"Les Victoires de la recherche et du développement en CHU"

RÉSEAU CHU

"17 innovations médicales réalisées par les équipes des CHU ont été projetées lors des Victoires de la médecine, jeudi 12 novembre 2009. Plus de 1 000 praticiens et professionnels de santé assistaient à ce grand rendez-vous annuel de l'innovation médicale. Madame Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé et des Sports s'est réjouie d'ouvrir la '8ème édition des Victoires, panorama unique de la dynamique et de l'excellence des équipes hospitalo-universitaires. Cette année, la sélection a mis l'accent sur la personnalisation des traitements, la diminution de la douleur et du caractère invasif des interventions, mais aussi sur l'accompagnement et sur la meilleure prise en compte des besoins des patients. Les Victoires de la médecine sont une occasion privilégiée de découvrir les aventures intellectuelles et humaines auxquelles les médecins sont très attachés.'

La nécessité d'innover est plus cruciale en santé que dans tout autre domaine. Cette responsabilité incombe notamment aux équipes de chercheurs et de cliniciens qui exercent au sein des 29 centres hospitaliers universitaires (CHU). Mais comment faire connaître les dernières innovations en cancérologie, cardiologie, chirurgie, neurologie, technologie ou encore dans les réseaux de soins ? Comment expliquer avec justesse les bénéfices que les patients vont en retirer ?

Les Victoires de la médecine participent à l'effort de communication des CHU en organisant chaque année un recensement des progrès médicaux. Cette année, 70 candidatures émanant de 26 CHU ont été retournées. Parmi ces dossiers, les jurys ont sélectionné 18 innovations – trois par discipline. Pour les présenter, les journalistes de MVS-productions, société organisatrice de l'événement, ont réalisé des reportages dans 14 CHU. Projetées lors des Victoires de la Médecine ces différentes avancées ont fait l'objet d'un vote électronique de la part des médecins qui ont sélectionné 6 lauréats (en gras dans la liste ci-dessous).

'L'année dernière', a déclaré Patrick Guillot, Directeur Général des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, représentant Paul Castel, Président de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU, 'nous avons fêté le jubilé des CHU qui a donné lieu à un arrêt sur image en forme de rétrospective dédiée aux 15 premières mondiales, 15 avancées extraordinaires devenues ordinaires, valorisées dans le cadre d'une exposition itinérante.

Cette année, les Victoires de la médecine étendent la dynamique de l'innovation aux grandes disciplines et, fait nouveau, aux réseaux de soins. Un Directeur Général figure même parmi les membres d'une équipe. Mieux soigner c'est aussi améliorer le process et l'organisation des soins. Voilà une nouvelle dimension de la recherche.
Je remercie les équipes de tournage qui sont venues à la rencontre des praticiens et des patients pour expliquer très concrètement le bénéfice direct que le patient retire du progrès médical.

Ce soir, c'est par et grâce à l'activité médicale que nous témoignons de la solidarité entre les hommes !'

Le Pr Alain Destée, Président de la Conférence des Présidents de commissions médicales d'établissement, s'est exprimé au sujet des Réseaux de soins : 'Nos maisons (les CHU) ne sont pas ces forteresses méprisantes si facilement décrites. Au delà du recours et de la référence, de l'innovation, nous travaillons avec les autres professionnels de santé, ceux des secteurs médico-sociaux, au sein de réseaux -que nous avons parfois même initiés- qui permettent une prise en charge globale des malades comme le montrent les initiatives de Caen, Lille et Limoges'.

Résumé en images des temps forts de la soirée grâce à l'aimable autorisation de MVS-productions.

CANCEROLOGIE

Lauréate- Pr Françoise Kraeber-Bodéré - CHU de Nantes
La radioimmunothérapie, une approche thérapeutique innovante dans le domaine de la cancérologie - Pr Michel Bolla - CHU de Grenoble. Association radiothérapie-hormonothérapie par analogue de la LHRH* dans les cancers de la prostate localement avancés


CHIRURGIE

Lauréat - Pr Hugues Duffau - CHU de Montpellier
Neurochirurgie éveillée et plasticité cérébrale : une nouvelle arme thérapeutique contre les tumeurs du système nerveux central

- Dr Julien Girard et Pr Henri Migaud - CHRU de Lille
Le resurfaçage de hanche : une alternative à la prothèse de hanche conventionnelle

- Pr Jean-Paul Marie - CHU de Rouen
Réinnervation sélective des paralysies laryngées bilatérales


CARDIOLOGIE

Lauréats - Pr Jacques Boschat et Pr Martine Gilard - CHU de Brest
Imagerie par cohérence optique en cardiologie interventionnelle

- Dr Jean-Philippe Collet ; Pr Gilles Montalescot et Dr Jean-Sébastien Hulot (Paris) - Groupe Hospitalier Pitié Salpêtrière : Approche pharmacogénomique du traitement par clopidogrel


NEUROLOGIE
Lauréats - Dr David Fischer Lokou - Pr Pierre Kehrli - CHRU de Strasbourg
'TLIF mini open' : nouvelle technique chirurgicale

- Pr Thibault Moreau - CHU de Dijon - Clinique Bourguignonne de la Sclérose en Plaques (CliboSEP)
Consultation multidisciplinaire prenant en charge les complications médico-sociales observées chez des patients atteints de Sclérose en Plaques (SEP)

- Dr Eric Viel - CHU de Nîmes
Prise en charge coordonnée des algodystrophies des membres (CRPS)

TECHNOLOGIE MEDICALE

Lauréat - Pr Afshin Gangi et Dr Xavier Buy - Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
Cryothérapie tumorale par voie percutanée sous contrôle d'imagerie

- Dr Pascal Piver et Pr Christophe Roux - CHU de Limoges - CHU de Besançon
Obtention de grossesses après autogreffe de tissu ovarien cryopréservé


- Pr Philippe Arbeille - CHRU de Tours - Hôpital Trousseau
Echographies Doppler réalisées a distance, depuis un centre Expert vers des centres de soins dépourvus d'échographiste 24h/24

RESEAUX DE SOINS

Lauréats - Mr Didier Delmotte, Pr Florence Pasquier et Mme Karine Fraysse - CHRU de Lille
Optimiser la prise en charge de toute personne atteinte de maladie d'Alzheimer ou maladie apparentée et de sa famille par une approche pluridisciplinaire dans le Nord-Pas-de-Calais

- Pr Gilles Grollier - CHU de Caen
Suivi clinique et éducatif à domicile (SCAD) par télé médecine des patients atteints d'insuffisance cardiaque chronique : une expérimentation chez le sujet âgé en Basse-Normandie

- Pr Gilles Defer et Dr Valérie Jaillon-Rivière - CHU de Caen
Création du Réseau Bas-normand de prise en charge des patients atteints de sclérose en plaques (RBN-SEP)

- Pr Dominique Bordessoule - CHU Limoges
Le Réseau HEMATOLIM : une réponse à l'inégalité d'accès aux soins, à la recherche clinique et à l'innovation thérapeutique

Nouveau : le 'Prix Spécial' attribué à Lorient, membre du réseau français 'Ville Santé' de l'Organisation Mondiale de la Santé pour son action en faveur de l'égalité d'accès aux soins. Le prix a été remis à Mireille Cecire, Directrice de la solidarité du Centre Communal d'Action Sociale de Lorient.

Coup de chapeau à Carole Bouquet pour son engagement en faveur de 'La Voix de l'enfant'. Carole Bouquet était représentée par Martine Brousse, Présidente de l'association."

* lhrh pour luteinising hormone releasing hormone, ou gonadoréline, ou gonadolibérine. La lhrh est un décapeptide (protéine composée de dix acides aminés) naturel.

Pour plus d'informations contacter :
Conseil en communication Santé Social
Domaine de Bellevue
36290 Saint-Michel-Brenne
Téléphone : 02.54.38.06.59
Mobile : 06.84.81.59.82
Fax : 02.54.38.19.82
email : resochu@club-internet.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 495 - 13 novembre 2009

"182 blocs opératoires à l’agonie"

"Chronique d’une mort annoncée. Celle de près de 200 blocs opératoires et de 28 maternités. L’arrêté, prêt depuis trois ans, devrait paraître au journal officiel fin 2009. Le secteur public sera le plus touché.

Selon le Quotidien du médecin qui révèle l’information, 'sous 1 500 séjours annuels pour les services de chirurgie, les blocs fermeront'. Le chiffre est encore à l’étude, selon Roselyne Bachelot, mais 'c’est le plus vraisemblable'. Pour la ministre de la santé, ce qui est sûr, c’est qu’il faudra tailler dans le vif. Plus du quart des blocs opératoires du secteur public devraient être supprimés contre '9 pour cent dans les cliniques privées' précise Métro.

Objectif affiché : selon la Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins (DHOS), 182 établissements de santé sur 1075 pratiquant aujourd’hui la chirurgie, 'sont en dessous du seuil fatidique', c’est-à-dire qu’ils peuvent mettre en péril la sécurité des patients. Pour l’heure, rappelle les Echos, aucun seuil minimal n’est fixé.

Objectif caché : 'cette évolution, souligne les Echos, devrait permettre des économies de coûts par une plus grande rationalisation'. Cela concerne non seulement les actes chirurgicaux, mais aussi les opérations gynécologiques."

Source :
http://www.agoravox.fr

Marseille : Imagerie : "le corps entier en moins de 10 secondes"

"Le service d'imagerie médicale de l'hôpital Sainte Marguerite dispose depuis septembre 2009 d'un nouveau scanner : le LightSpeed VCT. La grande innovation de ce système d'imagerie non invasive est son nouveau détecteur, qui fournit simultanément une large couverture d'acquisition de l'anatomie et une haute résolution. Sa rapidité d'acquisition permet de scanner la majorité des organes en une seconde, et d'acquérir le corps entier en moins de 10 secondes.

Les avantages du le LightSpeed VCT pour les patients et les équipes
- plus rapide qu'avec les scanners ancienne génération, l'examen réalisé avec le LightSpeed VCT dure moins longtemps pour les patients. Leur immobilisation est de courte durée ce qui représente un gain en terme de confort.
- le LightSpeed VCT délivre une dose de rayons X inférieure à la dose habituelle.
- il fournit des images d'une qualité inégalée en proposant un flux d'images dynamiques.

Parallèlement, à cet équipement l'AP-HM a fait l'acquisition d'un système d'ostéodensitométrie permettant d'utiliser les images du scanner pour générer des mesures de la densité osseuse.

Ce scanner ouvre notamment des perspectives nouvelles dans le diagnostic et le traitement des pathologies ostéo-articulaires.

Cet équipement révolutionnaire vient renforcer le service d'imagerie médicale des hôpitaux Sud qui réalise près de 145 000 actes par an soit 30 pour cent des examens d'imagerie de l'AP-HM. Il complètera le plateau technique de haut niveau à l'Institut de l'appareil locomoteur prochainement créé à l'hôpital Sainte-Marguerite pour un meilleur suivi de l'ensemble des habitants de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur."

*de la marque General Electric

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 492 - 27 octobre 2009


Pour plus d'informations contacter :
Responsable de la Communication
Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille,80 rue Brochier
13354 Marseille cedex 5
Téléphone : 04 91 38 20 20
Mobile :
Fax : 04 91 38 20 02
email : Denis.Burgarella@mail.ap-hm.fr

Rouen : "Cardio : Nouvelle technique d'implantation percutanée de valve aortique"

"Toujours aux avant postes du progrès, le service de cardiologie du CHU de Rouen vient de tester avec succès une nouvelle valve cardiaque. En Avril 2002, le Pr Cribier, chef du service, réalisait en première mondiale l'implantation d'une valve cardiaque par voie non chirurgicale. En octobre 2009, il évalue pour la première fois en France un nouveau modèle de valve particulièrement performant. Deux patientes de plus de 80 ans ont bénéficié de ce progrès thérapeutique.

Valve aortique artificielle

schéma de la technique d'implantation de la valve par voie non chirurgicale

Une technique innovante reconnue mondialement
Le rétrécissement de la valve aortique est une maladie cardiaque très fréquente et grave qui ne peut être traitée que par remplacement de la valve malade par une valve artificielle. Ceci nécessite une opération chirurgicale lourde, à coeur ouvert, régulièrement pratiquée (150 000 cas par an) et donnant d'excellents résultats, mais dont les risques peuvent être considérés dans un tiers des cas comme trop élevés.

Ces nombreux malades, souvent âgés, qui ne sont pas considérés comme de bons candidats à ce type de chirurgie cardiaque, sont de ce fait condamnés à court terme.

Pour pallier cette situation, l'équipe du Pr Cribier du CHU de Rouen a tout d'abord initié dès 1985 la technique dite de 'dilatation valvulaire aortique au ballonnet' qui a connu un grand succès mais qui s'est révélée insuffisante pour le maintient de bons résultats à long terme. Après 20 ans de recherche en laboratoire et chez l'animal, une valve aortique artificielle a été développée par la même équipe, pouvant être implantée sans chirurgie cardiaque, par simple cathétérisme cardiaque sous anesthésie locale. Pour les patients dont les artères fémorales sont de calibre trop petit, elle peut être également mise en place par chirurgie mini-invasive, une chirurgie beaucoup moins lourde et mieux tolérée que la chirurgie traditionnelle.
En 2007, l'équipe du Professeur Bessou au CHU de Rouen, a été la première équipe en France à tester cette autre modalité d'implantation.

La technique d'implantation par voie fémorale consiste à introduire la valve dans l'artère au pli de l'aine. Elle est ensuite poussée jusqu'au coeur sous contrôle radiologique, positionnée à l'intérieur de la valve aortique malade, puis libérée par gonflage d'un ballonnet sur lequel elle a été préalablement sertie. Une fois en place, le flux sanguin peut à nouveau s'écouler normalement à travers cette prothèse valvulaire, aboutissant à la guérison du patient.

Depuis 2002, cette technique a connu un véritable engouement international. Près de 10 000 patients ont été ainsi traités dans le monde. La technique est actuellement utilisée en Europe dans plus de 150 centres et connaît une croissance exponentielle. Une large étude (1200 patients, 24 centres) vient de s'achever aux Etats-Unis avec randomisation contre la chirurgie traditionnelle.

Le CHU de Rouen est devenu en Avril 2008 l'un des deux centres d'entraînement européen pour ces techniques d'implantations valvulaires et a déjà formé plus de 500 médecins français et étrangers.

Aujourd'hui, l'équipe du Pr Cribier a pour la première fois en France appliqué avec succès sur deux patientes une nouvelle technique simplifiée et prometteuse qui était très attendue, utilisant un nouveau modèle de valve, un nouveau système de mise en place et un introducteur de plus petite taille dont les avantages sont multiples. Cette valve devrait :
- bénéficier à beaucoup plus de patients car elle permet l'introduction de la valve dans des artères de calibre réduit, jusqu'alors non utilisables pour la voie fémorale.
- être posée sans aucun geste chirurgical, par ponction directe de l'artère fémorale (jusqu'à présent, l'introduction du stent contenant la valve se faisait par une incision permettant de 'dénuder' l'artère, au niveau du pli de l'aine).

En octobre 2009, 2 patientes de plus de 80 ans ont pu bénéficier au CHU de Rouen de cette amélioration importante de la technique d'implantation d'une valve cardiaque qui devrait aboutir à une expansion encore plus rapide des indications."

Pour plus d'informations contacter :
Responsable de la Communication
CHU de Rouen - 1 rue de Germont
76031 Rouen Cedex
Téléphone : 02 32 88 85 20
Mobile :
Fax : 02 32 88 80 65
email : remi.heym@chu-rouen.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 492 - 27 octobre 2009

"Cardio : Nouvelle technique d'implantation percutanée de valve aortique"

"Toujours aux avant postes du progrès, le service de cardiologie du CHU de Rouen vient de tester avec succès une nouvelle valve cardiaque. En Avril 2002, le Pr Cribier, chef du service, réalisait en première mondiale l'implantation d'une valve cardiaque par voie non chirurgicale. En octobre 2009, il évalue pour la première fois en France un nouveau modèle de valve particulièrement performant. Deux patientes de plus de 80 ans ont bénéficié de ce progrès thérapeutique."

Une technique innovante reconnue mondialement

"Le rétrécissement de la valve aortique est une maladie cardiaque très fréquente et grave qui ne peut être traitée que par remplacement de la valve malade par une valve artificielle. Ceci nécessite une opération chirurgicale lourde, à coeur ouvert, régulièrement pratiquée (150 000 cas par an) et donnant d'excellents résultats, mais dont les risques peuvent être considérés dans un tiers des cas comme trop élevés. Ces nombreux malades, souvent âgés, qui ne sont pas considérés comme de bons candidats à ce type de chirurgie cardiaque, sont de ce fait condamnés à court terme.

Pour pallier cette situation, l'équipe du Pr Cribier du CHU de Rouen a tout d'abord initié dès 1985 la technique dite de 'dilatation valvulaire aortique au ballonnet' qui a connu un grand succès mais qui s'est révélée insuffisante pour le maintient de bons résultats à long terme. Après 20 ans de recherche en laboratoire et chez l'animal, une valve aortique artificielle a été développée par la même équipe, pouvant être implantée sans chirurgie cardiaque, par simple cathétérisme cardiaque sous anesthésie locale. Pour les patients dont les artères fémorales sont de calibre trop petit, elle peut être également mise en place par chirurgie mini-invasive, une chirurgie beaucoup moins lourde et mieux tolérée que la chirurgie traditionnelle.

En 2007, l'équipe du Professeur Bessou au CHU de Rouen, a été la première équipe en France à tester cette autre modalité d'implantation. La technique d'implantation par voie fémorale consiste à introduire la valve dans l'artère au pli de l'aine. Elle est ensuite poussée jusqu'au coeur sous contrôle radiologique, positionnée à l'intérieur de la valve aortique malade, puis libérée par gonflage d'un ballonnet sur lequel elle a été préalablement sertie. Une fois en place, le flux sanguin peut à nouveau s'écouler normalement à travers cette prothèse valvulaire, aboutissant à la guérison du patient.

Depuis 2002, cette technique a connu un véritable engouement international. Près de 10 000 patients ont été ainsi traités dans le monde. La technique est actuellement utilisée en Europe dans plus de 150 centres et connaît une croissance exponentielle. Une large étude (1200 patients, 24 centres) vient de s'achever aux Etats-Unis avec randomisation contre la chirurgie traditionnelle.

Le CHU de Rouen est devenu en Avril 2008 l'un des deux centres d'entraînement européen pour ces techniques d'implantations valvulaires et a déjà formé plus de 500 médecins français et étrangers.

Aujourd'hui, l'équipe du Pr Cribier a pour la première fois en France appliqué avec succès sur deux patientes une nouvelle technique simplifiée et prometteuse qui était très attendue, utilisant un nouveau modèle de valve, un nouveau système de mise en place et un introducteur de plus petite taille dont les avantages sont multiples. Cette valve devrait :

- bénéficier à beaucoup plus de patients car elle permet l'introduction de la valve dans des artères de calibre réduit, jusqu'alors non utilisables pour la voie fémorale.
- être posée sans aucun geste chirurgical, par ponction directe de l'artère fémorale (jusqu'à présent, l'introduction du stent contenant la valve se faisait par une incision permettant de 'dénuder' l'artère, au niveau du pli de l'aine).

En octobre 2009, 2 patientes de plus de 80 ans ont pu bénéficier au CHU de Rouen de cette amélioration importante de la technique d'implantation d'une valve cardiaque qui devrait aboutir à une expansion encore plus rapide des indications."

Hopital.fr
http://www.viefemme.com

EndoGastric Solutions Adds 9.5 Million USD

"EndoGastric Solutions Inc., a Redmond, Wash.-based medical device company focused on endoluminal reconstructive gastric procedures, has secured 9.5 million USD in new private financing (including equity and debt), according to a regulatory filing. It previously raised around 82 million USD, from firms like Advanced Technology Ventures, Chicago Growth Partners, DeNovo Ventures, Foundation Medical Partners, MPM Capital and Oakwood Medical Investors."
www.endogastricsolutions.com

Source:
http://www.pehub.com

Lyon : "Le 1er centre français d'hadronthérapie ouvrira ses portes en 2014"

"1er Centre Français d'Hadronthérapie et 9ème du Monde, le 'Centre ETOILE' scintille à nouveau à l'est de Lyon, sur le site du Bioparc* ! Technique innovante de radiothérapie, deux à trois fois plus efficace que les radiothérapies classiques, l'hadronthérapie utilise les faisceaux d'ions carbone ou de protons pour irradier les tumeurs cancéreuses. Un bénéfice indéniable pour les malades qui se calcule en gains de vies sauvés (250 à 500 vies supplémentaires pour 1000 patients traités), en réduction du handicap et en meilleure qualité de vie. Cependant, malgré l'évidence du bénéfice thérapeutique, le projet lancé en 2001 a connu d'importants retards. Que s'est-il passé ? Quel est l'état d'avancement du programme aujourd'hui ? Quels sont les partenaires ? Les financements sont-ils tous trouvés ? Existe-t-il encore des freins à son lancement ? Le Directeur du Centre Etoile, le Pr Jacques Balosso répond aux questions de RESEAU CHU.

Réseau CHU : L'étoile du centre français d'hadronthérapie a failli disparaître à jamais de l'univers sanitaire français mais aujourd'hui son éclat est ravivé. Sa naissance semble pourtant particulièrement difficile. Pourquoi un tel retard ? Quels sont les facteurs qui permettront à l'étoile de se former complètement ?

Pr. Jacques Balosso : La grande complexité de ce projet dans un univers sanitaire français assez peu enclin aux grands investissements techniques et matériels a ralenti le développement du projet. La détermination du précédent ministre de la santé a permis le lancement de l'appel d'offres en cours actuellement. L'accompagnement gouvernemental actuellement sollicité reste le facteur déterminant pour la réussite du projet.

Tous les freins ont-ils été levés ?
> Un énorme effort de convergence est actuellement mené entre tous les partenaires vitaux pour le projet. Il n'y a plus d'obstacle de principe mais ce mouvement n'est pas encore achevé.

Où en est le projet ? Qui financera cet investissement et son fonctionnement ?
> En cette fin 2009, le projet en est à la dernière phase de dialogue compétitif qui doit préluder à une remise d'offre définitive au tournant 2009-2010. Selon le principe actuel du projet qui est celui d'un contrat de partenariat, l'investissement est pour partie fait par les collectivités territoriales Rhône-alpines, pour partie par l'Etat et majoritairement par le partenaire privé du projet. Le fonctionnement sera assuré par les remboursements des traitements par l'Assurance Maladie selon un tarif conventionné.

Qui bénéficiera d'un traitement par hadronthérapie ?
> Uniquement les patients porteurs de maladies qui auront été reconnues comme des indications d'hadronthérapie (par ions carbone) par la Haute Autorité de Santé et l'INCa (Institut National du Cancer) pourront être traités après validation au cours d'une concertation pluridisciplinaire spécifique. Le nombre de patients augmentera au cours du temps selon les validations progressives des indications au fur et à mesure du développement de nos connaissances et de l'expérience accumulée.

Comment seront organisés les bâtiments ? Quelles sont les particularités d'un tel Centre ? et de quels équipements sera-t-il doté ?
> Le bâtiment sera indépendant des hôpitaux voisins mais il n'hébergera pas les patients qui viendront de manière ambulatoire. L'ensemble des éléments nécessaires à la réalisation du traitement seront présents : consultation, imagerie, préparation, salle de traitement, surveillance, suivie de la cohorte de patients, recherche clinique, recherche préclinique, laboratoire, salles d'enseignement, documentation et Recherche et Développement. La part des équipements de haute technologie sera plus importante que dans une structure sanitaire habituelle. Ces équipements comprendront un accélérateur de particules à très haute énergie, des voies de faisceau sous vide, des dispositifs de conduite et de délivrance du faisceau dans différentes salles de traitement. Certaines auront des faisceaux fixes horizontaux et obliques, d'autres rotatifs autour du patient grâce à de grandes superstructures appelées 'gantry' pesant plus d'une centaine de tonnes. Il existera des laboratoires de recherche et des locaux d'accueil transitoire pour les équipes de chercheurs extérieurs qui viendront travailler avec le faisceau d'hadrons dans la salle de recherche.

Quelles recherches seront développées au Centre Etoile ?
> Le Centre ETOILE accueillera l'ensemble des recherches qui se développent depuis une dizaine d'années en Rhône-Alpes autour du projet. Toutes ont besoin d'avoir accès aux faisceaux d'ions carbone et / ou aux données des patients. Depuis 2001 huit thèmes de recherche ont été définis et sont rassemblés en un programme nommé Programme Régional de Recherche en Hadronthérapie, largement financé par les Plans Etat-Région. Ces thèmes contribuent à l'optimisation des différentes étapes de prise en charge de la maladie. Lors de l'ouverture du Centre plusieurs équipes, dont une assez grande de radiobiologie, seront accueillies à titre permanent dans le Centre. Le thèmes de recherche du PRRH sont les suivants :
1-Projet médical : indications électives, conduite des essais cliniques, construction du réseau de recrutement ;
2-Simulations médico-économiques : épidémiologie et modélisation du recrutement, modélisation des coûts des traitements, optimisation des flux de patients ;
3-Modélisation in-silico des paramètres de la réponse tumorale, individualisation des traitements ;
4-Physiques: fragmentation nucléaire, rayonnement secondaire et imagerie du volume irradié ;
5-Hadron-biologique : radiorésistance et modélisation de l'EBR ;
6-Simulation du dépôt de dose des ions : algorithmique, calcul rapide et optimisation de la modélisation du dépôt de dose ;
7-Traitement des tumeurs mobiles : mouvement et déformation ;
8-Développements techniques : gantry supraconductrice, modes de balayage du faisceau, instrumentation de contrôle de qualité.

Qu'apportera le Centre Etoile à l'agglomération lyonnaise ?
> Un équipement sanitaire et de recherche unique en France et de visibilité Mondiale. Ce sera un centre très actif qui attirera des médecins, des physiciens, des étudiants et des chercheurs de France et d'Europe. L'accueil d'équipes extérieures de recherche sur sélection de projets fera d'ETOILE à Lyon une étape incontournable de la recherche en hadronthérapie. La part de Recherche et Développement ne doit pas être oubliée, elle se développera dans un tissu scientifique très porteur en symbiose avec l'Université et la Fondation de Coopération Scientifique 'Synergie Lyon Cancer' présente sur le même site en pleine adéquation avec les axes de développement scientifique promus par les tutelles.


Le Groupement de Coopération Sanitaire Etoile

'Je souhaite que le Centre Etoile, premier centre français d'Hadronthérapie soit une vitrine pour les soins innovants et pour les technologies d'avant-garde. Ce projet de très grande envergure dispose du soutien de la ville de Lyon et de sa communauté urbaine pour rayonner au niveau européen. Il bénéficie aussi de l'appui du conseil général du Rhône et de la région Rhône-Alpes. Et pour mener à terme sa réalisation, un engagement national a été obtenu. Il reste à être amplifié tant en sa qualité de projet national qu'à travers sa dimension européenne.'

Paul Castel, administrateur du Groupement de Coopération Sanitaire Etoile et Directeur Général des Hospices Civils de Lyon (HCL)

Fondée en 2007, le Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) Etoile, prépare la construction, le fonctionnement et l'exploitation National du Centre National d'Hadronthérapie. Cette instance qui veille à la destinée du Centre Etoile est composé de 5 établissements : les Hospices Civils de Lyon (HCL), le Centre de lutte contre le Cancer Léon Bérard, le CHU de Grenoble, le CHU de Saint Etienne et l'Institut de Cancérologie de la Loire. Le GCS Etoile est administré par le Directeur Général des HCL, Monsieur Paul Castel et dirigé par le Pr Jacques Balosso, entouré d'une petite équipe de 6 personnes permanentes dont un secrétaire général formé à la direction hospitalière, Monsieur Guillaume Wasmer.

Activité prévisionnelle du Centre et son rayonnement

L'activité prévisionnelle du centre est donnée par le schéma suivant. A priori le recrutement français qui viendra de l'ensemble du territoire sans aucune discrimination serait suffisant à la viabilité du Centre, néanmoins un recrutement de patients des pays voisins sera proposé, notamment dans les premières années lorsque les indications seront encore limitées : Catalogne, Suisse, Grande-Bretagne."

Pour plus d'information contacter
Patrick Gavignet
Tél : 04.72.78.83.22
Mobile : 06.62.12.10.74
patrick.gavignet@centre-etoile.org
www.centre-etoile.org

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 490 - 13 octobre 2009

CHU de Nîmes : ablation de la thyroïde avec assistance robotique : une 1ère à Nîmes

"Pour la première fois en France, une équipe de chirurgiens ORL* du CHU de Nîmes a réalisé une ablation totale de la glande thyroïde avec l'assistance d'un robot chirurgical afin d'améliorer les suites opératoires. L'intervention a eu lieu vendredi 25 septembre 2009. La patiente a quitté l'hôpital dès le lendemain de l'opération sans pansement, ni suture.

Une technique mise au point au CHU de Nîmes
La technique développée par le Dr Benjamin LALLEMANT permet de réaliser la thyroïdectomie par une voie d'abord dissimulée qui comprend 2 mini-incisions de 2 cm situées en regard des clavicules à l'aide du robot chirurgical Da Vinci TM.

Plus de 50 000 patients concernés
Environ 6 millions de français présentent des problèmes lies à leur glande thyroïde. Parmi eux 50 000 bénéficient chaque année d'une intervention chirurgicale qui consiste en l'ablation partielle ou totale de la glande. Cette intervention est proposée lorsque des nodules à risque de cancer sont détectés ou en cas d'une hypersécrétion d'hormone. Dans ces indications, le robot chirurgical pourrait bientôt remplacer la chirurgie traditionnelle.

Pourquoi utiliser le robot chirurgical ?
Lors de l'ablation de la thyroïde par une chirurgie traditionnelle des complications surviennent de façon transitoire ou définitive dans 10 à 20 pour cent des cas. Elles peuvent être liées à des traumatismes des glandes parathyroïdes ou de nerfs qui commandent les cordes vocales. Le robot chirurgical devrait permettre de limiter la fréquence de ces complications grâce à la précision de ces mouvements et grâce à la vision en 3 dimensions haute définition qu'il apporte. De plus, son utilisation permet de dissimuler et de limiter la taille de la cicatrice.

Une politique de développement et d'évaluation de la chirurgie robotique
Technologie en plein essor, l'assistance robotique chirurgicale est disponible au CHU de Nîmes depuis Mars 2009. La mise au point de nouvelles applications et leur évaluation médico-économique dans le cadre de programmes de recherche est une priorité pour l'ensemble des spécialités qui utilisent le robot Da Vinci TM dont la gynécologie, l'urologie, la chirurgie digestive et l'ORL.

Plusieurs protocoles sont en cours d'élaboration au CHU de Nîmes sur le principe de la comparaison coelioscopie traditionnelle versus robot. Il s'agit de :

- Digestif / obésité morbide / by-pass
- Gynécologie / cancer du col / cancer de l'endomètre / colpohystérectomie
- ORL / thyroïdectomie / cancer du larynx et de l'oropharynx
- Urologie / incontinence urinaire / promoto-fixation du dôme vaginal

Ce sont les premières indications prioritaires ciblées par le CHU de Nîmes en qualité de Promoteur de recherches biomédicales multicentriques.

Le robot chirurgical Da VinciTM S-HD
Le modèle acquis par le CHU est une nouvelle génération qui fourni des images en en 3D et en haute définition.
Le chirurgien peut effectuer des micro-gestes d'une très grande précision, grâce à ses 3 bras articulés qui portent à leur extrémité des instruments chirurgicaux très fins (de 5 à 8 mm de diamètre). Ces bras peuvent réaliser des mouvements à 180 degrés, ce q'un poignet humain ne peut pas faire.
Le chirurgien bénéficie d'une vision grossie jusqu'à 20 fois.

A ce jour, plus de 50 interventions ont été réalisées en quelques semaines à l'aide du robot chirurgical Da Vinci TM au CHU de Nîmes. Par spécialité, on peut citer :
• En Chirurgie digestive : exérèse tumeur de l'estomac, du colon, pose d'anneau gastrique, ...
• En Gynécologie : hystérectomie, déligature de trompes, myomectomie, ...
• En ORL : laryngectomie partielle, pharyngectomie, thyroïdectomie, ...
• En Urologie : prostatectomie, promonto-fixation, ...

*Le Dr Benjamin Lallemant est le 1er en France à avoir réalisé une chirurgie de la thyroïde et le premier au monde par la voie d'abord sous claviculaire mini-invasive qu'il a mise au point."

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Directrice de la communication
CHU de Nîmes - Place du Professeur Robert Debré
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La Lettre "Réseau-CHU"
N° 489 - 6 octobre 2009

SAINT-ETIENNE : Un "scanner bi-tube" : "imager le coeur entre deux battements"

"Première en région Rhône-Alpes : le service de radiologie centrale du CHU de Saint-Etienne vient d'acquérir un scanner bi-tube capable de capturer l'image du coeur plus vite que son battement (83 millisecondes) ; une performance deux fois supérieure à n'importe quel scanner monotube. Grâce à cette avancée technologique, les patients évitent la ponction artérielle ou l'injection de bêta bloquants.

Les applications de ce scanner révolutionnaire ne se limitent pas à l‘exploration cardiaque. L'utilisation simultanée de deux tubes à rayons X permet des études en double énergie autorisant la soustraction osseuse même dans les régions anatomiques complexes (ainsi pour explorer un thorax, on supprime les côtes pour se concentrer sur le tissu pulmonaire). Le scanner bi-tube facilite aussi la visualisation des défauts de perfusions pulmonaire, la visualisation des tendons, cartilages et ligaments, la caractérisation des calculs rénaux, la différenciation entre les plaques d'athéromes et le produit de contraste injecté.

Avec cet équipement de haute précision l'imagerie médicale va pouvoir lancer de nouvelles explorations au coeur du réseau vasculaire."

Coût du scanner bi-tube : 1 190 000 EUR TTC


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Responsable de la Communication
Direction générale - CHU Saint-Etienne
42055 Saint-Etienne Cedex 2
Téléphone : 04 77 12 70 13
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La Lettre "Réseau-CHU"
N° 483 - 25 août 2009

Nancy : première médicale lorraine avec le robot chirurgical du CHU

"Pour la première fois l'ablation complète d'un cancer de la base de la langue a été réalisée à l'aide du robot Da Vinci TM du CHU de Nancy. Précision opératoire, réduction maximum des séquelles anatomiques ou fonctionnelles de l'opération sont autant d'avantages portés par cette technologie de pointe. Installé dans le bloc opératoire de l'hôpital de Brabois, le robot chirurgical est composé d'une console et de bras articulés munis d'instruments de petite taille et d'une caméra permettant une vision profonde des régions de la gorge. A la console, un chirurgien pilote le robot par des petites pinces gommant tout geste parasite, près du patient un médecin aide à l'aspiration et à l'écartement des tissus.

Cette première, pour une tumeur des voies aéro-digestives supérieures, a été réalisée par l'équipe du Dr Gilles Dolivet, chirurgien cervico-facial du Centre Alexis Vautrin, référent régional dans le traitement des cancers, lequel, par accord avec le CHU de Nancy, dispose de plages d'utilisation du robot chirurgical da Vinci TM. Cette intervention profile déjà les techniques de cyber-chirurgie sur lesquelles travaille le Dr Dolivet en partenariat avec le Pr Roger Jankowski du service d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale du CHU de Nancy.

Dans les prochains mois d'autres interventions du même type pourraient être réalisées avec le robot chirurgical du CHU de Nancy grâce auquel, depuis 2001, plus d'un millier de patients ont été traités pour différentes pathologies. Le diplôme inter-universitaire en robotique créé à l'École de Chirurgie de Nancy a déjà attiré des chirurgiens français et étrangers accompagnés par leur équipe d'infirmier(e)s de bloc opératoire. Il propose une formation théorique et pratique à l'utilisation du robot da Vinci TM dans différentes spécialités chirurgicales (chirurgie urologique, digestive et endocrinienne, gynécologique, cardiovasculaire, ORL)."

Pour plus d'informations contacter :
Responsable de la Communication
CHU Nancy - 29, av du Mal de Lattre de Tassigny
54035 Nancy cedex
Téléphone : 03 83 85 14 78
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La Lettre "Réseau-CHU"
N° 482 - 18 août 2009

CHU de Montpellier : le virtuel pour initier les futurs chirurgiens

"Montpellier est le seul CHU à avoir investi dans un outil de formation pour les futurs professionnels de la chirurgie coelioscopique. The LapSim (pour laparoscopie simulateur) fabriqué par une entreprise suédoise est un logiciel de simulation qui permet aux étudiants d'apprendre les gestes basiques d'une intervention chirurgicale. Situé dans le service de chirurgie digestive, sous la responsabilité du Pr Millat, le logiciel présente des atouts indiscutables.

The LapSim est un logiciel informatique avec deux pinces, qui permet de se familiariser à une gestuelle nécessaire lors d'interventions chirurgicales coelioscopiques. Toutes les options prévues par le logiciel sont semblables aux gestes réalisées lors d'une intervention : navigation,instruments, coordination, vitesse et précisions, saisir, couper, suturer, disséquer… Et si l'interne se trompe par exemple lors d'une dissection, le logiciel prévoit même que la cavité saigne.

Le fonctionnement
L'interne, en binôme avec un senior, s'entraîne sur le logiciel tous les 15 jours. Différents types d'exercices sont prévus. Les savoirs basiques élémentaires proposent 10 exercices avec différents niveaux de difficultés et développent une spécificité (coordination, force des mouvements, couper…). Chaque exercice correspond à un fichier créé qui permet de s'auto évaluer et de suivre la progression des acquisitions. Les gestes techniques opératoires sont décomposés en gestes élémentaires à connaître et ainsi assemblés, ils forment la compétence du chirurgien.

Les bénéfices du logiciel
- Un gain de temps pour l'interne qui apprend les gestes élémentaires. Ainsi lors d'une (vraie) opération, il peut directement se concentrer sur les particularités de celle-ci.
- Un avantage économique est possible. L'acquisition par l'interne des savoirs élémentaires en dehors de la salle d'opération raccourcit la durée des interventions et le coût d'une minute dans une salle d'opération est estimé à 20 €.
- Un gain de sécurité est apprécié. En s'exerçant sur le LapSim, les erreurs en milieu réel sont moindres. Les premiers bilans des protocoles de recherche indiquent que les chirurgiens formés sur LapSim développent de meilleures performances et une efficacité plus grande."

Pour plus d'informations contacter :
CHRU Montpellier - Centre Administratif A. Bénech
191, av. du doyen Gaston Giraud 34295 Montpellier cedex 5
Téléphone : 04 67 33 93 43
Fax : 04 67 33 93 65
email : g-boulet@chu-montpellier.fr

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La lettre du Réseau CHU
Newsletter N°470 - 26/05/2009

CHU de NANCY : L'exploration digestive par vidéo-capsule

"L'exploration de l'appareil digestif sans acte invasif et sans anesthésie est possible à Nancy grâce à la capsule vidéo-endoscopique, véritable concentré de technologie au service de la santé et du bien-être du patient. Exploitée pour la 1e fois en Europe par une équipe nancéienne en novembre 2000, la capsule a depuis parfaitement intégré l'offre de soins du service de Médecine interne à orientation digestive qui fait partie des centres experts au même titre que Bruxelles, Rome et Tel-Aviv dans l'évaluation de la capsule colique. Pour le Pr. Gérard Gay, ces capsules repoussent encore les limites du voyage à l'intérieur du corps humain. Explications."


"'Dans certaines circonstances cliniques, il s'agit d'une investigation de premier niveau : l'exploration par capsule de l'appareil digestif aide à poser un diagnostic', explique Gérard Gay. Cette méthode innovante s'applique à l'intestin grêle, à l'oesophage depuis 2004 et au colon depuis 2006 (évaluation en cours pour cette dernière application). Si des lésions sont constatées en vidéo-capsule, une endoscopie classique traditionnelle sous anesthésie générale est pratiquée sur le patient pour confirmer le diagnostic et procéder au traitement endoscopique.

Simple d'utilisation pour le patient qui doit seulement l'avaler avec un verre d'eau, la capsule de la taille d'un comprimé a une progression indolore à l'intérieur du corps où elle poursuit un cheminement naturel : oesophage, estomac, intestin grêle, gros intestin et colon. L'évacuation a lieu dans les 24 – 48 heures, selon le transit du patient. Elle permet d'explorer des zones difficiles voire impossible à atteindre jusqu'ici, en particulier dans l'intestin grêle, sans risque infectieux. A usage unique, le système est parfaitement sécurisé grâce aux matériaux plastiques indestructibles utilisés pour contenir les éléments techniques de la capsule (système optique, puce électronique, batteries). Et à la question 'la capsule peut-elle rester coincée à l'intérieur ?', le Pr Gay répond 'on ne peut pas écarter totalement cette très faible probabilité, mais si elle survient, il y a toujours la possibilité de recourir à une endoscopie classique dédiée en fonction du territoire pour la récupérer.'

Il reste pourtant essentiel, pour la qualité de l'examen, que le patient soit à jeun et ait absorbé une préparation pour nettoyer l'intestin avant l'ingestion de la capsule comme pour une endoscopie traditionnelle. Sa progression est dépendante du temps de transit gastrique de l'individu et le dispositif doit rester opérationnel pour capter des images des zones à observer. 'Pour palier l'autonomie limitée des batteries, la capsule utilisée pour l'exploration du colon situé en bout de course de l'appareil digestif, se met en veille au niveau de l'estomac, précise l'hépato-gastro-entérologue, le dispositif se réactivant dans l'intestin grêle pour être opérationnel lors de son passage dans le colon.'

La capsule vidéo-endoscopique repose sur les principes de miniaturisation et de transmission d'images à distance issus de la technologie militaire israélienne. Des capteurs placés sur la peau du patient et reliés à un petit boîtier porté à la ceinture, reçoivent les images qui sont ensuite transférées sur un ordinateur. L'analyse des images enregistrées se fait depuis les 3 stations informatique du service. 'Pour un diagnostic optimal, cette analyse fait souvent l'objet d'une discussion entre médecins. L'apparition des capsules a en effet modifié le mode de prise en charge des patients, mais aussi nos pratiques professionnelles', déclare le Dr. Michel Delvaux, médecin du service. Pendant tout ce temps le patient est totalement libre de ses mouvements et peut vaquer à ses occupations, que ce soit à l'hôpital ou chez lui.

350 capsules sont utilisées au CHU de Nancy chaque année, toute exploration confondue. L'établissement nancéien fait partie des centres experts au même titre que Bruxelles, Rome et Tel-Aviv dans l'évaluation de la capsule colique. 'Dans le cadre d'un partenariat de recherche entre le service de Médecine interne à orientation digestive et les industriels impliqués dans la capsule, nous vérifions à la fois l'efficacité de ces nouveaux systèmes et les comparons aux techniques déjà existantes'. Parmi les avancées technologiques les plus attendues concernant ces matériels, on retiendra : la vision en 3D, la capacité de réaliser des prélèvements pour les capsules et enfin le téléguidage par le médecin".

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Responsable de la Communication
CHU Nancy - 29, av du Mal de Lattre de Tassigny
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La Lettre "Réseau-CHU"
N° 466 - 29 avril 2009

CHU de Nancy : Télé encéphalographie en Lorraine : 1er réseau inter-hospitalier

NANCY - "Les neurologues du CHU voient s'afficher sur l'écran l'électroencéphalogramme (EEG) d'une patiente tombée dans une rue à plus de 100 km de Nancy et donnent leur diagnostic par téléphone. A l'autre bout du fil, l'équipe médicale de l'hôpital de Remiremont qui a pris en charge la victime les écoutent : un travail à distance rendu possible grâce au 1er réseau français d'interprétation EEG en temps réel mis en place par le Centre Hospitalier Universitaire et co-financé par la Région Lorraine. Bénéficiant d'une infrastructure parfaitement sécurisée, gérée par la Direction du Système d'Information et l'unité Réseaux et Télécommunication du CHU de Nancy, le dispositif a été initié par le Pr Hervé Vespignani, chef du service de Neurologie.

Malgré la banalité de leur apparence, cet ordinateur et ce téléphone portent en eux tout le dispositif de télémédecine EEG. Un réseau d'interprétation en ligne qui relie en temps réel plusieurs centres hospitaliers de proximité lorrains et l'établissement nancéien. Une première nationale à l'actif du service de Neurologie du CHU de Nancy. En effet, 'si le principe de la télémédecine existe depuis plusieurs années, c'est la première fois qu'une application en matière d'électroencéphalographie voit le jour', précise l'initiateur du projet.

La réalisation d'un EEG est indiquée dans de nombreuses situations : malaise, perte de connaissance, manifestation pouvant faire penser à de l'épilepsie ou encore surveillance de comas. 'Les hôpitaux périphériques n'ont généralement pas de neurologues dans leurs équipes' explique le chef du service de Neurologie 'c'est pourquoi l'intervention des spécialistes du CHU est incontournable dans ces situations.' Jusqu'à présent, les tracés étaient envoyés au Centre Hospitalier Universitaire de Nancy par coursiers ou par ambulances. Dans les cas les moins urgents, rendez-vous était donné aux patients dans un périmètre de plus de 100 km.

Le dispositif actuel est avantageux à la fois pour le public et les équipes médicales : 'Moins d'attente, moins de déplacements, donc plus de confort pour le patient et ses proches ainsi qu'une activité plus importante pour les neurologues.' Un dispositif également intéressant à l'intérieur du CHU étendu sur 2 sites géographiques distincts : 'Si une intervention de chirurgie cardiaque a lieu sur le site de l'hôpital d'adultes de Brabois, le chirurgien qui veut s'assurer que sa stratégie opératoire n'a pas de conséquences négatives sur le cerveau de son patient, utilisera la surveillance en direct par EEG avec un neurologue du site des hôpitaux urbains' explique le Pr Hervé Vespignani.

A l'heure actuelle, le réseau intègre les centres hospitaliers de Bar-le-Duc (Meuse), Neufchâteau, Remiremont, St Dié (Vosges) et prochainement Freyming-Merlebach, Metz (Moselle) et Verdun (Meuse). 'Il reflète pleinement la volonté d'apporter à ces hôpitaux et à leurs patients les bénéfices de la technicité et de l'expertise du CHU dans la perspective d'une organisation territoriale. Au-delà des avancées pour le patient et les équipes de soins, le réseau a une incidence positive sur la démographie médicale locale' ajoute le Pr Vespignani. Un sérieux atout pour attirer des neurologues en Lorraine pour exercer la neurologie générale dans les hôpitaux périphériques et la neurologie spécialisée de haut niveau au CHU de Nancy."

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CHU Nancy - 29, av du Mal de Lattre de Tassigny
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La Lettre "Réseau-CHU"
N° 465 - 21 avril 2009

CHU de Lyon : Cardiologie : Lyon remplace la valve aortique sans ouvrir le thorax

"Depuis novembre 2008, le service de cardiologie interventionnelle et les chirurgiens de l'hôpital Louis Pradel implantent une valve biologique en position aortique par voie artérielle. Il n'est plus nécessaire d'ouvrir la cage thoracique ni d'effectuer d'anesthésie générale (depuis novembre 2008). Cette prise en charge correspond à des indications bien précises. 9 patients, de plus de 75 ans, ont bénéficié de cette thérapie. L'hôpital Louis Pradel est, actuellement, le seul établissement en Rhône-Alpes Auvergne habilité à pratiquer cet acte."
Revascularisations coronaires : les techniques interventionnelles remplacent de plus en plus la chirurgie cardiaque de pontages.

"Le rétrécissement valvulaire aortique dégénératif est la première cause de maladie valvulaire cardiaque du sujet âgé. Cette maladie augmente de façon exponentielle après 75 ans. On estime sa prévalence à 2.5 pour cent à 75-76 ans et 8.1 pour cent à 85-86 ans. Avec le vieillissement de la population, la proportion de français de plus de 75 ans actuellement de 11 pour cent devrait atteindre 14 pour cent en 2025 et plus de 21 pour cent en 2050. Le nombre de centenaires atteindra alors les 120 000 personnes contre 8 500 actuellement. La fréquence des remplacements de valves cardiaques aortiques devrait suivre cet accroissement.

Or, après 80 ans, la chirurgie de remplacement valvulaire aortique est associée à une mortalité hospitalière pouvant atteindre 9 pour cent et à un risque de complications neurologiques de 8 pour cent. En cas de pontages coronaires associés ou d'insuffisance cardiaque, le risque de mortalité augmente significativement. La durée médiane d'hospitalisation est d'une semaine à 10 jours dont 1 à 2 jours en réanimation chirurgicale.

Le remplacement d'une valve du coeur sans chirurgie cardiaque est typiquement dédié aux rétrécissements aortiques du patient très âgé, aux comorbidités multiples et pour lequel le risque de mortalité opératoire est particulièrement élevé.

Le système Corevalve® permet d'implanter par voie artérielle fémorale percutanée une valve biologique en position aortique. La valve bioprothétique est une valve de 'deuxième génération'. Elle est composée d'un treillage métallique en matériau thermodéformable : le Nitinol et d'une bioprothèse (en péricarde de porc) qui reproduit le 'clapet' d'une valve. La bioprothèse est introduite dans un cathéter de 6 mm en étant 'techniquée' dans de l'eau froide. La sonde est alors introduite par l'artère fémorale. Grâce aux rayons X son parcours jusqu'au coeur est visualisé par les médecins qui 'larguent' la valve précisément sur l'ancienne. Celle-ci, au contact de la chaleur du sang (37°C) reprend une forme valvulaire et peut remplacer la valve déficiente.

Même si il faut rester encore prudent les premiers résultats sont encourageants : l'intervention d'une durée d'environ 1h30 entraîne moins de complications qu'une opération avec ouverture de la cage thoracique et anesthésie générale. Le taux de succès de la procédure est estimé entre 75 et 88 pour cent. Le patient ne passe que deux à trois jours en surveillance continue et la durée moyenne de séjour à l'hôpital est réduite à 7 jours. Ces durées seront amenées à diminuer progressivement.

Facturé 17 000 Eur. l'acte est pris en charge par l'assurance maladie depuis mars 2009. En extrapolant les données scientifiques disponibles, il faut avoir à l'esprit qu'une procédure percutanée, en plus de l'intérêt clinique pour les patients, pourrait devenir prochainement économiquement pertinente par rapport à une chirurgie valvulaire classique, le coût de l'implantation supérieur de ces valves per-cutanées étant compensé par la diminution du séjour hospitalier. Ainsi, aux USA le coût global de la procédure percutanée est estimé entre 10 000 USD et 25 000 USD contre 25 000 à 50 000 USD pour la chirurgie.

L'hôpital Cardiologique (HCL) est un des 16 centres retenus par le ministère de la Santé. Il est aussi le seul dans la région Rhône-Alpes-Auvergne. Le Groupement Hospitalier Est, dont il fait partie, a l'avantage majeur de concentrer deux expertises :

- La chirurgicale valvulaire avec l'équipe du Pr JF Obadia et celle du Pr Olivier Jegaden,
- La cardiologie interventionnelle avec le Pr G Finet, le Dr G Rioufol et le Dr Guy Durand de Gévigney.

Le développement de cette technologie innovante permet de prendre en charge des patients jusqu'alors contre-indiqués à la chirurgie ou à haut risque chirurgical permettant ainsi de proposer une alternative thérapeutique séduisante. Ce traitement concerne chaque année une trentaine de patients. Si la bonne qualité des résultats est confirmée, les indications seront élargies et le nombre de patients pourra augmenter."

Pour plus d'informations contacter :
Directeur de la Communication
Hospices civils de Lyon - 3, quai des célestins
69229 Lyon cedex
Téléphone : 04 72 40 70 30
Fax : 04 72 40 72 30
email : danielle.gimenez@chu-lyon.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 465 - 21 avril 2009

Lyon : 1ère en France : laryngectomie partielle par voie orale avec robot

"Le 3 mars 2009, le Dr Philippe Céruse, ORL, a utilisé pour la première fois le robot Da Vinci TM pour minimiser les effets d'une laryngectomie partielle ou totale sur un patient souffrant d'un cancer du larynx. Il a fait passer sa mini-pince par la bouche du patient afin de pratiquer l'ablation d'une partie du larynx. Cette nouvelle technique évite l'incision du cou (cervicotomie) et l'ouverture de la trachée (la trachétomie provisoire). Ce progrès pourra bénéficier à plusieurs dizaines de patients par an."
Des micro-gestes que seul le robot peut réaliser

"Grâce au robot télémanipulé, le chirurgien peut effectuer des micro-gestes d'une très grande précision. Les bras articulés portent à leur extrémité des instruments chirurgicaux très fins : mini-pinces, mini-bistouri électrique, mini-clamps capables de réaliser des mouvements à 180 degrès, ce qu'un poignet humain ne peut pas faire.

Quant au chirurgien, il bénéficie d'une vision grossie jusqu'à 20 fois en 3 dimensions."

Pour plus d'informations contacter :
Directeur de la Communication
Hospices civils de Lyon
3, quai des célestins
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Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 462 - 31 mars 2009

"Le cancer de la prostate craint le laser"

Une nouvelle technique pour opérer du cancer localisé de la prostate ! Existent déjà :

- la coelioscopie ou opération "par les voies naturelles", ou encore laparoscopie (mon père vient d'y passer, il s'en sort très bien et récupère très vite. Il s'agissait cependant d'une résection endoscopique d'un adénome prostatique non tumoral).
- la chirurgie "robotique", ou chirurgie assistée par ordinateur, avec le système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci TM (produit par la société Intuitive Surgical Inc.) Bien sûr ce n'est pas un robot qui opère ! C'est un chirurgien, aux commandes de manettes qui fonctionnent comme des instruments de chirurgie coelioscopique, avec un écran vidéo qui retransmet le déroulement de l'opération (nos entrailles passent à la télé !) Plus de précision pour le geste chirurgical, mais l'opération coûte plus cher que la classique "coelio"...

Et voici une nouvelle méthode, en cours d'essai :
(Source : Sciences et Avenir, Avril 2009, p. 36)
"Seize patients dans le monde, dont cinq habitants de la région d'Angers, ont bénéficié ces derniers mois d'une technique qui pourrait révolutionner le traitement du cancer localisé de la prostate : la photothérapie dynamique, déjà utilisée notamment contre les cancers de la peau. Lancée par l'University College Hospital de Londres, l'expérience est poursuivie dans trois autres centres à Toronto (Canada), Lille et Angers. Les résultats seront connus en septembre [2009].

En pratique, il s'agit de nécroser la tumeur grâce à l'implantation dans la glande de fibres optiques laser introduites sous anesthésie générale. 'L'illumination laser est associée à l'administration intraveineuse d'un produit photosensibilisant, dérivé de la chlorophylle', détaille le Dr. Abdel Rahmene Azzouzi, urologue au CHU d'Angers. En quelques jours, ce duo laser-photosensibilisant provoque la destruction du tissu prostatique tumoral. Originalité : juste avant l'injection, la lumière du bloc opératoire est réduite puis les fibres sont activées pendant une vingtaine de minutes, le patient restant ensuite quelques heures dans une semi-obscurité. 'Le principal avantage par rapport aux techniques classiques que sont la chirurgie, la radiothérapie et la curiethérapie, semble être la réduction des effets secondaires comme les troubles urinaires ou sexuels.', précise l'urologue angevin, déjà débordé de demandes alors que ce nouveau procédé est encore en phase d'évaluation.

Indolore au réveil, l'intervention est courte (30 mn) et les patients peuvent rentrer chez eux quarante-huit heures après, contre huit jours après une chirurgie [compter entre deux ou trois jours après une coelioscopie en chirurgie mini-invasive ; et huit jours après une opération en chirurgie traditionnelle, c'est-à-dire invasive. Ndlr.] Rendez-vous à l'automne pour l'analyse des résultats."

Copyright : Sciences et avenir, Avril 2009.

"Priorité au pontage après un infarctus"

Faut-il choisir le pontage, la dilatation des coronaires par ballonnet ou la pose de stent après un infarctus ?

"Si le choix se fait souvent au cas par cas, l'étude Syntax publiée dans le New England Journal of Medicine se prononce plutôt en faveur du pontage. Car les complications cardiaques et cérébrales, survenant dans l'année qui suit l'intervention, sont plus faibles dans le groupe des pontés. Les auteurs de l'étude concluent donc que le pontage reste le traitement standard."

Source :
Sciences et Avenir
Avril 2009 (p. 36)

Mon commentaire :
Le Professeur Daniel Loisance ne disait pas autre chose, et c'était déjà en 2004 !

Extrait de la présentation du Professeur Daniel LOISANCE, qui dirige le service de chirurgie cardiaque à l'hôpital Henri-Mondor, Créteil (24/11/2004) :

"Assistance circulatoire : bilan et perspectives" :

"La chirurgie de l’insuffisance cardiaque : le cœur artificiel. Reste un formidable ‘challenge technologique’. N’est toujours pas disponible. Ce challenge est ‘drivé’ par un formidable développement de l’incidence de l’insuffisance cardiaque", qui s’est développée au cours de ces dernières décennies, du fait de l’allongement de la durée de vie, dans les pays développés et non développés, mais aussi du fait de la réussite des traitements médicamenteux : tous ces cardiologues conduisent les malades en insuffisance cardiaque à vivre de plus en plus vieux. "Les médecins sont efficaces avec leurs médicaments, et on est en train de générer toute une population qui souffre d’insuffisance cardiaque qui échappe au traitement médicamenteux », mais qui néanmoins est bcp trop jeune pour mourir." Les cardiologues ont aussi imaginé une opération qui est "un formidable modèle pour générer de l’insuffisance cardiaque", avec les "stents". [Petits ressorts qui sont placés à l’intérieur d’une artère coronaire rétrécie, afin de la dilater. "L'angioplastie coronaire ou dilatation transluminale est l'intervention qui consiste à traiter une artère coronaire rétrécie en la dilatant au moyen d'une sonde munie d'un ballon gonflable à son extrémité. Cette intervention se fait sous anesthésie locale mais nécessite toutefois une surveillance particulière du patient." (Wikipedia)]

Au contact du stent se produit "une activation permanente des plaquettes", ce qui provoque une "embolisation continue du lit d’aval par des agrégats plaquettaires, ce qui conduit à une détérioration ventriculaire à bas bruit. Et le destin de ces gens qui ont des stents dans les coronaires, c’est de finir en insuffisance cardiaque, par cardiomyopathie ischémique chronique, mais surtout par sclérose diffuse du myocarde d’aval. Alors bon, ce n’était pas souhaité. Nous, les chirurgiens qui connaissions bien les stents, nous avions tiré la sonnette d’alarme. Mais le stent, c’est la panacée : une petite incision de moins d’un mm, un trou d’aiguille, et on fait ce qu’on fait les chirurgiens depuis 40 ans, avec une grande sternotomie. [Définition : section du sternum lors d'une opération visant les organes du thorax, le cœur en particulier]. Alors vous pensez que… y’ a pas photo ! Les malades choisissent, mais personne ne leur a parlé de ça ! Alors, quand ils sont en insuffisance cardiaque, ils viennent voir les chirurgiens et leur disent : ‘Pourquoi ne nous l’aviez-vous pas dit ?’ Nous l’avons dit, publié, écrit, et nous le chantons dans toutes les conférences qu’on peut faire sur l’insuffisance cardiaque. Mais personne ne nous entend. C’est normal."

Source :
http://www.canal-u.tv

Nature de la source : vidéo (durée : 35 mn).

"Nous mettons au point les techniques les moins agressives possibles"

La société américaine EndoGastric Solutions (http://www.endogastricsolutions.com) est spécialisée dans les procédures chirurgicales non invasives (passage par les voies naturelles pour opérer, sans effectuer d'incisions), pour des indications telles que le reflux gastro-oesophagien. Cette société américaine, ayant une filiale européenne, a formé des chirurgiens qui opèrent en chirurgie non invasive en Belgique et France essentiellement, mais aussi en Allemagne, en Espagne, en Italie, au Luxembourg, aux Pays-Bas, au Portugal (voir). La société EndoGastric Solutions est donc pionnière dans ces nouvelles techniques chirurgicales, dites non invasives car utilisant les voies naturelles sans avoir besoin d'ouvrir ni d'inciser lors de l'opération.

La chirurgie non invasive pour opérer le reflux gastro-oesophagien arrive en France...

En 2007, l'Institut de Recherche contre les Cancers de l'Appareil Digestif (IRCAD), situé à Strasbourg, sous la direction du Professeur Jacques Marescaux, s'est associé à des parternaires privés, dont la société EndoGastric Solutions, pour mener à bien ses recherches sur la chirurgie mini-invasive et non-invasive. Il existe donc un partenariat entre l'Ircad et EndoGastric Solutions Europe, afin de mettre au point les techniques chirurgicales les moins agressives possibles.

Cet article constitue une suite de celui du 09/07/07 sur le même sujet (lire).

Extrait de l'article paru dans "Sciences et avenir" d'avril 2009 (p. 13) : interview avec le Professeur Jacques Marescaux :

Sciences et avenir : "Votre institut a été le premier à réaliser une chirurgie digestive non invasive. En quoi consiste-t-elle ?"

Professeur Jacques Marescaux : "C'est une intervention réalisée sans incision externe en passant par les orifices naturels. On appelle cela la Natural orifice transluminal endoscopic surgery (NOTES). L'idée, qui peut paraître totalement folle, vient de deux gastro-entérologues américain et hongkongais qui ont publié leur expérience en 2004. J'ai alors discuté avec mes différents collaborateurs et nous avons lancé le projet ANUBIS. Trois ans plus tard, en avril 2007, nous avons réalisé la première résection de vésicule biliaire par voie vaginale (lire) ! Il y a eu ensuite une centaine de NOTES [opérations non invasives, ndlr.] dans le monde. En trois ans, nous avons démontré sur le plan expérimental qu'en passant par la bouche et l'estomac, on peut traiter la vésicule, la rate, les reins, la glande surrénale ou encore le côlon..."

Sciences et avenir: "Quels sont les avantages ?"

Professeur Jacques Marescaux : "Pas de cicatrices et moins de douleurs. En 1988 a eu lieu ce que les Américains ont appelé 'la deuxième révolution française', quand une équipe de Lyon a réalisé la première ablation de la vésicule sans ouvrir l'abdomen. Ils ont lancé la laparoscopie [ou chirurgie par les voies naturelles, dite aussi coelioscopie : c'est une technique de chirurgie mini-invasvie de la cavité abdominale à des fins de diagnostic et d'intervention. Ndlr.]. La laparoscopie consiste à introduire les instruments par plusieurs petites incisions dans le ventre. Avec NOTES, on n'a plus d'incision à faire. [On passe donc de la chirurgie mini-invasive à la chirurgie non invasive, Ndlr.]. On gagne en confort avec une chirurgie de moins en moins invasive. Un exemple : pour la chirurgie de l'obésité, 6 ou 7 trocarts [canule creuse dans laquelle on glisse des instruments ou une fibre optique, sorte de caméra. Ndlr.] sont encore nécessaires. Avec NOTES par voie vaginale ou gastrique, on réduira à deux voire un seul trocart. Le bon sens fait dire que le malade choisira la technique la moins agressive." [NB : pour l'opération du reflux gastro-oesophagien, il n'y a aucune incision : il s'agit de chirurgie totalement non invasive, Ndlr.].

Sciences et avenir: "Quels sont encore les obstacles à surmonter ?"

Professeur Jacques Marescaux : "L'instrumentation ! Avec NOTES, il faut parvenir à introduire plusieurs instruments par une seule canule ! Nous avons déjà développé plusieurs prototypes d'instruments qui ne sont pas encore homologués pour une utilisation humaine."

Copyright "Sciences et avenir" (avril 2009)

CHU de TOURS : premier prélèvement de rein sur donneur vivant avec robot chirurgical

"Le 27 février 2009, l'équipe du service d'urologie a prélevé un rein sur donneur vivant à l'aide du robot chirurgical en vue d'une transplantation ; une première pour les régions Centre et Ouest ! L'intervention a été un succès. Le bénéfice pour le donneur vivant est incontestable. L'acquisition en 2007 du robot chirurgical [le système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci TM, Ndlr] a ouvert une nouvelle voie en permettant de prélever un rein par 'coelioscopie robot-assistée' [Il s'agit d'une technique chirurgicale minimalement invasive, sur le même principe que la coelioscopie, mais avec une assistance par ordinateur qui offre davantage de précision si on compare avec la technique de la coelioscopie. La société Intuitive Surgical Inc. (USA) et Europe (siège en Suisse) fabrique et commercialise le système da Vinci TM, Ndlr.]. L'équipe d'urologie du CHRU de Tours maîtrise parfaitement cette technique. Auparavant, le prélèvement du donneur vivant était réalisé en chirurgie ouverte, voire en coelioscopie, avec des difficultés importantes.

Le service d'urologie du CHRU de Tours a réalisé 120 greffes rénales en 2008. Plus de 95 pour cent étaient prélevés sur des patients en état de mort encéphalique ne s'étant pas opposés au don d'organe. Or le prélèvement sur donneur vivant est aussi envisageable si un proche d'un malade inscrit sur une liste de transplantation rénale est compatible immunologiquement. Un de ses reins sera alors prélevé pour être greffé sur le parent insuffisant rénal. Une fois greffé, le patient n'a plus besoin d'être dialysé, il retrouve ainsi une qualité de vie acceptable."

Pour plus d'informations contacter :
Service de communication
37 044 TOURS CEDEX 9
Téléphone : 02 47 47 75 75 - 02 47 47 37 57
Fax : 02 47 47 84 31
email : ak.nancey@chu-tours.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 460 - 17 mars 2009

CHU de Nancy : Robot chirurgical : 1000 patients opérés et 9 ans d'expérience

"Le cap du 1000e patient opéré avec robot a été franchi en janvier 2009 par le CHU de Nancy qui est ainsi leader dans le domaine en France. En moyenne, 5 interventions sont réalisées chaque semaine au CHU toutes spécialités confondues. Centre expert reconnu en matière de robotique en Europe, l'établissement assoit son implication forte dans la recherche et dans l'enseignement à travers l'École de Chirurgie et le diplôme inter-universitaire en robotique créé en décembre 2008.

Dès 2000, le CHU de Nancy a été pionnier en chirurgie robotique. A l'initiative du Pr Jean-Pierre Villemot (chef du service de chirurgie vasculaire) secondé par les Prs Patrick Boissel (chirurgie digestive et générale) et Philippe Mangin (urologie), un projet innovant de chirurgie robotique multidisciplinaire a été mis en place autour de ces trois spécialités, puis autour de l'oncologie avec le Centre Régional de Lutte contre le Cancer Alexis Vautrin. En 2001, le premier pontage d'une artère coronaire sans thoracotomie en France est réalisé à Nancy. En 2002, c'est le premier prélèvement rénal de donneur vivant en coeliochirurgie assistée par robot en Europe qui est réalisé au CHU de Nancy (Pr Jacques Hubert, urologie).

En plus de la réalisation de gestes techniques plus complexes et des conditions de travail moins astreignantes physiquement pour le chirurgien, les avantages pour le patient sont importants : diminution de la douleur post-opératoire, meilleure cicatrisation, diminution du risque infectieux (notamment chez les patients obèses du fait de cicatrices réduites) et reprise d'activités personnelles et professionnelles plus rapide.

Le diplôme inter-universitaire en robotique créé à l'École de Chirurgie de Nancy a déjà attiré 12 chirurgiens français et étrangers accompagnés par leur équipe d'infirmier(e)s de bloc opératoire. Il propose une formation théorique et pratique à l'utilisation du robot [ou système de chirurgie assistée par ordinateur, Ndlr.] Da Vinci TM dans différentes spécialités chirurgicales (chirurgie urologique, digestive et endocrinienne, gynécologique, cardiovasculaire, ORL). Le recul appréciable offert par la phase de développement et de recherche à l'École de Chirurgie de la Faculté de Médecine de Nancy et les années d'expérience clinique acquises depuis, ont permis aux équipes nancéiennes d'explorer tous les intérêts de cette nouvelle voie et de mettre en pratique des interventions de plus en plus complexes."

Pour plus d'informations contacter :
Responsable de la Communication
CHU Nancy - 29, av du Mal de Lattre de Tassigny
54035 Nancy cedex
Téléphone : 03 83 85 14 78
Fax : 03 83 85 11 88
email : l.verger@chu-nancy.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 459 - 10 mars 2009

CHU de Nantes : implantation de valve artificielle aortique par voie endovasculaire

"Le 12 décembre 2008, l'équipe médico-chirurgicale de l'institut du thorax du CHU de Nantes (Dr Ashok Tirouvanziam, Dr Ousama Al Habash, Pr Pierre-Dominique Crochet, Dr Hélène Morin, Dr Philippe Jaafar) a réalisé les deux premières implantations de valves aortiques par l'artère fémorale, chez deux patients souffrant de rétrécissement aortique calcifié.

Cette pathologie, responsable d'un obstacle à l'éjection du sang du coeur (ventricule gauche) vers l'aorte et la circulation générale, est la maladie valvulaire cardiaque la plus fréquente chez les patients âgés. En l'absence de traitement, la valve malade, serrée par des calcifications liées à l'âge, entraîne angine de poitrine, insuffisance cardiaque et perte de connaissance, avec près de 60 pour cent de décès à 2 ans."
Une nouvelle technique destinée à un public spécifique

"Le traitement de référence est la chirurgie de remplacement valvulaire à coeur ouvert. Toutefois, certains patients ne peuvent bénéficier de cette chirurgie conventionnelle, soit en raison de leur fragilité (respiratoire, rénale, cardiaque), soit parce qu'ils ont déjà subi une opération à coeur ouvert, notamment des pontages coronariens. Cette technique s'adresse donc actuellement à des patients à très haut risque ou contre-indiqués à la chirurgie conventionnelle, et pour lesquels il n'existait jusqu'à présent aucune alternative.

Mise au point par l'équipe du professeur Alain Cribier de Rouen, présent lors de ces deux premières implantations à Nantes, la technique consiste à implanter une valve artificielle (prothèse biologique), amenée sous contrôle radiologique par un cathéter à partir de l'artère fémorale (ou par voie apicale) jusqu'à la valve malade, sous anesthésie locale ou générale.

Les avantages de cette implantation, dite mini-invasive car peu traumatique, sont nombreux : absence d'ouverture du thorax, absence de cicatrice, réalisation sous anesthésie locale éventuelle, permettant ainsi des suites opératoires simplifiées, un séjour hospitalier réduit et un retour plus rapide à la vie active. Les deux premiers patients nantais ont regagné leur domicile et passé Noël en famille.

Seuls 1000 patients ont bénéficié à ce jour de cette technique à travers le monde avec des résultats très encourageants à moyen terme qui permettront certainement un élargissement des indications à l'avenir."
Une équipe et un centre d'implantation pionniers dans la région

"Réunissant les services de cardiologie interventionnelle, de chirurgie cardio-thoracique, de cardiologie, d'échographie, d'imagerie radiologique et d'anesthésie, l'équipe médico-chirurgicale de l'institut du thorax du CHU de Nantes a déjà été retenue par la Haute Autorité de santé et par la société française de cardiologie et de chirurgie cardio-thoracique parmi les premiers centres français habilités à pratiquer cette technique.

Cette technique s'inscrit dans la volonté du CHU de soutenir l'innovation comme le démontre l'installation d'une salle dite des 'nouvelles technologies' au sein de l'institut du thorax, permettant de réaliser sur un même site des opérations combinant les techniques de pointe de cardiologie interventionnelle et de chirurgie cardiaque."

Pour plus d'informations contacter :
Directeur de la communication
CHU Nantes, allée de l'île Gloriette
44035 Nantes cedex 1
Téléphone : 02 40 08 71 80
Fax : 02 40 08 71 61
email : service.communication@chu-nantes.fr

Source :
La lettre du Réseau CHU
Newsletter N°457 - 24/02/2009

Paris : la chirurgie douce : une priorité

"Les interventions mini invasives, c'est-à-dire pratiquées par de petites ouvertures, apportent de nombreux bénéfices aux patients, plus rassurantes, plus courtes, plus sûres, plus confortables. Réalisées en ambulatoire, elles permettent aux opérés de rentrer chez eux le soir même. Opérer sans hospitaliser un progrès médical de premier plan ! En plein essor, la chirurgie ambulatoire, représente près de 20 pour cent de l'activité chirurgicale de l'AP-HP, avec 134 places autorisées. En 2008, alors que l'activité globale augmentait de 2,5 pour cent, celle de la chirurgie ambulatoire bondissait de 7 pour cent. Une quinzaine d'hôpitaux pratique cette activité en ophtalmologie, orthopédie, en particulier la chirurgie de la main, gynécologie-obstétrique.
Avec un taux de satisfaction des personnes opérées de 90 pour cent, la chirurgie mini-invasive apporte une réponse adaptée aux attentes des patients. Pour favoriser son développement, les hôpitaux ont mis en place une organisation dédiée : locaux réservés, équipes spécialement formées, prise en charge de la douleur, accompagnement spécifique du patient avant et après l'intervention, suivi post-opératoire en lien avec le médecin traitant et investissements dans plateaux techniques plus modernes, plus performants et mieux adaptés.

Dans le cadre de l'élaboration du futur plan stratégique 2010-2014, la chirurgie mini-invasive s'impose comme une "priorité". D'autant que son intérêt médico-économique est indéniable grâce à l'économie de temps et de ressources qu'elle génère. Pour promouvoir les avantages de la chirurgie mini-invasive, l'AP-HP lui a dédié une de ses matinées médicales, le 9 janvier 2009."

Pour plus d'informations contacter :
Directrice de la communicationAssistance Publique - Hôpitaux de Paris - 3, av Victoria75184 Paris CEDEX 04
Téléphone : 01 40 27 30 00
email : direction.communication@sap.ap-hop-paris.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 456 - 17 février 2009

Opération de la prostate en chirurgie assistée par ordinateur à la clinique Saint-George, Nice

La prostate entre les mains d'un robot
"L'utilisation du robot est particulièrement indiquée lorsqu'il faut intervenir sur un petit organe fixe, difficile d'accès et avec un besoin de dissection précise. Ce qui est le cas de la prostate. Il y a quelques années encore, un cancer de la prostate sur deux était diagnostiqué à un stade très évolué et ne pouvait dès lors bénéficier que de traitements palliatifs. Aujourd'hui, grâce au dépistage individuel, très développé dans la région, plus de 90 pour cent de ces tumeurs sont découvertes précocement. Elles offrent alors des chances de guérison supérieures à 90 pour cent. A une condition : supprimer la totalité de cet organe pour éliminer le risque de laisser du tissu malade. Mais se pose alors un problème important, celui des séquelles de cette chirurgie radicale : 'La prostate est une glande difficile à enlever dans la mesure où elle est intercalée entre la vessie et l'urètre, très près du sphincter qui assure la continence et en contact très étroit avec les bandelettes nerveuses qui assurent l'érection', expliquaient la semaine dernière les urologues de la Clinique Saint-George à Nice, lors de leur programme annuel 'Direct Live Chirurgie' (1). L'enjeu dès lors est de parvenir à soigner le cancer, sans exposer le patient à une perte du contrôle de la vessie et de la fonction sexuelle..."

Une sexualité conservée dans 86 pour cent des cas
"Et c'est là que le robot-chirurgien fait son entrée en scène : 'Il permet de réaliser une prostatectomie radicale avec une extrême précision, grâce à la vision stéréo et la mobilité des outils dans les quatre dimensions. On a l'impression d'avoir les mains plongées dans le corps du patient.' Plusieurs dizaines de patients azuréens atteints de cancer de la prostate ont déjà bénéficié de cette nouvelle technique chirurgicale en place au CHU de Nice et à la clinique Saint-George.
Le constat à l'issue de cette série, c'est la quasi-absence de complications postopératoires. Et surtout, '97 pour cent des personnes opérées ont vu leur fonction urinaire conservée un an après l'intervention et 86 pour cent retrouvent une activité sexuelle identique à celle qu'ils avaient avant la prostatectomie.'
Tous les hommes ne peuvent cependant pas bénéficier de ce type d'intervention. 'Sont généralement exclues les personnes présentant des contre-indications à l'anesthésie' (elle est plus longue que pour les interventions 'classiques', NDLR), les hommes de plus de 70 ans qui ont été récemment victimes d'un infarctus, ou qui présentent une affection évolutive. On estime, dans ce cas, que les autres maladies sont plus graves que le cancer, ou que l'espérance de vie est inférieure à 10 ans et on évite alors de prendre des risques en opérant. À l'inverse, plus un patient est jeune, biologiquement ou physiologiquement, plus on va être tenté d'appliquer le traitement le plus efficace possible, celui qui va permettre de maintenir une bonne qualité de vie..."
ncattan@nicematin.fr

"Pour tout savoir sur le cancer de la prostate, L'ANAMACaP (Association Nationale des
Malades du Cancer de la Prostate) organise une réunion, vendredi 20 février de 18 à 20 h au CUM, 65 promenade des Anglais àNice. Entrée libre."
(1). "Au cours de cette première édition, plusieurs spécialistes réunis à la clinique Saint-George ont pu assister à une prostatectomie radicale assistée par robot et commentée par l'un des plus grands spécialistes européens de ce type d'intervention, le Dr Mottrie."

Source :
Article de Nancy Cattan
Nice-Matin
http://www.nicematin.com/ta/da+vinci/173412/alpes-maritimes-la-prostate-entre-les-mains-d-un-robot
http://www.nice.maville.com/actu/actudet_--La-prostate-entre-les-mains-d-un-robot-_dep-826626_actu.Htm

"Ce bras miraculeux qui obéit au doigt et à l'oeil"

"Exploit. Dirigées par la pensée, les mains artificielles peuvent désormais presque tout faire."

"L'humour britannique, on adore ! En décembre 2008, Kira Mason, 51 ans, qui a perdu son bras gauche lors de l'attentat de Londres de juillet 2005, est interviewée par CBS. Elle parle de la facilité avec laquelle elle fixe son tout nouveau bras bionique sur son moignon : 'Pour la nuit, il est aussi facile à enlever et à remettre qu'un dentier ; mais, au moins, je n'ai pas à l'immerger dans un verre d'eau.' 'Mamie Cyborg' - comme l'appelle son petit-fils - est la première à bénéficier d'un membre bionique directement rattaché au squelette. Plus besoin de consacrer un temps interminable à ficeler le bras artificiel sur le moignon et à souffrir de démangeaisons. La prothèse Itap (intraosseous transcutaneous amputation prosthesis) s'emboîte d'un clic sur une tige en titane scellée dans l'humérus. Ses inventeurs, l'équipe médicale de l'University College London, ont copié la fixation des bois du cerf pour créer un dispositif traversant la peau sans provoquer d'infection.

Mais ce que Mamie Cyborg apprécie par-dessus tout, c'est la dextérité de sa nouvelle main. Impensable voilà encore quelques années. Elle saisit d'un geste délicat une délicieuse tranche de gâteau grâce à des doigts animés d'un mouvement indépendant. C'est en contractant les différents muscles de son moignon qu'elle contrôle sa main. Chaque contraction déclenche des impulsions myoélectriques captées par des électrodes fixées sur la peau. Ces signaux parviennent au micro-ordinateur de la prothèse, qui les interprète pour actionner les moteurs des doigts.

Phillip Griffiths, 47 ans, est lui aussi grand-père, mais s'il a voulu un main bionique, ce n'est pas pour pouponner ses petits-enfants. Ce qu'il désire, c'est à nouveau défoncer des portes, plaquer un suspect contre un mur ou encore porter un bouclier antiémeute. C'est que Griffiths est policier dans une équipe d'intervention. Ayant perdu son bras par la faute d'un cancer, il a convaincu la police de Londres de payer les 30 000 euros de la dernière version de la i-LIMB. Devant les caméras, Griffiths fait pivoter son pouce, bouge ses autres doigts l'un après l'autre. Les gangsters peuvent trembler : Robocop est de retour. La i-hand -ou i-LIMB - est la création de la société écossaise Touch Bionics, fondée en 1988, qui a tiré profit des recherches menées par l'hôpital d'Edimbourg pour appareiller les enfants victimes de la thalidomide. Le mois dernier, Time Magazine plaçait la i-hand au quatorzième rang des 50 inventions de 2008.

Quoique spectaculaires, les performances de la main bionique ne rivalisent pas avec celles d'une main faite de chair et de sang. Il est impossible avec cette main de jouer du piano, fût-ce 'Au clair de la lune'. 'Mais dans dix ans cela sera sans doute possible ! s'exclame Marc Maïer, patron de l'équipe sensorialité et motricité du laboratoire LNRS-CNRS. Aucun obstacle infranchissable ne s'y oppose. Les travaux sur le singe du Brésilien Miguel Nicolelis, de l'université médicale Duke, ont permis de décrypter le langage du cerveau lorsqu'il ordonne un mouvement à la main.' En 2003, Nicolelis présentait au monde une expérience incroyable ; un numéro de cirque digne du 'Plus grand cabaret du monde' de Patrick Sébastien : un singe jouant à un jeu vidéo rien que par la pensée. L'animal parvenait à contrôler le déplacement d'un point sur l'écran sans bouger un seul membre. Il se bornait à donner des ordres mentaux recueillis par des électrodes placées sur sa tête. Avant de parvenir à cet exploit, le chercheur avait entraîné son cobaye à manipuler un joystick pour faire bouger le point sur un écran. Quand le singe parvenait à le faire toucher un cercle, il recevait une récompense. Simultanément, les signaux électriques de son cerveau étaient enregistrés puis étudiés par Nicolelis, qui parvint à les utiliser pour commander un bras robotique. C'est ainsi qu'il put concevoir son incroyable numéro : le joystick fut fixé à un bras robotisé relié aux électrodes posées sur la tête de l'animal. Peu à peu, en regardant l'écran, le singe comprit que c'est lui qui faisait bouger le point lumineux. Pour la première fois, la barrière du cerveau était vaincue. Il devenait possible de prendre ses ordres sans passer par le corps. Pour cet exploit, en 2004, Time Magazine inscrivit Nicolelis dans sa liste des scientifiques les plus influents de l'année.

C'est sans doute cela qui décida, cette même année, le Pentagone à lancer un appel d'offres pour un bras bionique pleinement articulé depuis l'épaule jusqu'au poignet, doté d'une main au pouce opposable aux doigts, eux-mêmes mobiles. De plus, il exigeait que la prothèse soit légère et mobile. L'idée était de pouvoir offrir à ces malheureux militaires revenant manchots d'Irak un bras parfaitement opérationnel. En tout cas, suffisamment pour leur permettre de rempiler s'ils le désiraient. Le Pentagone donna quatre ans aux industriels pour fournir le bras miraculeux. Nous y sommes. L'Institut de réhabilitation de Chicago (RIC) et un groupe d'entreprises proposent aujourd'hui un bras bionique stupéfiant, qui bouge presque aussi vite que la pensée. Grâce aux travaux de Nicolelis, mais aussi du docteur Todd Kuiken, du RIC. Ce dernier a produit plusieurs prototypes qui ont été testés par Jesse Sullivan, un électricien de 55 ans qui a perdu ses deux bras jusqu'aux épaules après une électrocution. Avec la dernière version, il peut enfiler ses chaussettes, nouer une cravate, se raser, se peigner, manger, sortir les ordures ménagères, passer l'aspirateur, pêcher, tailler une haie...

La grande innovation du docteur Kuiken, c'est de capter les ordres du cerveau sur les nerfs qui commandaient autrefois le bras et la main. C'est ainsi qu'il a opéré Sullivan pour greffer les nerfs sectionnés sur ses muscles pectoraux. Ainsi, quand l'électricien pense à un geste, les muscles innervés produisent des impulsions myoélectriques récupérables par des électrodes posées sur la peau. Ces signaux sont envoyés à l'ordinateur de la prothèse, qui les traduit immédiatement en mouvements. Contrairement à Mamie Cyborg, Sullivan n'a pas eu de long apprentissage à faire. Comme avant son accident, sa main bionique obéit au doigt et à l'oeil. Le seul problème restant à résoudre, c'est celui du ressenti de la main. Cela ne peut se faire qu'au moyen de capteurs disposés sur la prothèse. Récemment, Claudia Mitchell a reçu de Kuiken un bras qui lui permet de ressentir le chaud et le froid. Mais déjà le chercheur promet un membre artificiel doté de 80 capteurs et pouvant bouger avec la rapidité et la dextérité d'une vraie main."

Source :
http://www.lepoint.fr
Article de Frédéric Lewino

"Quasi-NOTES Surgery Used to Remove Donor Kidney"

BALTIMORE, Feb. 4 -- "Surgeons here removed a donor's kidney through an incision in her vagina, a first for the burgeoning field known as translumenal natural orifice endoscopic surgery (NOTES). Diseased kidneys have been removed in transvaginal procedures, said Mohamad E. Allaf, M.D., director of minimally invasive surgery at Johns Hopkins University, who performed the extraction on Jan 29. But, he said, the healthy kidney extraction took the approach to a new level.

'In contrast to removing diseased kidneys, this procedure has to deliver a perfect kidney since it will be used by the recipient,' he said in a statement released by Johns Hopkins.

The donor was a 48-year-old Maryland woman who gave the kidney to her niece.

Robert Montgomery, M.D., head of transplant surgery at Hopkins, said the procedure took some three and a half hours, comparable to a conventional laparoscopic extraction.

The surgery was not fully a NOTES procedure because tools and endoscopic cameras were passed through three small laparascopic incisions in the donor's abdomen. One was made in her navel, so she will have two visible scars.

But the Hopkins doctors pointed out that the transvaginal procedure would spare her the five- to six-inch abdominal scar that would result from traditional healthy-kidney removal surgery.

Other surgical teams have performed NOTES and NOTES-like procedures through the nose, mouth, and rectum as well as the vagina.

Appendectomies and cholecystectomies, as well as kidney removals, have been performed using a natural orifice approach.

Last summer, what was believed to be the first full NOTES procedure in the U.S. was performed at Columbia University in New York. Marc Bessler, M.D., led a transvaginal cholecystectomy in July that used no external incisions.

Some surgeons have questioned the choice of the vagina as a NOTES route, pointing out that the experience and skills gained from such procedures can't be used on half the population.

Lee Swanstrom, M.D., of the Oregon Clinic in Portland and a pioneer of NOTES, said transvaginal surgeries can interfere with sex, sometimes causing pain. 'My feeling is that the transvaginal route is useful for the time being,' he said. 'But in the long run it will probably be reserved for GYN procedures.' In his most recent NOTES surgeries, Dr. Swanstrom said he's used gastric access. He added that insurance companies have resisted paying for NOTES procedures, claiming they are experimental.

And, in fact, most NOTES procedures in the U.S. have been conducted under clinical trial protocols. The reimbursement issue has kept him from performing more than a handful of NOTES procedures, he said. Other surgeons contacted by MedPage Today reported similar problems. None had performed more than a half-dozen NOTES surgeries. Surgeons in Brazil and India, on the other hand, have reported doing hundreds of NOTES surgeries."

Source:
http://www.medpagetoday.com
Article by John Gever, Senior Editor, MedPage Today
Published: February 04, 2009

Prélèvement d'un rein par voie vaginale (don de rein de son vivant)

"A Baltimore, aux Etats-Unis, une équipe vient de réaliser le prélèvement d'un rein, en vue d'une transplantation, par voie vaginale. La technique endoscopique, dite NOTES (Natural Office Translumenal Endocopic Surgery), avait déjà été utilisée pour des néphrectomies (ablation totale ou partielle d'un ou des deux reins) sur rein pathologique mais pas en greffe rénale."
Copyright genethique.org

"Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse (...). Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction."
Le Quotidien du Médecin (Dr Guy Benzadon) 06/02/09

Alsace- 1ère valve cardiaque aortique par voie fémorale transcutanée

STRASBOURG - "Le 13 janvier 2009, au sein du Nouvel Hôpital Civil des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, les équipes de cardiologie (Pr. Patrick Ohlmann et Dr Michel Zupan) et de chirurgie cardiaque (Pr. Jean-Philippe Mazzucotelli et Dr. Michel Kindo) ont réalisé avec succès la 1ère intervention dans la région, d'implantation de valve aortique par voie trans-cutanée fémorale chez 2 patients âgés de 88 et 86 ans."

"Cette technique nouvelle vise à traiter des patients souffrant de rétrécissement serré de la valve aortique dont on sait que le pronostic est grave dès lors qu'apparaissent les premiers symptômes (essoufflement, oedème pulmonaire, angine de poitrine, syncope). Le remplacement valvulaire aortique chirurgical, à thorax ouvert et sous circulation extracorporelle, était jusqu'à tout récemment le seul traitement validé et recommandé améliorant la survie à long terme. Du fait d'un âge avancé et/ou de pathologies associées (respiratoires, neurologiques), de nombreux patients ne sont pas traités chirurgicalement en raison d'un risque opératoire jugé trop important pour une chirurgie à coeur ouvert.

La procédure consiste à aborder l'artère fémorale au pli de l'aine, pour introduire en passant par 'l'intérieur des vaisseaux', une sonde munie d'une valve aortique repliée au sein d'un 'stent' (ou ressort). Cette valve prothétique dans son stent est positionnée au niveau de la valve malade et déployée au moyen d'un ballon de façon à ré-ouvrir l'orifice rétréci tout en assurant l'étanchéité de la valve. Ces implantations peuvent être effectuées par voie transfémorale, en utilisant les techniques habituelles du cathétérisme cardiaque, et ne nécessiter alors qu'une anesthésie locale. La présence de lésions artérielles fémorales ou iliaques pouvant empêcher cette approche fémorale, il est également possible d'introduire la sonde par la pointe du coeur par mini-chirurgie, beaucoup moins lourde qu'une chirurgie classique car sans circulation extra-corporelle. Les suites de l'intervention sont beaucoup plus simples, permettent un retour en chambre normale dès le lendemain et un retour à domicilie dans les 7 jours.

Cette technique extrêmement novatrice a été mise au point en France grâce au talent du Pr Alain Cribier du CHU de Rouen, puis rachetée par une compagnie américaine. Elle a pu être mise en application au Nouvel Hôpital de Strasbourg du fait du travail en commun des équipes de cardiologie, de chirurgie cardiaque et d'anesthésiologie au sein d'un plateau technique ultra-moderne. Sans nul doute cette avancée est promise à un bel avenir."

Pour plus d'informations contacter :
Direction de la Communication
CHU de Strasbourg - 1, place de l'hôpital BP 426 - 67091 Strasbourg Cedex Téléphone : 03.88.11.61.66
Fax : 03.88.11.53.83
email : communication@chru-strasbourg.fr

Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 454 - 3 février 2009