"Chirurgie, robotique, culture japonaise : une première esquisse"

Un nouveau rapport est disponible au téléchargement

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53937.htm

"Le Japon est sans nul doute l'un des leaders actuels dans le domaine de la recherche en robotique. De plus les robots et les machines font partie de l'univers quotidien du japonais, quel que soit son milieu social. Une des applications modernes de la robotique est la chirurgie. Comment le Japon se situe-t-il dans cette optique ?

Ce document apporte quelques éclairages sur la question, au travers d'une synthèse de divers entretiens et observations d'une anthropologue qui a rencontré lors d'une mission menée fin 2007, différents acteurs du domaine. Les principales conclusions d'une mission antérieure destinée à comparer les hôpitaux japonais et les établissements français en matière de chirurgie robotique, sont également présentées. Au-delà de l'utilisation du robot en chirurgie, d'autres aspects de la relation homme-robot au Japon sont abordés.

Au sommaire de ce document :

1. Endoscopie et chirurgie digestive : un parcours français

2. Les travaux du département des micro-nano systèmes à l'université de Nagoya, dirigé par le Pr Fukuda Toshio

3. Culture japonaise et robotique : quelques aspects
3.1. Top Runner, série TV (NHK)
3.2. Culture japonaise et modèles de comportement : les travaux du Pr Watanabe Masako
3.3. International Robot Exhibition (Tokyo, 28 novembre)
3.4. Musée de la Science et de la Nature

Téléchargez gratuitement ce rapport au format pdf :
http://www.bulletins-electroniques.com/rapports/smm08_018.htm

Auteur : POUCHELLE Marie-Christine"

Source.

CardioArm, un robot serpent pour opérer le cœur de l'intérieur

Les premiers essais sur l'homme devraient commencer cette année pour cet instrument serpentiforme capable de se mouvoir dans les vaisseaux sanguins et effectuer une intervention chirurgicale dans le cœur ou ailleurs.


"Glisser sous la peau une sonde fine et souple munie à son extrémité d'une caméra pour voir et d'outils pour agir : ce principe est devenu réalité grâce à d'actives recherches qui se sont concrétisées par des instruments mécaniques, plus ou moins automatisés. Pour la chirurgie cardiaque, le problème est, à proprement parler, de taille : il faut un instrument suffisamment fin pour qu'il puisse être introduit dans un vaisseau sanguin pour accéder aux artères coronaires de l'intérieur. Il faut aussi une grande souplesse au système porteur pour suivre les méandres d'un vaisseau.

Plusieurs réalisations existent déjà, comme le système Da Vinci TM, de la société Intuitive Surgical, qui permet d'engager dans le corps une gamme d'instruments miniatures (baptisés Endowrist TM de leur nom commercial), de 8 millimètres ou de 5 millimètres de diamètre. Mais la faible liberté de mouvement limite encore les possibilités. 'Il faut cinq ou six points d'entrée pour le manœuvrer' explique Marco Zenati, chirurgien de l'université de Pittsburgh.
A l'université Carnegie Mellon, le BioRobotics Labs travaille depuis plusieurs années à la réalisation d'un bras robotisé, constitué d'une succession d'articulations qui lui donne l'allure d'un serpent. Primitivement baptisé Harp (highly articulated robotic probe), ce projet a abouti à un prototype opérationnel, réalisé en collaboration avec Marco Zenati."

Souplesse maximale
"Le plus petit des modèles construits présente un diamètre de 12 millimètres, ce qui est encore beaucoup, pour une longueur de trente centimètres. Le progrès vient de la grande agilité obtenue : leur serpent dispose de 102 degrés de liberté, dont trois peuvent être utilisés simultanément. Il adapte automatiquement sa forme pour suivre les mouvements de la tête, pilotés par le chirurgien.

Baptisé CardioArm (pour Articulated Robotic MedProbe), ce prototype est désormais en cours de mise au point par une entreprise privée créée pour l'occasion, CardioRobotics. Le serpent robotisé a été déjà testé pour de réelles interventions cardiaques sur des porcs puis sur des cadavres humains. Pour l'instant, son diamètre est trop important pour une utilisation en salle d'opération mais sa miniaturisation est cours.

Quand elle sera suffisante, le CardioARM permettra, après une unique et minuscule incision, d'intervenir sur le coeur, par exemple pour détruire une plaque d'athérome (qui obstrue les coronaires et peut provoquer un infarctus) ou dans d'autres régions du corps..."

Article de Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences