrice de la même taille).
L'originalité de la néphrectomie vaginale réside dans le fait qu'au lieu d'agrandir une des incisions cutanées, l'extraction du rein est faite par voie vaginale. Le chirurgien gynécologue réalise pour cela une incision du fond du vagin d'environ 6 cm, pour accéder à l'intérieur de l'abdomen. Dans le même temps, le chirurgien urologue contrôle grâce à sa caméra de coelioscopie la progression de la dissection du vagin. Un sac d'extraction (sorte de petite épuisette) est ensuite introduit dans l'abdomen par l'utérus pour y placer le rein. Le sac est refermé et le chirurgien gynécologue extrait le rein. En fin d'intervention, il n'y aura donc que 4 petites incisions cutanées sur l'abdomen, diminuant considérablement le risque de complications des cicatrices.
Pour cette première, les suites post opératoires de la patiente ont été tout à fait simples. La patiente a été réalimentée en 48 heures et est sortie au 3e jour post opératoire. Les douleurs, évaluées par une échelle EVA**, ont été minimes, inférieures à 2 sur 10.
Urologie et Gynécologie, un tandem d'avenir
Deux équipes dans le monde (Cleveland aux USA et Barcelone en Espagne) ont été pionnières dans le développement de cette technique d'extraction de rein par voie vaginale. L'analyse de la littérature scientifique montre que moins de 10 équipes dans le monde ont réalisé à ce jour ce type d'intervention. En revanche, le Centre Hospitalier Lyon-Sud rapporte aujourd'hui le premier cas mondial réalisé chez une patiente présentant une obésité morbide.
La néphrectomie vaginale repose sur la mutualisation des compétences entre deux spécialités, l'urologie et la gynécologie, et la combinaison de deux principes chirurgicaux réalisés quotidiennement :
- En urologie : le décollement et la libération complète d'un rein sous coelioscopie (néphrectomie)
- En gynécologie : les ablations de l'utérus (hystérectomies) qui se font régulièrement par voie vaginale, la même voie utilisée dans la néphrectomie vaginale
Il y avait principalement deux difficultés chirurgicales dans le cas de la patiente opérée au Centre Hospitalier Lyon-Sud : la première dûe à ses nombreux antécédents infectieux, qui ont rendu les tissus proches du rein inflammatoires et scléreux ; la deuxième liée à son obésité, entraînant une importante couche de graisse autour du rein rendant délicate l'extraction vaginale. C'est donc une totale réussite pour cette intervention et un grand soulagement pour la patiente.
Une chirurgie peu invasive et indolore
Au-delà d'un risque infectieux plus faible, l'extraction d'un rein par un "orifice" naturel offre de nombreux avantages :
- Des douleurs post-opératoires quasi nulles (< à 2 sur l'échelle de 0 à 10 de la douleur).
- Des cicatrices cutanées abdominales de très petites tailles (maximum 12 mm).
- Et contrairement aux idées reçues : une intervention sans conséquences sur la vie sexuelle des patientes opérées. Des questionnaires de qualité de vie sexuelle réalisés chez des patientes ayant bénéficié d'interventions par voie vaginale le prouvent. Le médecin conseille simplement d'éviter les rapports sexuels pendant 4 à 6 semaines, le temps de la cicatrisation complète.
L'ablation du rein par le vagin chez cette patiente a permis d'être le moins invasif possible et de s'amender des complications post-opératoires des parois abdominales, avec des douleurs minimes. A l'avenir, cette technique, étant donné sa simplicité, pourrait être plus largement proposée, notamment par souci de douleur et de préjudice esthétique. Les ablations de rein pour les cancers du rein (principale cause d'ablation d'un rein) pourraient être réalisées par cette technique. Pour le Pr Paparel et le Pr Golfier, la voie vaginale est sans nul doute une technique d'avenir, amenée à se diffuser dans le monde chirurgical."
* Un trocart est un instrument chirurgical qui se présente sous la forme d'une tige cylindrique à pointe acérée coulissant dans une canule creuse et servant à introduire des instruments de coelioscopie
** L'échelle EVA (Echelle Visuelle Analogique) est un système d'évaluation autonome de la douleur. Le patient positionne un curseur sur une ligne droite, entre "Aucune Douleur" et "Douleur insupportable".
Pour plus d'informations contacter :
Responsable de la Communication
Hospices civils de Lyon - 3, quai des célestins
69229 Lyon cedex
Téléphone : 04 72 40 72 44
Fax : 04 72 40 72 30
Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 539 - 21 septembre 2010

La France va mettre en oeuvre sa télémédecine... Un début de "réseau social officiel" de santé ?

La loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires) a été voté suite au rapport Larcher. On attend incessamment sous peu la publication des décrets d'applications... http://www.typepad.com/services/trackback/6a00d83451bebc69e20133f41147d6970b
Source :
http://billaut.typepad.com/jm/
Les réflexions d'un énarque 2.0 :

L'ablation d’un rein par le vagin, une vraie première

Des chirurgiens des Hospices civils de Lyon ont réalisé une première mondiale : enlever un rein abîmé d’une patiente en le faisant passer non pas par une lésion abdominal, mais par le vagin… Cette technique, bien moins douloureuse, semble être une vraie réussite.

Victoires de la médecine 2010 : 59 avancées médicales en lice !

"Placées sous le signe de la diffusion et de la transmission du savoir médical, l'édition 2010 des Victoires de la médecine a suscité une large participation des CHRU. Vitrine de l'innovation, cette manifestation témoigne de la vitalité de la médecine française. 23 hôpitaux universitaires ont présenté un ou plusieurs dossiers. La palme revient aux Hospices Civils de Lyon avec 9 candidatures suivis des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg et du CHU de Nice avec 6 dossiers chacun. Très présents également sur le registre de l'innovation les CHU de Bordeaux, Lille, Nantes avec 5 dossiers. Viennent ensuite l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris puis les CHU de Caen, Dijon, Montpellier et Nancy. Enfin les CHU d'Angers, Brest, Clermont Ferrand, Grenoble, La Réunion, Marseille, Reims, Rennes (avec Brest), Rouen, Saint-Etienne, Toulouse, Tours ont proposé une innovation.
Les Victoires de la médecine entrent maintenant dans la phase sélection des candidatures, mission stratégique assurée par cinq lauréats des années précédentes. Cette sélection entre pairs s'inscrit dans la tradition du compagnonnage médical. Deux ou trois dossiers seront retenus dans chacune des disciplines : cancérologie, cardiologie, neurologie, technologie, chirurgie et réseaux de soins. Ce travail accompli, les reporteurs des Victoires de la médecine partiront aux quatre coins de France filmer les avancées thérapeutiques les plus emblématiques.
Pour les découvrir, rendez-vous le 2 décembre 2010 à 19h45 au Casino de Paris. Comme les années précédentes, les Victoires de la médecine se dérouleront en présence des plus grands noms de la médecine, des personnalités issues du monde politique, de célébrités engagées dans de grandes causes humanitaires et de plus de 1 000 praticiens."
Pour plus d'informations contacter :
Conseil en communication Santé Social
Domaine de Bellevue
36290 Saint-Michel-Brenne
Téléphone : 02.54.38.06.59
Mobile : 06.84.81.59.82
Fax : 02.54.38.19.82
Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 538 - 14 septembre 2010

A Lyon, la chirurgie robotisée possède son centre expert

LYON - "Le CHU de Lyon accélère le développement de la chirurgie robotisée et crée un centre unique et multidisciplinaire de robotique. Chirurgie viscérale, cardiaque, ORL, gynécologique, urologique et pédiatrique, les applications de la chirurgie robotisée intéressent un nombre croissant de disciplines. Ambitionnant de devenir le référant national en chirurgie robot-assistée le CHU de Lyon innove en créant un centre unique dédié à la chirurgie robotique qui réunit toutes les compétences autour de cette technique mini-invasive. Les urologues, les gynécologues et les ORL ont déjà emménagé au Ventre Hospitalier Lyon Sud. Début 2011, ils seront rejoints par les pédiatres, les chirurgiens digestifs et par les cardiochirurgiens.
Les Hospices Civils de Lyon ont déjà signé une première en France en chirurgie robot assistée : la laryngectomie partielle par voie orale avec robot réalisée en avril 2009. Fort de cette expertise nationale de plus de 6 ans, le CHU de Lyon a été sélectionné pour conduire un projet de recherche de l'institut national du cancer et de l'INSERM. Enfin, l'établissement mènera des coopérations avec les établissements publics et privés de la région.
La chirurgie robotique
Ablation de la prostate en épargnant le plus possible les fonctions d'érection et de continence, chirurgie du larynx sans trachéotomie, chirurgie des cancers de l'utérus avec préservation nerveuse, chirurgie de l'obésité… L'utilisation du robot permet au chirurgien de pratiquer tous les gestes de la chirurgie mini invasive sous coelioscopie avec plus de confort (vision plus stable et en 3D, travail dans l'axe du corps) et d'en réaliser d'autres jusqu'alors impossibles en coelioscopie (rotation des instruments à 360°). Quant aux patients ils apprécient ces interventions mini-invasives qui leur laissent de plus petites cicatrices, entraînent moins de pertes sanguines et leur permettent de récupérer plus vite au cours d'hospitalisation plus rapides."
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Responsable de la Communication
Hospices civils de Lyon - 3, quai des célestins
69229 Lyon cedex
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Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 538 - 14 septembre 2010

A Montpellier, une nouvelle filière "TIC et Santé" pour les bac + 4, + 5 et les médecins

"Le lancement du nouveau diplôme universitaire TIC et santé se déroulera le 14 septembre, à l'Université Montpellier Sciences et techniques (Montpellier 2) et celles de Médecine (Montpellier 1). Lors de la cérémonie officielle, les participants sont conviés à la conférence inaugurale du Pr Jacques Bringer, Doyen de la Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes sur le thème 'Comment construire la faculté de médecine la plus moderne quand on est la plus ancienne ?'. Et en effet 8 siècles séparent les étudiants de l'an 1220 des 6èmes année de la promotion 2010. Dans ce temple de la connaissance, les gardiens nourrissent toujours la même flamme du savoir et de l'innovation. Seuls les moyens diffèrent et notamment la maîtrise des technologies de l'information et de la communication (TIC).
Secteur d'avenir, les applications des TIC à la santé couvrent des champs aussi divers que le diagnostic (capteurs et palpeurs), la chirurgie robotique, les dispositifs médicaux et d'assistance à l'autonomie, les télécommunications dans le cadre de l'hospitalisation à domicile ou de la télémédecine ou encore la gestion des dossiers médicaux ou pharmaceutiques … L'ingénieur ou le praticien faisant valoir une double expertise en technologies de l'information et de la communication et en santé intéressera les établissements de soins bien sûr mais aussi les laboratoires de recherche biomédicale, technologique et les nombreuses entreprises développant les brevets dans ces domaines. Cette année, 32 élèves ont été tentés par l'acquisition de ces connaissances pluridisciplinaires. A l'issue de la formation, ils deviendront ingénieurs des télécommunications ou des mines avec spécialisation TIC et santé. Un nouveau métier pour relever les défis de la médecine du 3ème millénaire.
De nombreux acteurs de la recherche participent à ce programme
En premier lieu les centres de recherche avec notamment le LIRMM, Laboratoire de recherche en Informatique, Robotique, Mécanique de Montpellier, l'IES, l'Institut d'Electronique du Sud. A leurs côtés les partenaires industriels : Sanofi Aventis, Orange, ZTE, Agfa, Axon, Cisco, Altera.
Des représentants du monde social ou humanitaire interviennent aussi : l'Université des Aidants, et certaines associations comme OVE (accompagnement de personnes handicapés) ou 'A hauteur d'hommes', ONG de personnes handicapés ...
A l'origine de ce nouveau cursus un partenariat entre l'Institut Télécom, l'université Montpellier 1 associée au CHU, l'université Montpellier 2 et l'École des Mines d'Alès. Cette coopération soutenue par la Région Languedoc-Roussillon et Montpellier Agglomération
Organisation de la formation
Le diplôme universitaire 'Technologies de l'information et de la Communication pour la Santé' se prépare sur un an, de septembre à juillet. D'un volume horaire de 450 heures, la formation est organisée en 7 unités d'enseignement (UE) de 50 heures. A l'issue l'étudiant devra effectuer un stage de 5 mois dans un service hospitalier ou dans une entreprise du secteur de la santé.
2 UE métiers
• Éléments de sciences de santé (UVF4M101) : notions d'anatomie, de physiologie, de pathologie, systèmes et signaux physiologiques, capteurs, principes d'acquisition des signaux et images biomédicaux, données et connaissances médicales.
• Économie et organisation des sciences de la santé (UVF4M201) : organisation des systèmes de santé, économie et financement de la santé, méthodes d'évaluation et d'accréditation en santé, droit et sociologie de la santé.
4 UE techniques
• Traitement et analyse des données biologiques et médicales (UVF4M301) : analyse statistique de données, traitement des signaux et des images.
• Systèmes d'information médicale (UVF4M401) : management SI santé, urbanisation des SI, aide à la décision médicale, fouille de données, extraction de connaissances...
• Dispositifs médicaux et robotique médicale et chirurgicale (UVF4M501) : capteurs (technologies, capteurs personnels), robotique (technologie et modélisation des robots, applications dans le domaine de la santé)
• TIC pour le médicament (UVF4M601) : cible, conception et sécurité du médicament (aspects informationnels, observance thérapeutique, nouvelle conception galénique.
1 UE projet (UVF4M701) : Deux demi-journées par semaine seront réservées à la réalisation d'un projet proposé par une entreprise ou un laboratoire de recherche, réalisé en alternance entre le lieu de formation et l'organisme qui a proposé le sujet."
Pour plus d'information contacter :
Bruno Salgues, Directeur d'études
TIC et Santé - Université Montpellier 2/Institut Telecom
CC 92 000 - Place Eugène Bataillon - 34095 Montpellier cedex 5
Tél 04.67.14.96.21 -Fax 04.76.14.96.21
Programme de la cérémonie officielle du 14 septembre : http://www.telecom-montpellier.fr
Auteur : Marie-Georges Fayn
Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 538 - 14 septembre 2010

Tours vante les atouts de la chirurgie robot-assistée


Familiariser les généralistes et spécialistes de ville au robot chirurgical, expliquer au public les avantages de cette technique mini-invasive de pointe, lever les craintes des futurs opérés … Tels étaient les enjeux de la journée du 8 septembre 2010 au cours de laquelle les équipes du CHRU ont commenté les multiples usages du robot assistant en chirurgie viscérale, ORL, gynécologique, urologique et pédiatrique. Des exercices pratiques ont été proposés aux praticiens ! Lire les explications expertes des Dr Caroline Mor-Martinez (chirurgien viscéral), Sylvain Morinière (ORL), Olivier Acker (gynécologue), Franck Bruyère (urologue) et du Professeur Hubert Lardy (chirurgien pédiatre).
La chirurgie transorale robotisée en ORL et Chirurgie Cervico-Faciale
"Le robot chirurgical est une avancée technologique qui permet d'opérer les tumeurs du pharynx en passant par la cavité buccale. Une optique grossissante (jusqu'à 20 fois), en 3D permet d'exposer les régions profondes de la gorge. Deux bras portant des instruments de petites tailles (5mm), extrêmement précis et mobiles dans toutes les directions de l'espace, permettent d'opérer dans la gorge. Ils sont guidés à distance par le chirurgien qui opère dans une console à côté du patient. Un deuxième chirurgien est lui à la tête du patient pour aider (aspiration, écartement des tissus).
On évite ainsi une grande ouverture cervicale et faciale qui est habituellement indispensable dans la chirurgie'ouverte' classique.
Après une formation spécifique, l'équipe chirurgicale ORL de Tours a été la première à débuter cette chirurgie robotique trans-orale en France pour le traitement d'une tumeur bénigne de la base de la langue en octobre 2008. Depuis 7 autres centres (Lille, Lyon, Paris, Nîmes, Toulouse, Nancy, Limoges) ont aussi commencé cette activité.
A Tours, depuis 18 mois, 16 patients ont déjà été traités par cette innovation technologique dont 13 tumeurs cancéreuses du pharynx. Le robot a permis d'éviter une voie d'abord large cervicale, une trachéotomie provisoire et une alimentation par sonde nasogastrique pour la majorité des patients. La durée d'hospitalisation a été plus courte (7 à 10 j) qu'en chirurgie classique (15 à 20 j).
Cependant, cette chirurgie trans-orale robotique n'est réalisable que dans certains cas sélectionnés. Elle reste une chirurgie difficile avec la possibilité à tout moment de convertir l'intervention en chirurgie classique. Les résultats sur le plan fonctionnel, carcinologique et médico-économique sont en cours d'évaluation dans le cadre d'une étude multi-centrique nationale impliquant les principaux centres qui ont débuté cette chirurgie."
Docteur Sylvain Morinière
Le robot dans le service de chirurgie viscérale
"L'activité de chirurgie digestive robot assistée au CHRU de Tours compte à ce jour 17 interventions. Les premières procédures ont été réalisées par l'équipe dédiée à la chirurgie de l'obésité. Depuis 2008, 7 interventions de Nissen robot-assistées ont été effectuées. Les suites opératoires ont été simples. 4 promontofixations ont été programmées en procédure robot assistée, Une cholécystectomie par coelioscopie a été programmée en 2009. Depuis début 2010, deux chirurgiens supplémentaires ont reçu la formation à la chirurgie robot-assistée. Ils ont pratiqué 5 interventions : 1 hernie inguinale bilatérale, 1 colectomie simoidienne, 3 procédures d'exérèse du rectum. A ce jour, 1 conversion en laparotomie a été nécessaire pendant une procédure rectale, après une conversion en coelioscopie conventionnelle. Cette conversion ne semble pas liée au robot.
Perspectives d'avenir : Développement de la chirurgie de l'obésité avec la réalisation du gastric bypass robot assisté avec pour but l'amélioration de la qualité de l'anastomose gastrojéjunale manuelle.
Développement de la chirurgie colorectale pour une meilleure préservation nerveuse dans l'excision totale du mesorectum. La chirurgie d'exérèse du pancréas et de l'estomac sont 2 axes de développement possible en chirurgie digestive, les premières études publiées montrant la faisabilité de ces techniques. Une thèse de doctorat en médecine visant à étudier l'activité de chirurgie digestive robot assistée est en cours."
Docteur Caroline Mor
Chirurgie robot assistée et interventions gynécologiques
"Cette chirurgie très polyvalente peut être proposée, à l'instar de la chirurgie coelioscopique conventionnelle, dans de nombreux cas de figures (endométriose, cure de prolapsus, cancer utérin ou du col de l'utérus, …) La coelioscopie est une intervention de l'abdomen réalisée à l'aide d'instruments miniaturisés sous contrôle vidéoscopique. L'abdomen doit être alors préalablement gonflé d'air et les instruments sont introduits par des orifices de petite taille pratiqués par l'opérateur. Celui-ci opère en regardant la zone opératoire dans l'écran qui lui fait face. Les instruments utilisés ne permettent de n'utiliser qu'une partie de la mobilité des mains. L'utilisation du robot chirurgical constitue une avancée majeure pour ce type d'intervention. En effet, il s'agit dans ce cas de réaliser une coelioscopie en y ajoutant : une vue de la zone opératoire en 3 dimensions, contrairement à une coelioscopie conventionnelle. Ceci permet l'immersion, mais aussi l'orientation et l'agrandissement au sein du champ opératoire. L'assistance informatique à l'intervention, qui consiste à reproduire précisément, et dans tous les plans de l'espace, les gestes des mains de l'opérateur. L'intervention n'est pas automatisée et tous les actes réalisés sont ceux de l'opérateur. Les patientes bénéficient de l'ensemble des avantages apportés par la chirurgie coelioscopique, que sont les pertes sanguines minimisées ainsi que des temps d'hospitalisations et une immobilisation raccourcis auxquelles s'ajoute l'amélioration de la précision et de la qualité de la chirurgie."
Docteur Olivier Acker
Qu'en est il en urologie ?
"Dans le monde entier le nombre de robot ne cesse d'augmenter dans les blocs opératoires. C'est l'urologie avec en tête l'ablation de la prostate pour cancer qui est la spécialité la plus concernée. 100% des établissements qui ont à disposition le robot chirurgical réalisent les prostatectomies radicales avec le robot, ceci confirme sa supériorité aux techniques jusqu'alors employées. Hélas le produit est coûteux et tous les centres n'ont pas pu investir au détriment potentiel de milliers de malades qui auraient pu y accéder car actuellement environ 34 centres sont pourvus dans tout l'hexagone. Il n'y a pas que la prostatectomie radicale qui peut être réalisée avec cet appareil mais toutes les interventions réalisées jusqu'alors en coelioscopie traditionnelle. A Bretonneau nous avons décidé de ne faire que les interventions qui peuvent apporter un bénéfice pour le malade afin de ne pas dépenser inutilement pour des interventions bien réglées en chirurgie coelioscopique conventionnelle. Ainsi nous réalisons les cures de jonctions pyélo-urétérales (malformation du rein qui entraîne progressivement sa destruction), les cystectomies (ablation de la vessie pour cancer), les néphrectomies partielles (ablation d'une partie du rein pour petite tumeur), les dons de rein pour transplantation, certaines cures difficiles de descente d'organe et bien sur les prostatectomies pour cancer. Tout cela a un coût qui est pris en charge par l'établissement qui en contrepartie a vu sa notoriété grandir, son service d'urologie se développer, ses malades sortir plus tôt avec des suites plus simples. Quant à l'ablation de la prostate pour cancer les 3 objectifs étaient d'améliorer les résultats sur le pronostic du cancer avec de moindres fuites urinaires et une amélioration des chances d'érection. Les buts sont atteints puisque l'analyse des 150 premiers malades réalisés montre une diminution de la durée d'hospitalisation, une continence retrouvée plus rapidement et un meilleur taux d'érection."
Dr Franck Bruyère
La chirurgie robotique en pédiatrie
"La chirurgie robot-assistée est une modalité émergente en chirurgie mini-invasive chez l'enfant. Certains actes techniques très précis dans des localisations anatomiques difficiles limitent en effet le recours à la coeliochirurgie classique. L'assistance du robot chirurgical permet en magnifiant l'image et en offrant au chirurgien une vision tridimensionnelle du champ opératoire, de réaliser des gestes de dissection ou de suture fine dans des espaces confinés où l'ergonomie coelioscopique est potentiellement difficile. Les indications sont soit urologique (cure chirurgicale des anomalies congénitales des reins ou des voies excrétrices, certaines tumeurs du rein ou des surrénales), soit digestive (malformations de la voie biliaire, chirurgie du reflux gastro-oesophagien, malformations anorectales). En chirurgie thoracique chez l'enfant, les explorations sont limitées par la taille des espaces intercostaux mais il existe une instrumentation de 5 mm rendant possible l'utilisation du robot dans la cavité thoracique pour le traitement de certaines tumeurs ou le traitement de malformations congénitales du poumon ou du médiastin. Ce vaste champ d'application de la chirurgie robotique montre à quel point cette technologie est en voie de développement. Il s'agit d'une technologie dont l'utilisation doit être raisonnée et évaluée scientifiquement afin de réellement quantifier les intérêts potentiels chez l'enfant."
Professeur Hubert Lardy
Pour plus d'informations contacter :
Service de communication
37 044 TOURS CEDEX 9
Téléphone : 02 47 47 37 57
Fax : 02 47 47 84 31
email : ak.nancey@chu-tours.fr
Source :
La lettre du Réseau CHU
N° 537 - 7 septembre 2010

Création à Lyon d'un centre de chirurgie robotique

"Ouvert à Lyon-Sud, il accueille déjà ses premiers patients. Avec cet équipement, le champ d'activité de la robotique en matière de chirurgie mini invasive s'élargit à de nouvelles spécialités.
Urologue à l'hôpital Édouard-Herriot, le professeur Marc Colombel a été parmi les premiers médecins à se rôder à l'utilisation de la robotique dans ce qu'il est désormais convenu d'appeler la chirurgie mini invasive. A savoir cette technique usant de la cœlioscopie pour pratiquer des interventions en passant par les voies naturelles ou, plus fréquemment, en ne procédant qu'a de très petites ouvertures dans les corps des patients. Ce qui favorise un rétablissement plus rapide de ces derniers tout en limitant la douleur qu'ils peuvent ressentir.
Depuis, le médecin lyonnais est un adepte convaincu de la robotique dans les blocs opératoires, laquelle à l'entendre 'rend plus sûr encore le geste des meilleurs chirurgiens'.
Reste que jusqu'à présent, Da Vinci - puisque c'est là le nom de ce robot acquis par les HCL, voila sept ans - d'abord installé à l'hôpital Louis-Pradel puis à Lyon-Sud, n'était réservé qu'à certaines spécialités, à commencer par l'urologie où il s'est révélé particulièrement performant notamment en ce qui concerne l'ablation de la prostate en permettant de parvenir à limiter les conséquences négatives de cette opération. Les résultats s'avérant probants, Da Vinci s'est donc vu confier de nouveaux patients, en gynécologie ou en ORL. D'où l'idée de créer ce centre unique dédié à la chirurgie robotique, qui vient d'ouvrir dans les locaux du pavillon d'urologie du Centre Hospitalier Lyon-Sud et qui accueille déjà ses premiers patients.
Dans un premier temps, ce centre permettra de traiter des patients dans le secteur de l'urologie, de la gynécologie et de l'ORL. Mais, rapidement, c'est-à-dire dans un délai de quelques mois, des pédiatres, des chirurgiens du cœur et des chirurgiens de l'appareil digestif devraient venir grossir les rangs des praticiens rodés à la robotique chirurgicale, même s'ils opèrent habituellement dans un autre établissement des HCL, ce qui nécessitera bien sûr l'hospitalisation à Lyon-Sud de leurs patients.
Des considérations financières sont à l'évidence à l'origine de cette réorganisation - un tel appareil est d'un coût élevé, 1,2 million d'euros - mais également des considérations d'ordre pratique, Lyon-Sud étant le deuxième CHU de France et comptant dans ses rangs de nombreux chirurgiens mais aussi des étudiants chirurgiens pouvant ainsi s'initier à ces nouvelles techniques. Ainsi, et comme le faisait remarquer hier le professeur Paul Perrin, l'implantation d'un centre de robotique a conduit l'hôpital à logiquement reconsidérer les modalités d'utilisation de ses blocs opératoires, lesquels seront en service chaque jour sur une durée beaucoup plus étendue afin de rentabiliser au maximum l'appareillage.
A terme, les médecins envisagent de pratiquer pas moins de 500 opérations chaque année. Au delà, le centre de robotique chirurgicale poursuit un autre objectif, celui de faire progresser la recherche en la matière. Voire de favoriser, grâce à des partenariats dans le domaine industriel, la création de nouveaux robots. Et ce avec d'autant plus de chance d'y parvenir qu'une filière voit le jour en Rhône-Alpes du côté du bassin d'Annecy."