French President Nicolas Sarkozy visited the IRCAD Institute (Research Institute against Digestive Cancer) on the 6th of September 2007

Four months after his election, French President Nicolas Sarkozy visited the IRCAD Institute (Research Institute against Digestive Cancer) on the 6th of September 2007 under the guidance of Professor Jacques Marescaux, President of the Institute. Theme of the visit: Research, Innovation, Robotics and New Surgical Technologies, Competitivity Pole. On this occasion, Nicolas Sarkozy also discovered the ASIA-IRCAD project, IRCAD's "twin" training and research center which will be inaugurated in May 2008 in Taiwan.

==> see the video: http://www.eits.fr/presentation/Visite_Sarkozy_2007

Nouvelle étape de la chirurgie du futur en Alsace (19/12/2006)

C'est au sein du pôle de compétitivité alsacien "Innovations Thérapeutiques", que préside le professeur Jacques Marescaux, par ailleurs président de l'IRCAD (Institut de Recherche contre les Cancers de l'Appareil Digestif) qu'il a fondé en 1994, que cette chirurgie est en train de voir le jour. Parmi les projets déjà labellisés par ce pôle, tant dans le domaine des technologies médicales que dans celui des sciences du médicament, ANUBIS est sans doute l'un des plus emblématiques de cette médecine du futur qui émerge actuellement. Selon Jacques Marescaux ce projet annonce la "troisième révolution chirurgicale" de l'histoire. Difficile de ne pas croire cet homme qui, en 2001, a mené avec succès l'"Opération Lindbergh", réalisant pour la première fois au monde une intervention chirurgicale à distance depuis New York sur une patiente à Strasbourg. Propos recueillis par Jean-François Desessard.


"BE France - ANUBIS a été le premier projet labellisé par le pôle. Comment est née cette idée d'une 'chirurgie sans incision' et où en sont ses développements ?

Jacques Marescaux - Cette nouvelle approche de la chirurgie sans cicatrice est née de l'idée d'un gastro-entérologue de Hong Kong. Par ailleurs, nous savions que l'estomac cicatrise dix fois plus vite que la peau. Aussi avons-nous décidé de nous lancer dans cette nouvelle chirurgie transgastrique en commençant par développer les instruments nécessaires à sa pratique. D'où le projet ANUBIS, mené dans le cadre d'un partenariat entre l'IRCAD, l'entreprise allemande Karl Storz et l'équipe robotique du Laboratoire des Sciences de l'Image, de l'Informatique et de la Télédétection (LSIIT) de l'Université Louis Pasteur de Strasbourg. Nous sommes allés très vite. C'est en effet en septembre 2005 qu'à été lancé ce projet. Or nous en sommes aujourd'hui au troisième prototype d'instrument qui va être testé sur l'animal. Nous espérons obtenir l'autorisation pour pouvoir réaliser les premiers essais sur le patient courant 2007. Parallèlement, le pôle a labellisé un autre projet de cet axe 2 centré sur l'imagerie et la robotique médicale et chirurgicale. Mené en collaboration avec le groupe Alcatel, la start-up Laennext et les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, ce projet, baptisé STETAU, vise à mettre au point le premier stéthoscope électronique permettant de transformer le son en image et grâce auquel il est possible d'ausculter un patient à distance. C'est un projet qui se situe dans la perspective d'une télémédecine appliquée.

BE France - Ces projets de l'axe 2 du pôle Innovations thérapeutiques s'appuient en particulier sur les compétences de l'IRCAD. Quelles sont-elles ?

Jacques Marescaux - Aujourd'hui, l'IRCAD dispose d'une cinquantaine d'ingénieurs travaillant dans les domaines de la robotique et de l'imagerie médicale. Cela en fait l'une des équipes les plus importantes et les plus compétentes en Europe et dans le monde. Dans le domaine de la robotique, l'équipe que dirige Michel de Mathelin est parvenue en un an et demi à mettre au point un petit robot qui, intégré au scanner, peu détruire automatiquement à l'aide de dispositifs de radiofréquences des tumeurs localisées par exemple dans le foie d'un patient. La force de l'IRCAD est d'avoir toujours gardé, depuis sa création en 1994, la même optique, celle de l'amélioration continuelle du geste chirurgical assisté par ordinateur qui finira par aboutir à plus ou moins long terme à un geste entièrement automatique. Le principal atout de l'IRCAD est également d'avoir développé l'EITS (European Institute of TeleSurgery), première école de formation à la chirurgie mini-invasive dans le monde où sont formés chaque année près de 3300 chirurgiens venus du monde entier. Or les roboticiens et les informaticiens de l'IRCAD sont en contact permanent avec cette communauté internationale de chirurgiens et de radiologues auprès de laquelle ils nourrissent leur créativité.

BE France - L'IRCAD semble faire école dans le monde. C'est important pour vous, au-delà de la reconnaissance ?

Jacques Marescaux - Absolument. Le premier de ces projets s'est initié en 2005, avec la création d'une unité de formation à la chirurgie mini-invasive en partenariat avec la Chinese University de Hong-Kong. Depuis, un milliardaire de Taïwan a souhaité construire une copie conforme de l'IRCAD qui s'appelle l'Asia Ircad Minimal Invasive Center Training. Cet établissement, dont les cours pourraient commencer en janvier 2008, dispensera des formations dans un premier temps puis intégrera une partie recherche. Ce projet est d'autant plus intéressant que la Chine compte environ 1,5 million de chirurgiens contre 30 000 en Europe. D'autres projets sont à l'étude aux Etats-Unis et à Abu Dhabi. Il faut souligner que cette dynamique engendrée par la création du pôle Innovations Thérapeutiques a contribué à l'émergence de ces partenariats internationaux."

IRCAD - Professeur Jacques Marescaux : tél. +33(0)3 88 11 62 68, Fax. +33(0)3 88 21 62 65 - email : Annie.Reysz@chru-strasbourg.fr
- EITS (European Institute of TeleSurgery) : http://www.eits.org - email : info@eits.fr
- Pôle Innovations Thérapeutiques : http://www.alsace-biovalley.com/dn_pole_competitivite/ - email : contact@innovations-therapeutiques.fr

ADIT - Jean-François Desessard - email : jfd@adit.fr

Source :
http://www.informationhospitaliere.com

"La chirurgie sans incision et sans chirurgien est pour bientôt"

(article du 11/06/2007)
"Sur la table d'opération, une jeune femme souffrant d'une crise d'appendicite. Lumière tamisée, ambiance feutrée, musique en sourdine peut-être. Pas de scalpel en vue, mais un long tube flexible glissé dans l'oesophage de la patiente. Pas de médecin non plus, mais un robot sans tête aux bras articulés. La machine s'active en silence, rapide, précise. En quelques dizaines de minutes, l'appendice est extrait de la cavité abdominale. Pendant toute la durée de l'intervention, le chirurgien est resté à l'extérieur du bloc opératoire, bras croisés, se contentant de veiller au grain, l'oeil rivé sur un écran."

"Voilà comment, dans dix ans, moins peut-être, se dérouleront bon nombre d'actes chirurgicaux. Sans incision - donc sans cicatrice - et sans chirurgien, ou presque. Une double révolution, faisant mentir Alfred Velpeau (inventeur de la bande du même nom), qui, en 1839, prophétisait : 'Scalpel et douleur sont des mots indissociables qui resteront toujours dans la mémoire du patient opéré.'

La chirurgie sans ouverture n'en est encore qu'à ses balbutiements. Voilà quelques semaines, le professeur Jacques Marescaux, chef du service de chirurgie digestive et endocrinienne des Hôpitaux de Strasbourg, a réussi la première cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire) sans perforation de la paroi abdominale. Une prouesse réalisée à l'aide d'un endoscope doté d'une caméra et d'instruments lilliputiens, introduit par le vagin dans le ventre de la malade (Le Monde du 27 avril).

Quelques jours plus tôt, une équipe américaine de la Columbia University de New York avait procédé à la même intervention par voie transvaginale et transabdominale, mais avec le secours de techniques classiques. En Inde, l'Asian Institute of Gastroenterology d'Hyderabad a mené à bien une extraction de l'appendice par voie transgastrique, avec le renfort, là encore, de méthodes conventionnelles. D'autres praticiens sont sur les rangs, en Angleterre, au Portugal et, aux Etats-Unis, à Boston, Portland ou Houston.

'La chirurgie amorce sa deuxième mue', s'enthousiasme Jacques Marescaux. La première a été l'apparition, à la fin des années 1980, de la chirurgie laparoscopique, ou mini-invasive. Rompant avec l'époque où le talent du clinicien se mesurait à la taille de ses coups de bistouri, elle consiste à ne pratiquer que de courtes incisions, ne dépassant pas 10 mm, dans le corps du patient, opéré avec des instruments miniaturisés. Cette technique est aujourd'hui très couramment utilisée sur l'appareil digestif, en gynécologie et en urologie.

Une nouvelle étape est franchie avec la chirurgie sans trou, ou 'transluminale', empruntant les orifices et les voies naturelles de l'organisme : bouche, vagin, anus, urètre. Avantages : une cicatrisation beaucoup plus rapide - dix fois moins de temps pour l'estomac que pour la peau -, des douleurs postopératoires et des risques de complication réduits, un accès facilité à certains organes, en particulier chez les sujets obèses. Enfin, ou surtout si l'on fait primer l'esthétique, l'absence de cicatrice apparente.

Dans un premier temps, cette chirurgie invisible devrait s'appliquer à des affections légères : calculs, appendicite, reflux gastro-oesophagien, tumeurs bénignes du foie, de la glande surrénale ou autres viscères. Avant de s'attaquer à des pathologies plus sérieuses. Notamment à certains cancers, pour lesquels elle pourrait limiter les déficits immunitaires consécutifs au stress opératoire.

Les robots-chirurgiens, eux, ont déjà fait la preuve de leur dextérité. Voilà une petite dizaine d'années que les premiers sont entrés dans les salles blanches, et on en compte aujourd'hui plusieurs centaines de par le monde, dont plus de la moitié aux Etats-Unis. Télécommandés par un praticien installé devant un pupitre, leurs bras articulés - dont deux actionnent pince et ciseau, tandis que le troisième est prolongé d'une caméra - rendent le geste humain plus sûr et plus précis. Un logiciel supprime en effet les tremblements de la main, tout en affinant ses mouvements. Mais si ces robots sont rodés à la chirurgie mini-invasive, ils ont encore tout à apprendre du maniement de l'endoscope flexible et des longs instruments (1,5 m) requis par la chirurgie sans incision. Des outils plus maniables et des logiciels spécialisés seront nécessaires, pour marier les atouts de cette dernière et ceux de la robotisation.

Déjà se profile un nouveau bouleversement : l'assistance de la réalité virtuelle. L'idée est de construire, à partir d'images du patient obtenues par scanner ou IRM (imagerie par résonance magnétique), une copie tridimensionnelle de l'organe ou de la partie du corps à opérer, sur laquelle apparaîtront, en couleurs, les positions des veines, des artères, des masses graisseuses, des tumeurs éventuelles... Il deviendra ainsi possible de simuler l'intervention, de la répéter à l'avance, pour déterminer le geste chirurgical parfait. Mieux encore, la superposition des images virtuelle et réelle au cours de l'opération - la réalité augmentée - permettra de procéder, à chaque instant, aux ajustements nécessaires.

Jacques Marescaux en est convaincu : un jour, le chirurgien deviendra 'un metteur en scène' qui planifiera les séquences de l'opération... mais les fera exécuter par un programme informatique. 'C'est une évolution inéluctable. La précision exceptionnelle des robots, alliée à des techniques d'imagerie de plus en plus performantes, va conduire à un transfert de compétences pour le chirurgien', pense également René Amalberti, directeur adjoint de l'Institut de médecine aérospatiale du Service de santé des armées, chargé d'une mission sur la sécurité du patient à la Haute Autorité de santé. 'Toutefois, ajoute-t-il, le zéro défaut n'existe pas davantage pour les robots que pour les humains. Cette évolution doit être maîtrisée.'

Reste - le point est crucial - à connaître la réaction des patients. La pénétration d'instruments chirurgicaux dans le vagin ou l'urètre n'est-elle pas plus traumatisante que quelques cicatrices disgracieuses ? Une enquête menée par une société savante américaine indique que les futurs opérés, dès lors qu'ils sont correctement informés, plébiscitent à 80 pour cent la chirurgie sans incision. Accepteront-ils aussi, sans états d'âme, de confier leur corps à une machine, par définition dénuée de conscience ? 'Le chirurgien sera toujours présent, pour préparer l'opération mais aussi pour reprendre la main en cas de pépin', répond M. Marescaux. Au-delà des prouesses techniques annoncées, la question devient alors philosophique."

CHRONOLOGIE

"PRÉHISTOIRE :
des squelettes fossiles témoignent de pratiques chirurgicales (craniotomies) peut-être rituelles.

ANTIQUITÉ :
les techniques chirurgicales (craniotomies, ablations de tumeurs superficielles) se développent dans plusieurs civilisations. En Grèce, Hippocrate fonde une école médico-chirugicale.

MOYEN AGE :
des écoles chirurgicales naissent en Europe, dès le IXe siècle en Italie et au XIIe siècle à Montpellier.

EPOQUE MODERNE :
des innovations apparaissent sur les champs de bataille, comme la ligature des vaisseaux, mise au point par Ambroise Paré.

PÉRIODE CONTEMPORAINE :
apparition de l'anesthésie (expérimentée aux Etats-Unis vers 1840) et de l'asepsie.

1987 :
première ablation, par le Français Philippe Mouret, de la vésicule biliaire par voie laparoscopique, ou mini-invasive, technique aujourd'hui utilisée dans plus de 80 pour cent des interventions.

1998 :
les premiers robots chirurgiens entrent dans les blocs opératoires.

2001 :
Jacques Marescaux réalise, depuis New York, la première opération transatlantique robotisée, sur une patiente hospitalisée à Strasbourg.

2007 :
l'équipe de Jacques Marescaux procède à la première cholécystectomie par voie transvaginale.

Par Le Monde"

Source :
http://www.algerie-dz.com

La chirurgie sans incisions pour le Reflux Gastro Oesophagien (RGO)

La société EndoGastric Solutions est pionnière dans le traitement du Reflux Gastro Oesophagien (RGO). Cette société américaine, aussi implantée en Europe (en Belgique et en France) travaille en partenariat avec l'IRCAD (Institut de Recherche contre les Cancers de l'Appareil Digestif), à Strasbourg.
Le Dr. Adrian Lobontiu, chirurgien à l'hôpital Henri-Mondor (Créteil) et responsable de la formation à EndoGastric Solutions Europe (France), et le Professeur Daniel Loisance, qui dirige le service de chirurgie cardiaque à l'hôpital Henri-Mondor (Créteil), nous expliquent le principe de cette nouvelle technique de la chirurgie sans incisions dans le traitement du reflux.

Dr Adrian LOBONTIU et Professeur Daniel LOISANCE :
"Nouvelle technique innovante de chirurgie sans incisions (2007)"
Nouvelle technique innovante de chirurgie sans incisions. Comprendre le RGO (Reflux Gastro Oesophagien) : Reflux et brûlures d’estomac
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Le Reflux Gastro-OEsophagien (RGO) et les brûlures de l’estomac :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Utilisateur:Chirurgie_Sans_Incisions

"Si vous souffrez de brûlures d’estomac, vous n’êtes pas le seul. Une personne sur quatre dans les pays occidentaux souffre de brûlures d’estomac au moins une fois par mois, 12 pour cent ressentent les brûlures et les douleurs au moins une fois par semaine, et plus de 5 pour cent en souffrent quotidiennement.(1)

Si vous ressentez des brûlures de l’estomac deux fois par semaine ou plus, vous souffrez peut-être de Reflux Gastro-Oesophagien ou RGO. Les brûlures d’estomac sont les symptômes les plus courants associés au RGO, mais vous pourriez aussi ressentir :
• une inflammation et/ou une ulcération de l’oesophage
• des enrouements ou des maux de gorge
• des raclements de gorge excessifs
• une déglutition fréquente
• une toux persistante
• de l’asthme ou des symptômes ressemblant à ceux de l’asthme
• des sensations de brûlures dans la bouche ou dans la gorge
• des douleurs ou une gêne dans la poitrine
• des intolérances à certains aliments
• un liquide jaunâtre ou des taches sur votre oreiller au réveil
• des érosions dentaires ou résistantes au traitement ; une maladie ou une inflammation des gencives.

Bien que les médicaments puissent soulager les symptômes, ils ne restaurent pas pour autant l’anatomie naturelle et, en général, ils n’arrêtent pas la progression de la maladie. Au fil du temps, vous aurez besoin d’augmenter la dose et, comme plusieurs personnes atteintes du RGO, cela signifie que vous devrez prendre ces médicaments à vie. Si vos symptômes sont sévères, la chirurgie est une option mais elle est plutôt invasive et pose des risques significatifs.
Si vous ne voulez pas prendre des médicaments à vie ou si vous ne voulez pas subir une intervention chirurgicale invasive, le traitement transoral sans incision peut être une option qui corrigera les causes aussi bien que les symptômes du RGO.

(1) Moayyedi, P. The Lancet, June 24, 2006 ; vol 367 ; pp 2086-2100. News release, The Lancet.

Qu’est-ce que le RGO ?

Normalement, après la déglutition, une valve située entre l’oesophage et l’estomac s’ouvre pour permettre aux aliments de passer, puis se referme pour empêcher le reflux du contenu de l’estomac vers l’oesophage. L'entrée de l'oesophage dans l'estomac forme un angle. Cet angle est constitué d'un long lambeau de tissu qui fait fonction de valve gastro-oesophagienne à sens unique, ou valve GE. On estime que cette valve est le principal composant de la barrière anti-reflux. Dans le cas des personnes atteintes de RGO, cette valve est compromise, c'est-à-dire que sa fonction a été altérée : elle n’arrive plus à empêcher les renvois acides dans l’oesophage. Une hernie hiatale, où un déplacement d’une partie de l’estomac vers le haut, au-dessus du diaphragme, peut contribuer à ce trouble fonctionnel de la valve.

Les autres facteurs qui peuvent contribuer aux symptômes du RGO sont :

• un gain excessif de poids
• le tabagisme
• manger rapidement
• manger des repas abondants
• manger tardivement la nuit
• la grossesse

De plus, la consommation de certains aliments ou de certaines boissons peut contribuer à l’aggravation des symptômes du RGO :

• les agrumes et les jus d’agrumes
• le chocolat
• les boissons à base de caféine et gazeuses
• les sauces et les aliments à base de tomates
• les aliments épicés
• les aliments gras et frits
• l’ail et les oignons
• les produits alimentaires et les thés à base de menthe
• les boissons alcoolisées

Une valve gastro-oesophagienne (GE) intacte bloque efficacement les reflux. Une valve GE en forme d’entonnoir n'empêche plus les renvois acides de l'estomac vers l'oesophage.

Quelles sont les conséquences du RGO ?

Chez les personnes qui souffrent du RGO, une valve GE faible ou non existante provoque le reflux des sucs gastriques dans l’oesophage. La paroi intérieure de l’oesophage n’est pas conçue pour résister à l’assaut répété des sucs gastriques, qui finiront par l’endommager. Cela peut causer une inflammation chronique ou une oesophagite, qui peut entrainer une affection connue sous le nom d’œsophage de Barrett.

Dans certains cas, les personnes souffrant du RGO peuvent avoir des complications associées au reflux extra-oesophagien, où le suc gastrique se répand dans le larynx, les poumons, la bouche ou le nez.

Les symptômes comprennent :
des maux de gorge, une toux, une laryngite, des érosions dentaires, une gêne au niveau des oreilles et du nez, des symptômes ressemblant à ceux de l’asthme causés par l’aspiration des contenus de l’estomac dans les poumons.

Ces symptômes ne sont pas typiquement résolus par les traitements médicamenteux à eux seuls et nécessitent des réparations anatomiques pour empêcher leur récurrence et l’aggravation de la maladie.

Dans les cas sévères, l’oesophage de Barrett pourrait représenter une complication potentiellement mortelle du RGO. L’oesophage de Barrett pourrait causer une dégénération maligne augmentant ainsi le risque de progression vers un adénocarcinome de l’œsophage de 30 à 125 fois. L'inflammation chronique de l'oesophage pourrait donc augmenter le risque de développer un cancer de l'oesophage (2)


(2) "Practice guidelines on the diagnosis, surveillance, and therapy of Barrett’s esophagus."
Sampliner R., Am J Gastroenterol 1998; 93: 1028-1032

Souffrez-vous de RGO ?
Si vous répondez oui à une ou à plusieurs des questions qui suivent, parlez à votre médecin de vos options de traitement.

Avez-vous des brûlures d’estomac plus d’une fois par semaine ?
Certains aliments ou certaines boissons, certains exercices ou le stress vous causent-ils des brûlures d’estomac ?
Avez-vous besoin de dormir avec la tête élevée (par ex. sur plusieurs oreillers) pour prévenir le reflux nocturne ?
Y a-t-il des taches liquides sur votre oreiller au réveil ?
Avez-vous souvent un goût aigre ou amer dans la bouche surtout au réveil ?
Salivez-vous plus qu’auparavant ?
Est-il difficile ou douloureux d’avaler lorsque vous avez des brûlures d’estomac ?
Ressentez-vous des symptômes ressemblant à ceux de l’asthme, surtout la nuit ?
Avez-vous souvent des maux de gorge ou des enrouements ?
Prenez-vous des médicaments sur ou sans ordonnance pour les brûlures d’estomac ?
Ressentez-vous souvent des douleurs ou une gêne dans la poitrine sans pour autant avoir une crise cardiaque ?
Avez-vous parfois des renvois d’aliments ou de boissons de votre estomac dans votre oesophage ?

Les examens que votre médecin pourrait effectuer

Une endoscopie digestive haute
Un tube flexible muni à son extrémité d’une source lumineuse, ou endoscope, est introduit dans l’œsophage pour aller dans l’estomac. Ce procédé permet au médecin de visualiser la paroi de l’oesophage et de l’estomac et d’évaluer l’état de la valve et de la barrière anti-reflux. Le médecin peut également réaliser une ou plusieurs biopsies au cours de l’examen, si nécessaire.

Les radios par contraste
Après l’ingestion d’un produit de contraste baryté qui enduira l’oesophage et l’estomac, des clichés sont pris pour permettre à votre médecin de visualiser la voie par laquelle les aliments passent de l’oesophage vers l’estomac. Cela lui permet d’observer le reflux aussi bien que de déterminer l’existence d’un rétrécissement de l’oesophage (sténose), d’ulcères, d’une hernie hiatale ou d’autres signes d’une maladie gastro-intestinale.

La manométrie oesophagienne
Un tube est introduit dans l’oesophage pour apprécier la capacité de celui-ci à déplacer les aliments vers l’estomac et évaluer le degré de défaillance de la valve et de la barrière anti-reflux.

La pH-métrie
Votre médecin peut réaliser cet examen en implantant une petite capsule dans le tissu de l’oesophage. Cette capsule transmet les données à un petit récepteur porté à la taille. Une autre méthode consiste à introduire par le nez et par la gorge, jusqu’au fond de l’oesophage, un cathéter fin muni d’une électrode. Les deux méthodes ont pour but de mesurer le pH pendant 24 à 48 heures sans que vous ayez à modifier vos activités quotidiennes, y compris manger et boire.

Quelles sont vos options ?

En plus des régimes alimentaires, vous et votre médecin avez l’option d’inclure des traitements médicamenteux, des options chirurgicales et la solution chirurgicale trans-orale endoluminale et sans incisions.

Les médicaments :

Les antiacides sans ordonnance
Les antiacides ont pour rôle de neutraliser l’acidité gastrique et ils sont normalement pris selon le besoin pour soulager les symptômes. Leurs effets sont à court terme et sont normalement utilisés pour les brûlures d’estomac occasionnelles ou non fréquentes.

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont conçus pour diminuer la production d’acidité gastrique. Bien qu’ils soient efficaces pour certaines personnes, ils doivent être pris quotidiennement par les patients qui présentent des symptômes fréquents, et ils nécessitent normalement une augmentation du dosage au fil du temps.

Les antagonistes des récepteurs H2
Les antagonistes des récepteurs H2 sont conçus pour traiter la production d’acide en bloquant l’histamine, qui encourage la sécrétion de l’acide gastrique. Il leur faut plus de temps que les antiacides pour commencer à agir et à soulager les symptômes de certains patients.

Les options chirurgicales
Le traitement médicamenteux modifie la composition du liquide gastrique sans empêcher ni le reflux de celui-ci dans l’œsophage, ni le développement éventuel d’un œsophage de Barrett. En revanche, une intervention chirurgicale afin de confectionner une fundoplicature autour du bas œsophage permet de recréer une barrière antireflux au niveau de la jonction œsogastrique et empêche l’évolution vers l’œsophage de Barrett. Confectionner une fundoplicature consiste à réaliser un manchon autour du bas œsophage. Cette intervention peut être réalisée en chirurgie invasive (thoracotomie, c’est-à-dire en procédant à une ouverture du thorax), ou en chirurgie sous cœlioscopie : Depuis le début des années 90, la coeliochirurgie est devenue une réelle alternative à la chirurgie ouverte. Il s’agit d’une forme de chirurgie moins invasive : les instruments de cœlioscopie sont introduits à l’intérieur de la cavité abdominale par un dispositif qui s’appelle un trocart, qui traverse la paroi abdominale et qui permet d’insérer l’instrument à l’intérieur de l’abdomen et de réaliser l’intervention. Le chirurgien visualise le champ opératoire à l’aide d’une caméra reliée à une fibre optique et manipule différents instruments spécialisés introduits à l’intérieur du corps par de petits orifices. La chirurgie sous cœlioscopie permet à tous les gens qui sont au bloc, y compris l’anesthésiste, de voir l’intervention - ce qui n’était pas possible en chirurgie traditionnelle, car il aurait fallu que tout le monde, y compris l’anesthésiste, puisse se pencher sur le patient pour voir à l’intérieur. Cette retransmission en direct est très bénéfique à l’ensemble de l’équipe du bloc. Mais il faut en permanence évaluer la faisabilité du geste. Les voies d'accès restent en effet plus étroites et, au cours de l'intervention, si une complication survient, le chirurgien peut à chaque moment intervenir par voie classique, faire une ouverture plus large. C'est ce que l'on appelle le risque de conversion. Cette conversion se produit, par exemple, quand le gaz carbonique, insufflé dans l'abdomen pour opérer sous cœlioscopie, est mal toléré. C'est très rare, mais le risque existe. Comme celui d'une hémorragie beaucoup trop importante, ou d'une découverte imprévue, une tumeur plus étendue qui nécessite de passer en chirurgie ouverte. L'intervention par cœlioscopie permet d'obtenir une plus petite cicatrice et d’améliorer le confort postopératoire du patient. Néanmoins, peu de personnes ont opté pour la chirurgie pour résoudre le RGO bien que les fundoplicatures chirurgicales telles que celles de type Nissen aient la réputation d’être efficaces à long terme.

Les fundoplicatures 'à ciel ouvert' (c’est-à-dire en chirurgie invasive, dite aussi 'chirurgie traditionnelle') ou coelioscopiques présentent des risques significatifs car elles impliquent :

Dans le cas de la Fundoplicature Coelioscopique :
- Des incisions de la peau :
Effectuer une incision cutanée et insérer 4 à 5 trocarts (3) à travers l’abdomen pour accéder au site chirurgical.
- Des modifications de l’anatomie naturelle :
Couper les vaisseaux sanguins qui alimentent la partie supérieure de l’estomac et enrouler l’estomac autour de l’oesophage.
- Des révisions :
Cette procédure étant invasive, du tissu cicatriciel se formera au site de l’incision, ce qui rend toute nouvelle intervention difficile à aborder.
- Des infections :
Risque d’infection de la plaie.

(3) La mise en place de trocarts permet au chirurgien qui pratique une fundoplicature en chirurgie coelioscopique d’introduire ses instruments permettant de voir, pincer ou sectionner, et de réaliser l’intervention.

Au cours d’une fundoplicature, la hernie hiatale, si elle est présente, est réduite et la partie supérieure de l’estomac, ou fundus, est détachée. Le fundus est par la suite enroulé autour de l’oesophage pour restaurer la valve. Les complications peuvent inclure des difficultés de déglutition, des douleurs gastriques, des ballonnements, des crampes abdominales et l’impossibilité d’évacuer l’air de l’estomac (phénomène des renvois).

Dans le cas de la procédure ou opération du reflux sans incisions :
La Fundoplicature TransOrale sans Incisions (EsophyX™) est l’évolution la plus récente dans le traitement du RGO et se concentre essentiellement sur la restauration de l’anatomie naturelle de la barrière anti-reflux.

Les caractéristiques essentielles qui différencient la procédure sans incision des interventions chirurgicales et coelioscopiques classiques :
EsophyX™:

• est réalisée par voie transorale (par la bouche)
• ne nécessite pas d’incisions
• ne comprend aucune dissection de l’anatomie naturelle

La procédure consiste à faire glisser un endoscope à l’intérieur du dispositif EsophyX™ et à l’introduire par la bouche dans votre estomac. Sans avoir à couper les tissus ou les vaisseaux sanguins, les tissus situés en haut de l’estomac sont tirés et les plis ou les replis de tissus sont maintenus en place par des agrafes. Ce procédé est répété à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’une valve en forme d’oméga soit créée. Les plis de tissus dans votre estomac se fondront au site chirurgical pour rétablir la fonction de la valve GE.

Le dispositif EsophyX™ est conçu pour réduire la hernie hiatale (le cas échéant) avant de créer la valve GE.

La nouvelle pratique a pris le nom de chirurgie transluminale car elle passe par la lumière -l’intérieur- des viscères. Selon son concepteur, le Professeur Marescaux (IRCAD, Strasbourg, France, en partenariat avec la société EndoGastric Solutions - EGS), ses avantages sont nombreux :
'Déjà, une absence totale de douleur. Ensuite, grâce à la flexibilité de l’endoscope, il existe une plus grande facilité pour atteindre certains recoins cachés. Un avantage surtout appréciable chez les personnes obèses. Enfin, l’absence de cicatrices est importante non seulement sur un plan esthétique, mais aussi psychologique car elle permet d’effacer le souvenir de l’opération'.

Comment fonctionne le dispositif EsophyX™

1.Le dispositif et l’endoscope sont introduits par la bouche.
2. La hernie hiatale est réduite.
3. Le dispositif tire et agrafe un repli de tissu.
4. L’étape 3 est répétée à plusieurs reprises jusqu’à ce que la valve soit reconstruite.

Parlez à votre médecin de vos symptômes et de vos options présentes.


Le jour de votre visite, n’oubliez pas d’apporter avec vous le test RGO afin que votre médecin puisse mieux comprendre votre pathologie.

==> Un répertoire de médecins ayant suivi une formation EsophyX™ ELF se trouve à l’adresse http://www.egseurope.eu/index.php?src=directory&view=profiles.

==> Au sujet du dispositif EsophyX™, permettant d'opérer le reflux par la chirurgie sans incisions :

EsophyX™ est disponible dans l’Union Européenne. Ce produit est aussi autorisé par la FDA (l’agence américaine de réglementation des produits pharmaceutiques) et est disponible sur le marché américain.


Contact EGS Europe :
==> http://www.egseurope.eu/index.php?submenu=About_EGS_Europe&src=gendocs&link=France&category=Main

Un deuxième dispositif chirurgical non-invasif qui est similaire à l’EsophyX™ est disponible en Europe et aux Etats-Unis. Il s’agit de StomaphyX™ qui a comme indications la chirurgie de l’obésité (échec de la chirurgie après le by-pass gastrique)."

Le Docteur Adrian Lobontiu, responsable de la formation à EndoGastric Solutions Europe (France), s'exprimait récemment au sujet des perspectives d'avenir de la chirurgie sans incisions :
"En développement, nous travaillons sur des dispositifs chirurgicaux pour la Chirurgie Trans Orale (TOS – Trans Oral Surgery). Dans l’avenir nous pénétrerons par la bouche dans l’abdomen et nous effectuerons des interventions chirurgicales similaires à la chirurgie coelioscopique (ablations des vésicules biliaires, appendicectomies, interventions gynécologiques, etc.), tout cela grâce à la technique de la chirurgie non invasive, sans incisions de la paroi abdominale. Des études cliniques complémentaires seront nécessaires."


Pour toute information que vous jugerez utile pour votre santé, veuillez contacter :

Dr Adrian LOBONTIU
555 Twin Dolphin Drive
Suite 620
Redwood City, California,
United States of America

Directeur Europe de l’Enseignement Chirurgical - EndoGastric Solutions, Inc.
Chirurgien – CHU Henri Mondor (Service Pr Daniel LOISANCE)
94000 Créteil, Université Paris 12
Paris, France

adrian@lobontiu.com

==> Keywords: Chirurgie, Sans Incisions, Reflux Gastro-Esophagien, Brûlures d’estomac, EsophyX

URL: http://www.endogastricsolutions.com/

Source :
http://ad-astra.ro/research/view_publication.php?publication_id=4917&lang=en

Actus sur la chirurgie sans incisions :
==> Décembre 2007: "Chirurgie : opérations sans cicatrice !" (lire)

Chirurgie: opérations sans cicatrice !

Des pionniers de la chirurgie commencent à opérer sans même ouvrir leurs patients ! Pas la moindre cicatrice, moins de douleurs postopératoires : pour y arriver, les médecins utilisent les orifices naturels pour introduire des instruments miniaturisés.


"Passer sur le billard et se réveiller sans aucune cicatrice ? Ce n'est plus tout à fait de la science-fiction. Des opérations sans scalpel et sans incision : on appelle cela la chirurgie non-invasive. Menée par le Pr Jacques Marescaux, une équipe française de l'Institut de recherche contre les cancers de l'appareil digestifs de Strasbourg (Ircad) a réussi, pour la première fois, l'ablation de la vésicule biliaire d'une patiente sans même lui ouvrir le ventre !

La technique va plus loin que la chirurgie laparoscopique, actuellement très répandue, qui permet de pratiquer des interventions à l'aide de deux à trois petites incisions dans le nombril et le bas-ventre pour y glisser une caméra ainsi que des instruments de travail miniaturisés. La chirurgie non-invasive est, elle aussi, contrôlée à distance grâce à un écran. Mais les instruments permettant de voir, pincer ou sectionner passent par... les orifices naturels ! C'est par la bouche, le vagin ou l'anus que les spécialistes glissent une sorte de longue tige flexible (endoscope), munie elle-même de plusieurs 'outils'. Ils peuvent ainsi réparer et même extraire certains organes ou parties d'organes, qu'ils ressortent par le même chemin.

En Inde, plusieurs extractions d'appendice ont été effectuées via la bouche de patients ces derniers mois.

'Pour la première fois cette année des opérations de ce type ont été pratiquées sur des humains, observe le Pr Nicolas Demartines, chef du service de chirurgie viscérale au CHUV. Une centaine d'interventions ont déjà été réalisées à travers le monde. Les résultats obtenus sont très bons, mais on en est encore au stade expérimental'.

Une des grandes promesses de la chirurgie non-invasive, c'est évidemment l'absence de cicatrices externes pour le patient. Ce qui ne veut pas dire aucune cicatrice du tout. Pour atteindre un organe, une incision interne peut être nécessaire (par exemple dans l'utérus pour rejoindre la vésicule biliaire). Mais la cicatrisation à l'intérieur du corps se fait bien plus facilement que sur la peau. Les partisans de cette méthode mettent aussi en avant d'autres points forts : moins de douleurs postopératoires, un temps d'hospitalisation et des risques de complications réduits, un accès facilité à certaines parties du corps notamment chez des patients obèses. Autant d'avantages qui suscitent un grand enthousiasme dans le monde médical. Même si les organes concernés sont encore limités (vésicule biliaire, appendice, pancréas, glandes surrénales, rein).
'Ce qui se fait est très intéressant', reconnaît le Pr. Demartines, qui a lui même pratiqué une opération de ce genre sur un cochon à deux reprises avec les pionniers de l'Ircad."
Défis techniques
Mais le spécialiste préfère rester prudent.

'Beaucoup de gens ont très peur de rater le départ de cette technique, c'est pour cela que l'écho de ces opérations a été si grand parmi les scientifiques. Mais on ne peut pas encore dire comment cela va se développer, note-t-il. A l'heure actuelle, il reste certaines difficultés techniques à surmonter. Ce long tuyau que l'on introduit doit être flexible pour passer par les orifices naturels, mais une fois à l'intérieur il est préférable, pour accomplir des gestes techniques précis, d'avoir des instruments rigides. Par ailleurs, les différents instruments (caméra, pince, etc.) sont, pour l'instant, solidaires les uns des autres. C'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas être bougés individuellement. Ça va être un défi technologique d'améliorer tout cela. Mais de nombreux prototypes existent déjà et leur commercialisation n'est qu'une question de temps.'

En attendant, plusieurs chirurgiens suisses, tout comme leurs confrères du monde entier, ont déjà commencé à s'entraîner, sur des cadavres ou des animaux."

Source :
http://www.lematin.ch
Article de Geneviève Comby

Troubles cardiaques: opération "à coeur fermé" et à distance à Bordeaux

BORDEAUX (AFP) — "Un nouveau système robotique d'exploration et de traitement des troubles du rythme cardiaque permettant par ondes magnétiques d'opérer à distance a été présenté mardi au Centre de cardiologie du CHU Bordeaux, premier établissement en France à être équipé de cette technologie."

"Il s'agit d'un 'tour de force technologique qui permet une manipulation plus précise et plus rapide, un contact du cathéter optimal et stable et une réduction de l'exposition aux rayonnements pour les médecins et le personnel', a expliqué à la presse le Pr Michel Haïssaguerre, cardiologue à l'hôpital Haut-Lévêque.

L'intervention, pilotée à distance et par ordinateur par le praticien, 'consiste à détruire ou isoler les cellules pertubatrices' du rythme cardiaque 'à l'aide de la radiofréquence', a-t-il expliqué.

Plusieurs types de troubles du rythme cardiaque peuvent ainsi être traités comme la fibrillation ou la tachycardie.

Le système magnétique, mis au point par la société américaine Stereotaxis est déjà utilisé par les hôpitaux de Hambourg (Allemagne), Milan (Italie) et aux Etats-Unis.

'Il y a un changement important dans le concept du pilotage de l'extrémité du catheter qui est dans le coeur', a précisé le Pr Pierre Jaïs, un autre cardiologue de Haut-Lévêque.

'Avec la technique classique, on oriente le cathéter en fléchissant l'extrémité mais on est à 80 cm de la partie importante de l'électrode et on perd en terme de qualité de contrôle', a-t-il expliqué.

Avec le sytème de navigation magnétique, 'on pilote directement l'extrémité qui est dans le coeur et la précision est potentiellement meilleure', a-t-il ajouté.

L'arythmologie était d'abord une 'spécialité de chirurgien avec une sternotomie pour accéder au coeur' alors qu''aujourd'hui les outils du chirurgien ont été remplacés par ces cathéters qui s'introduisent par les vaisseaux, c'est de la chirurgie à coeur fermé', a-t-il poursuivi.

Si dans la plupart des cas l'arythmie n'est pas 'mortelle', elle a, selon le cardiologue, un impact très important 'sur la qualité de vie' des malades.

Il a été pendant longtemps 'commun de considérer que la souffrance ressentie par le patient était plus psychologique que physique. On disait aux gens 'ce n'est pas dangereux, oubliez', a souligné le Pr Jaïs précisant que les interventions, avec différentes technologies, se pratiquent depuis 1984."

Source :
http://afp.google.com