Imagerie 4D au CHU de Nancy

Nancy 1er site français équipé

La représentation en 3D franchit une nouvelle étape avec l'intégration d'une
4ème dimension : le temps.

"256 coupes par rotation au lieu des 64 actuelles, c'est un volume d'exploration supérieur et donc une couverture plus large et de meilleure qualité des organes scannés en un temps moindre. Une seule rotation est suffisante pour visionner un organe ou une articulation : jusqu'ici une belle performance technologique permettant d'améliorer la précision du rendu visuel. Mais la grande innovation vient de l'intégration de la notion du temps dans cette approche du diagnostic : l'image scannée n'est plus figée mais permet d'examiner par exemple, les battements d'un coeur en temps réel. Une avancée considérable permettant de repérer des anomalies non décelables jusqu'à présent avec un scanner. Après le Japon et les Etats-Unis, la France à travers le CHU de Nancy se dotera de cette nouvelle technologie en 2008. Dans le cadre d'une collaboration avec le fabricant Toshiba, le nouvel appareil sera utilisé dans sa version pré-commerciale par le service d'imagerie du Pr Alain Blum. La nouveauté a été présentée durant le 4ème Symposium Scanner volumique multicoupe des 17 et 18 septembre 2007 au Palais des Congrès de Nancy. Experts allemands, canadiens et japonais (le Pr Kazuhiro Katada) y ont partagé leur expérience des dernières innovations en matière de scanographie. "
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Téléphone : 03 83 85 14 78Mobile : Fax : 03 83 85 11 88
email : l.verger@chu-nancy.fr

L'haptique : "Quanser optimise des robots chirurgiens à l’aide de Maple"

Conception / etudes : Le prestataire d’études Quanser Consulting a utilisé le logiciel de Maplesoft pour mettre au point une technologie haptique qui est à la base de la chirurgie assistée par ordinateur.


"L’haptique est une technologie permettant de renvoyer à l’utilisateur d’un système distant, par l’intermédiaire d’interfaces humaines telles que des joysticks, des indications sensorielles par retour d’effort, de sorte que celui-ci se sente physiquement au contact du système distant qu’il utilise. En permettant aux chirurgiens de toucher, de sentir physiquement et de répondre à des sensations réalistes, elle s’apprête à révolutionner la chirurgie moderne."

"La chirurgie assistée par ordinateur consiste à faire réaliser par des outils robotiques de précision des gestes que le chirurgien effectue avec ses bras, ses mains, ses doigts, ce qui lui permet d’agir dans des zones du corps que la main humaine ne peut atteindre qu’au prix de larges incisions. Il est aussi possible de pratiquer des interventions en pilotant le robot à distance. Le spécialiste peut ainsi pratiquer beaucoup plus d’interventions et le malade peut accéder à des spécialistes très éloignés sans avoir à se déplacer."
Le démonstrateur de Quanser Consulting

"Ainsi, grâce à la technologie haptique, un chirurgien commandant les mouvements d’un bras de robot peut, s’il rencontre un obstacle pendant une opération, ressentir la résistance que lui oppose cet obstacle et prendre les mesures nécessaires pour le contourner. La technologie haptique donne donc au chirurgien une perception plus précise des opérations que le système distant est en train de réaliser. Il n’est plus exclusivement tributaire d’un mode de perception purement visuel comme c’est le cas avec les systèmes traditionnels.

Les avantages du recours à des robots ainsi pilotés d’une telle technologie sont nombreux : une intervention moins lourde pour le patient ; une douleur et des pertes de sang réduites ; moins de complications ; une convalescence et une durée d’hospitalisation moins longues. Le marché de la robotique médicale connaît une croissance régulière depuis les sept dernières années et on estime que la demande mondiale pour ces technologies devrait dépasser rapidement le milliard de dollars annuel."
Maple aide à modéliser le système

"Les interfaces haptiques élaborées ces dernières années présentent des degrés de liberté limités ou non commandés. Les interfaces haptiques développées par Quanser Consulting à 5 et 6 degré de liberté (x, y, z, tangage, roulis, lacet), avec une raideur et une réactivité élevées, et un degré minimal de non-linéarité, répondent aux exigences d’une intégration réussie des interfaces homme-machine dans les systèmes technologiques biomédicaux. Chaque degré de liberté des dispositifs haptiques de Quanser exige au moins un ensemble servomoteur composé d’un moteur électrique de précision et d’un capteur de position (un encodeur), le tout étant interconnecté au moyen d’un pantographe.

Lorsque le nombre de degrés de liberté augmente, la complexité des mécanismes fournissant les entrées du système devient telle qu’il devient virtuellement impossible de les modéliser à la main. C’est pourquoi Quanser crée des modèles mathématiques informatisés complexes afin de représenter les mouvements d’un robot, puis à partir du comportement prévisionnel, élabore les contrôleurs régissant à la fois les mouvements du robot et le 'retour haptique' jusqu’aux mains du chirurgien."
La modélisation des bras du pantographe dans Maple

"Pour développer ces contrôleurs, les ingénieurs de Quanser ont premièrement modélisé le comportement du mécanisme, tâche tellement longue qu’elle aurait été économiquement irréalisable à la main. Grâce à Maple, ils ont pu entrer les relations géométriques de base correspondant à la description du pantographe, puis ils ont développé les systèmes d’équations différentielles – dont beaucoup faisaient plusieurs pages de long – modélisant la cinématique et la dynamique du système. L’opération a été presque instantanée et a permis d’éviter toutes les erreurs inhérentes aux manipulations mathématiques manuelles. Une fois cette étape franchie, l’équipe a pu tester très rapidement son modèle en résolvant les équations de mouvement et en élaborant les stratégies de commande à l’intérieur de l’environnement Maple.

Les membres de l’équipe ont également utilisé la fonction optimisée de génération de code C de Maple pour exporter le modèle dans Simulink sous forme de blocs 'S-function' en vue de la simulation et du test final avant la construction des contrôleurs.

'Maple est une pièce essentielle de notre processus de développement', explique Paul Gilbert, Président de Quanser Consulting. 'Sans elle, nous n’aurions pas été en mesure d’élaborer les modèles de mécanismes. Et sans ces modèles, nous ne pouvions pas produire les contrôleurs et ce projet aurait avorté. C’est dire l’importance de Maple à nos yeux'.

Mais les avantages de Maple dans ce domaine ne s’arrêtent pas là. Le travail de l’équipe est enregistré et documenté dans des documents techniques Maple. 'Cela représente un gain de temps considérable lorsque nous devons apporter des modifications à une étude, ou utiliser une étude comme base pour en créer une nouvelle', souligne Ryan Leslie, Ingénieur d’étude chez Quanser Consulting. 'Il nous suffit d’ouvrir le document Maple correspondant, d’effectuer les modifications requises et de générer à nouveau le code. Et il va sans dire que pour un projet technologique de ce type, une telle fonctionnalité est infiniment précieuse.

Enfin, Maple jour un rôle pédagogique important dans l’offre produits de Quanser Consulting. Comme toutes les mathématiques sous-jacentes peuvent être librement diffusées, Quanser Consulting fournit des support d’enseignement avec un ensemble de documents Maple, pour aider l’apprentissage et la compréhension du développement des contrôleurs de tous leurs équipements mécatroniques, incluant les outils haptiques."

Source :
http://www.industrie-technologies.com
Article de Jean-François Prevéraud
Pour en savoir plus :
http://www.quanser.com
http://www.maplesoft.com

La chirurgie sous cœlioscopie

Le 18/10/2007, le Magazine de la Santé (France 5) s'est intéressé à la technique de la chirurgie sous coelioscopie.

"Dès le 19ème siècle, on a voulu voir certains organes de l’intérieur. C’était le début de ce qu’on appelle la cœlioscopie, une technique qui est très utilisée aujourd’hui dans de nombreux domaines."

"Fosses nasales, conduits auditifs, rectum et utérus... Les médecins du XIXe siècle vont explorer ces cavités, pour étudier le corps de l'intérieur. Ils inventent de nouveaux instruments et développent une technique d'exploration qui va révolutionner la chirurgie.
Tout commence en 1806, avec un médecin italien, Philippe Bozzini, qui réalise la première endoscopie vaginale avec un spéculum de son invention. Il l'améliore en ajoutant un système de miroirs et de lentilles, plus une source lumineuse qui ne pouvait être à l'époque qu'une simple bougie de cire. Au fil du temps, on remplace le spéculum par deux tubes en argent, la source lumineuse devient électrique, et les endoscopes sont munis d'ampoules.
Au début du XXe siècle, on ne se contente plus des orifices naturels et on introduit, par de petites incisions, des endoscopes éclairants afin d'examiner en profondeur l'abdomen et le thorax.
Dans les années 1940, on commence à insuffler du gaz carbonique pour faciliter cette exploration, le mot cœlioscopie apparaît. Enfin, en 1955, un gynécologue parisien, Raoul Palmer, réalise la première tentative de cœlioscopie à visée diagnostique, en réalisant une biopsie ovarienne. Puis, les médecins se disent que ce serait tout de même intéressant d'associer à cette exploration diagnostique des gestes chirurgicaux. Ce n'est que grâce à toutes ces différentes étapes que Philippe Mouret, chirurgien lyonnais, réalise, en 1987, la première ablation de la vésicule biliaire par cœlioscopie. Dès lors, la coelio-chirurgie devient une réelle alternative à la chirurgie ouverte.
Cette ablation historique de la vésicule est devenue une indication typique de cette coelio-chirurgie. On la réalise quand il y a une inflammation de la vésicule, ou en cas de lithiase (la vésicule est chargée en calculs). Aujourd'hui, on ne se sert évidemment plus de bougie ni de loupe, mais on introduit à travers de petites incisions un tube muni d'un système optique. Les instruments de la chirurgie traditionnelle, ou invasive, ont été adaptés, c’est-à-dire allongés, afin de servir en chirurgie coelioscopique.
Les instruments de cœlioscopie sont introduits à l’intérieur de la cavité abdominale par un dispositif qui s’appelle un trocart, qui traverse la paroi abdominale et qui permet d’insérer l’instrument à l’intérieur de l’abdomen et de réaliser l’intervention. De la petite pince pour tenir une aiguille à la paire de ciseaux, avec un maniement ultra-précis, tous ces instruments doivent permettre de conserver la finesse du geste chirurgical.
Le déroulement de l’intervention : tout d’abord, on va insérer à l’intérieur de la cavité abdominale l’aiguille, qui permettra d’y faire entrer du gaz. Trois litres de gaz carbonique vont ainsi gonfler le ventre, créer un espace sous la paroi de l’abdomen. Le chirurgien pourra alors faire rentrer ses instruments sans risquer de blesser l’intestin, par exemple. Un trocart est d’abord introduit, dans lequel on fait passer la caméra, qui est l’œil du chirurgien. Le déroulement de l’opération peut dès lors être suivi sur un écran, par toutes les personnes présentes au bloc. A l’écran s’affiche la vue de l’intérieur de l’abdomen du patient à opérer. L’intérieur de la cavité abdominale est immédiatement contrôlé, ce qui permet de vérifier le bon positionnement du trocart. La caméra va surtout permettre d’installer l’ensemble du dispositif en toute sécurité. Dr. Jérôme Loriau, chirurgien digestif, groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph : ‘Le principe est celui d’une cible. La cœlioscopie doit positionner les orifices autour de la cible qui est l’organe à opérer. Pour cette opération sur la vésicule biliaire qui est située en haut et à gauche de la cavité abdominale, nous allons positionner les trocarts à distance, de manière circulaire. Si l’intervention avait concerné l’appendice, qui est en bas à droite, nous aurions positionné les instruments différemment, de manière circulaire autour de l’appendice’. Après l’incision au traditionnel bistouri, le chirurgien va faire rentrer les trocarts dans le ventre, mais pas trop profondément, pour ne rien blesser, une opération sensible, renouvelée quatre fois en tout. Quatre entrées dans l’abdomen pour quatre mains, l’assistante guide la caméra, éclaire les gestes du chirurgien. Aujourd’hui, il s’agit d’enlever la vésicule (en bas à gauche). Le dispositif d’extraction est étonnant : une fois la vésicule détachée et prête à être évacuée de l’organisme, un petit tube blanc est passé dans le trocart. Il contient un petit sachet roulé, qui va être déployé à son arrivée dans l’organisme. Toujours guidé par la caméra qui reproduit l’intérieur de la cavité abdominale sur l’écran, le chirurgien place, à l’aide des instruments de coelio chirurgie, la vésicule dans le sachet. Dr. Jérôme Loriau, chirurgien digestif, groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph : 'Voilà le sac qui est inséré dans la cavité abdominale du patient. Il était replié sur lui-même, pour pouvoir être rentré par un des orifices. Je l’ai ouvert, je l’ai déployé, je vais pouvoir maintenant rentrer dans ce sac la vésicule biliaire, je vais refermer ce sac, et c’est la vésicule protégée par ce sac qui va être ensuite extraite par l’orifice ombilical'. Le chirurgien tire un peu fortement pour passer à travers les solides muscles abdominaux du patient, des muscles très peu sectionnés, qui sont recousus ici en profondeur, pour tout préserver au maximum. Dr. Jérôme Loriau, chirurgien digestif, groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph : 'Avec cette cœlioscopie, qui est maintenant terminée, nous avons deux orifices de 1 cm et deux de 5 mm, ce qui fait un total de 3 cm. Avec une intervention conventionnelle, une incision sous les côtes, l’incision aurait été d’environ 5 à 6 cm au minimum'. Et ces toutes petites plaies vont même se contenter d’un peu de colle cicatrisante pour se refermer. Rappelons que la chirurgie sous cœlioscopie permet à tous les gens qui sont au bloc, y compris l’anesthésiste, de voir l’intervention - ce qui avant n’était pas possible, car il aurait fallu que tout le monde, y compris l’anesthésiste, puisse se pencher sur le patient pour voir à l’intérieur. Cette retransmission en directe est très bénéfique à l’ensemble de l’équipe du bloc.
Le chirurgien peut aussi extraire d'autres organes plus gros, comme la rate ou un morceau de côlon. De la chirurgie digestive à l'urologie en passant par la gynécologie, le champ d'application de la cœlioscopie s'étend de plus en plus aux autres spécialités médicales. Mais il faut en permanence évaluer la faisabilité du geste.
Les voies d'accès restent en effet plus étroites et, au cours de l'intervention, si une complication survient, le chirurgien peut à chaque moment intervenir par voie classique, faire une ouverture plus large. C'est ce que l'on appelle le risque de conversion. Cette conversion se produit, par exemple, quand le gaz carbonique insufflé dans l'abdomen est mal toléré. C'est très rare, mais le risque existe. Comme celui d'une hémorragie beaucoup trop importante, ou d'une découverte imprévue, une tumeur plus étendue qui nécessite de passer en chirurgie ouverte.
L'intervention par cœlioscopie permet d'obtenir une plus petite cicatrice, les avantages sont nombreux, notamment pour le confort postopératoire du patient.
Si on reprend le cas du patient opéré de la vésicule (ablation de la vésicule en chirurgie sous cœlioscopie), on voit que les quatre petites cicatrices sont les seules traces visibles de l’ablation de la vésicule biliaire. Quatre heures après son passage au bloc, le patient a déjà retrouvé tous ses esprits. Surprise : après une opération digestive, il a même le droit de s’alimenter ! Une compote et un thé vont lui être apportés par l’infirmière. Pouvoir remanger rapidement, c’est un des grands bénéfices de l’opération sous cœlioscopie. Dr. Jérôme Loriau, chirurgien digestif, groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph : ‘la reprise du transit après une opération digestive est un processus extrêmement complexe, qui met en jeu des phénomènes neurologiques, des phénomènes liés aux médicaments qui sont administrés, et aussi aux traumatismes opératoires. Dès qu’on peut agir sur un de ces paramètres, on gagne sur la réhabilitation et sur la reprise du transit. C’est la raison pour laquelle la cœlioscopie, qui est un minimum agressive, facilite la réhabilitation précoce’. Autre avantage de la cœlioscopie : le patient peut se redresser sans douleur et s’asseoir pour boire son thé. Martine Schneider, infirmière au Groupe Hospitalier Saint-Joseph : ‘Il y a quelques années, la cicatrice, c’était une véritable balafre. Les patients éprouvaient de la douleur, parce que les muscles avaient été ouverts, donc ils n’arrivaient pas à se redresser, etc. On les levait péniblement à J1 (un jour après l’opération) et on les laissait péniblement au fauteuil. Là, vous voyez, quatre heures après l’opération, Monsieur est au fauteuil. Il a le sourire, donc c’est que ça va bien. Oui, c’est incontestable, il y a un énorme progrès. Au niveau douleur, c’est formidable’. Le patient : ‘Je suis très content, et en même temps je suis très surpris : il n’y a que deux ou trois petits trous, à peine comme des grains de beauté !’
John Michael, un brasseur passe ses journées dans ses cuves à travailler le houblon. Sa malformation du colon exigeait une opération très lourde, c’était il y a six mois. Grâce à la cœlioscopie, il a pu reprendre ce travail de force bien plus vite que prévu. Le patient : ‘Ca change tout pour moi, parce que j’effectue un travail qui est très physique. Si ma cicatrice avait fait quatre fois la taille de ma cicatrice actuelle, ça n’aurait jamais été possible de reprendre le travail aussi vite’. C’est sûr, sans la cœlioscopie, son chirurgien n’aurait jamais autorisé John Michael à remplir et à porter ces sacs de 50 kg de malt, seulement un mois après le bloc.
Pour les pathologies digestives, on espère même que dans les dix ans à venir, plus de 70 % des interventions se feront sous cœlioscopie. La technique est en permanence évaluée pour estimer s'il y a un réel bénéfice par rapport à une intervention classique. Dans le domaine de la cancérologie, les avancées sont importantes aussi : jusqu’à il y a quelques années, on se disait qu’il ne fallait pas opérer les cancers avec la technique de la cœlioscopie, car cela risquait de créer des métastases, c’est-à-dire des petites tumeurs qui partaient un peu partout dans l’organisme. L’Académie de médecine vient d’y consacrer une séance de travail et vient de confirmer que de plus en plus on utilisait la coeliochirurgie pour les cancers : cancer des ovaires, de l’utérus, de la prostate, et également des cancers digestifs.
Que deviennent les trois litres de gaz injectés pour dilater l’intérieur de la paroi abdominale, afin d’opérer sous cœlioscopie ? Quand les instruments sont retirés, une partie va s’évacuer. Le reste va être absorbé par l’organisme. Il faut à peu près une semaine pour qu’il n’y ait plus de gaz dans le ventre."

Source :
Le Magazine de la Santé : vidéo
Copyright France 5

Médecine : Vers l’ère de la chirurgie sans cicatrice


Pendant l’opération Anubis, première opération sans cicatrice réalisée par le Professeur Jacques Marescaux et son équipe ©IRCAD






"Opérer sans cicatrice ni incision, par la bouche, le nez, l’urètre ou le vagin, va devenir dans les années qui viennent un acte chirurgical banal."

"Cette révolution, qui a pris le nom de chirurgie transluminale, s’est mise en marche à Strasbourg où la première ablation de la vésicule biliaire par voie transvaginale a été réalisée.

'Grand chirurgien, grandes incisions', l’aphorisme qui a longtemps bercé les salles d’opération, a définitivement vécu. En effet, début avril, au sein des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, le professeur Jacques Marescaux, chef du service de chirurgie digestive et endocrinienne, et son équipe, ont réussi la première opération sans cicatrice en enlevant la vésicule biliaire d’une patiente sans lui inciser l’abdomen. La totalité de l’intervention chirurgicale a été réalisée grâce à l’introduction dans le vagin d’un endoscope flexible, muni d’instruments -bistouri électrique, pinces et ciseaux- pénétrant dans la cavité abdominale de la patiente pour aller rejoindre l’emplacement de la vésicule biliaire et procéder à son ablation."

Faire de la France le leader mondial de la chirurgie transluminale


"Cette opération s’inscrit dans le projet Anubis -dans la mythologie égyptienne, Anubis par le biais d’instruments longs et flexibles réalisa la première momification- qui a pour ambition de positionner la France en leader mondial de cette nouvelle technique chirurgicale en développant de nouveaux outils chirurgicaux et en y associant une formation de haut niveau. Cette nouvelle pratique a ainsi pris le nom de chirurgie transluminale car elle passe par la lumière -l’intérieur- des viscères. Selon son concepteur, le professeur Marescaux, ses avantages sont nombreux : 'Déjà, une absence totale de douleur. Ensuite, grâce à la flexibilité de l’endoscope, il existe une plus grande facilité pour atteindre certains recoins cachés. Un avantage surtout appréciable chez les personnes obèses. Enfin, l’absence de cicatrices est importante non seulement sur un plan esthétique, mais aussi psychologique car elle permet d’effacer le souvenir de l’opération'."

Déjà de nombreuses applications possibles


"L’accès à la cavité abdominale par les voies naturelles -bouche, nez, anus, urètre- ouvre une nouvelle ère dont les limites paraissent actuellement difficilement définissables. Depuis la description de cette nouvelle approche chirurgicale en 2004, de nombreuses interventions expérimentales ont été développées sur l’animal : biopsies du foie, ligature de trompes utérines, ablation de la rate, de l’utérus. S’il est probable que seules certaines de ces interventions trouveront un aboutissement sur le plan clinique, d’autres qui n’ont pas encore été imaginées verront le jour. Néanmoins, le professeur Marescaux estime, d’ores et déjà que 'parmi les grandes priorités des programmes de santé nationaux, le traitement de l’obésité sera très certainement l’une des applications les plus développées de la chirurgie transluminale'. Par ailleurs, selon le spécialiste, elle apportera très vite une solution aux maladies de reflux gastro-oesophagien, à l’appendicite et à la résection de tumeurs bénignes du foie, de la glande surrénale ou autres viscères. Quant aux cancers de l’appareil digestif, le chirurgien se montre optimiste : 'aujourd’hui on sait que l’on peut opérer certains cancers du colon, du rectum par voie laparoscopique¹. A mon avis, nous allons suivre le même chemin pour la chirurgie transluminale'.

Une sacré révolution, bien loin en tout cas de l’avis du célèbre docteur Velpeau qui déclarait en 1839 : 'La suppression de la douleur en chirurgie est une utopie... scalpel et douleur sont des mots indissociables qui resteront toujours dans la mémoire du patient opéré'."

¹Le chirurgien visualise le champ opératoire à l’aide d’une caméra reliée à une fibre optique et manipule différents instruments spécialisés introduits à l’intérieur du corps par de petits orifices.

Source :
Article de Philippe Menarth (9 juillet 2007)
http://www.innovationlejournal.fr

Suisse : Le robot aux bras articulés qui transforme les manipulations des chirurgiens

Alors que son fabricant installe son siège mondial sur La Côte, le robot Da Vinci TM commence à être rodé aux Hôpitaux universitaires de Genève. Après les urologues, les chirurgiens des viscères s'en emparent.


"Un chirurgien face à sa console. Ou dans son cockpit. Dans une salle d'opération des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), le praticien n'a plus de contact direct avec le patient. Il se situe à un mètre, les yeux rivés à une double lunette qui lui offre une image en 3D, agrandie dix fois, elle-même intégrée à la grosse console du robot Da Vinci TM (DG.PA). Sous les binocles, des panneaux de commande et deux commandes, des joysticks en plus sophistiqué, et au pied, des pédales pour guider la caméra. Sur la table d'opération, les entrailles du patient, dont le ventre a été gonflé avec du monoxyde de carbone afin de faciliter les mouvements opératoires, sont explorées par quatre bras articulés. L'un d'eux porte la caméra, l'endoscope, doté de deux objectifs pour la 3D. Pour préparer cette imposante machinerie, il faut 'entre quinze et vingt minutes', explique Françoise Bernardi, qui s'est spécialisée dans l'usage et la formation au Da Vinci TM. On règle l'appareil, on étalonne l'endoscope, puis on amène les bras sur le ventre du patient: c'est le 'docking', comme l'amarrage d'un tanker. L'usage du robot paraît déconcertant, mais on se fait vite au maniement des commandes. Patron de la chirurgie aux HUG, lui-même spécialisé en chirurgie viscérale, Philippe Morel assure qu'il s'est rodé à ces manœuvres en vingt minutes, sur des viscères de porc."

Cinq appareils en Suisse
"Pour l'heure, quelque 650 'robots' Da Vinci TM sont installés dans le monde, dont cinq en Suisse. En terre romande, on n'en trouve qu'à Genève, aux HUG et à la Clinique Beaulieu. Il y a peu, le fabricant du système de chirurgie assistée par ordinateur Da Vinci TM, la firme californienne Intuitive Surgical Inc., annonçait l'installation de son siège mondial à Aubonne. Avec une quarantaine de postes, bientôt 50, elle regroupe là ses opérations de marketing et de vente. Aux HUG, Philippe Morel n'a aucun doute : un tel instrument représente l'avenir pour la chirurgie dite minimalement invasive. 'C'est à la fois une sécurité accrue pour le patient, et un confort pour le chirurgien. On a l'impression d'être comme un Lilliputien, on voit la région opérée comme jamais.' La quête à la réduction des incisions a connu une première étape avec la chirurgie laparoscopique, désormais qualifiée de 'standard': le médecin opère penché au-dessus du patient, mais en regardant un écran. La mobilité des mains et des poignets, pour manier les instruments, est limitée, et l'image en deux dimensions: 'On est manchot, et borgne', illustre Philippe Morel. Un début de robotisation a eu lieu avec Aesop, une machine à un bras tenant l'endoscope, commandée par la voix, qui offrait une image fixe et précise sans le risque de fatigue d'un assistant. Avec le système de chirurgie assistée par ordinateur Da Vinci TM, la conversion des praticiens au robot, ou plus exactement aux bras télécommandés, franchit un seuil. Même si l'appareil fait encore débat dans les congrès : certains dénoncent un 'miroir aux alouettes'. 'Les mêmes polémiques qu'au début des années 90, avec la chirurgie laparoscopique', balaie le chef de clinique genevois - qui figura d'abord parmi les sceptiques."

Prostate et bypasses
"Les urologues ont été les premiers à s'emparer du robot californien, surtout pour les opérations du cancer de la prostate. A présent, les spécialistes des viscères s'y mettent. La machine peut servir en particulier les opérations liées à l'obésité, comme les réductions de la poche gastrique (bypasses), ainsi que les opérations du rectum ou celles de l'hernie hiatale, entre l'estomac et l'œsophage. En somme, 'là où l'on opère dans un endroit étroit, profond et confiné', résume Philippe Morel. Les HUG ont démarré avec le système de chirurgie assistée par ordinateur Da Vinci TM en juin 2006. Plus de 200 opérations avec le robot ont été pratiquées, et désormais, il est utilisé quatre fois par semaine. Avec 36 opérations de bypasses gastriques au moyen du nouvel appareil, Genève affiche la plus grande série européenne."

Des patients cobayes ?
"Si les urologues compilent déjà une base de donnée des protocoles opératoires avec le système de chirurgie assistée par ordinateur Da Vinci TM, les praticiens des viscères en sont encore aux balbutiements. Avec leurs évaluations, les HUG ont déjà produit 21 présentations dans des congrès et glané deux prix, mais Philippe Morel reconnaît que 'pour l'heure, je ne peux pas prouver scientifiquement l'utilité du robot. Nous devons multiplier les évaluations'. Est-ce à dire que les patients d'aujourd'hui sont des cobayes ? Le praticien répond qu'avant l'intervention, ils sont informés de l'usage du robot et des conditions de l'opération. Le médecin n'a jamais enregistré de refus : 'Au contraire, les patients se passent le mot.' Le Genevois est convaincu que le système de chirurgie assistée par ordinateur Da Vinci TM ne constitue qu'une étape. Il rêve d'une chaîne intégrée, avec l'imagerie en 3D des organes du patient. Le spécialiste se ferait la main virtuellement sur l'image exacte et en relief de la zone à traiter - ce qu'il peut déjà faire -, puis chargerait ces données dans le robot, qui, en temps réel, avertirait en cas de déviation par rapport à la marche à suivre testée à l'écran: 'Le robot deviendra un assistant.' Pour Philippe Morel, outre l'arrivée du quartier général d'Intuitive Surgical Inc. et Europe, la région lémanique serait prête à mener cette nouvelle étape de la chirurgie robotisée. Avec les universités pour l'imagerie, l'EPFL et ses compétences en ingénierie, et le savoir-faire en microtechnique des firmes horlogères, le potentiel existe."

A Lausanne, une clinique entre dans l'ère de la salle d'opération entièrement connectée

La clinique de La Source s'est dotée d'un bloc opératoire où foisonnent écrans et liens aux réseaux.


"Plus branché que la chaîne hi-fi B & O des héros de Nip/Tuk : désormais, à la clinique de La Source à Lausanne, un chirurgien voulant opérer en musique peut connecter directement son iPod sur le système de la salle d'opération. Détail futile, mais qui met en lumière le foisonnement, discret au regard, de connexions qui singularise la nouvelle salle d'opération de la clinique. Une première romande.

La salle a pour nom de code OR1, et d'autres l'ont déjà plébiscitée: l'équipementier allemand Karl Storz en a livré près de 300 en Europe, 10 fois plus aux Etats-Unis. Les Hôpitaux universitaires de Genève songent à faire cette mise à jour technologique. La Source a déboursé 800000 francs pour les seuls appareils médico-électroniques, à l'occasion d'une réorganisation de ses sept salles qui coûtera au total 5 millions."

Commandes au moyen d'écrans tactiles
"'L'installation d'une deuxième OR1 est prévue pour février', indique le directeur général Michel R. Walther. Le bloc opératoire, surtout prévu pour la chirurgie endoscopique - des viscères, gynécologique ou urologique - impressionne par le nombre d'écrans présents : quatre autour du patient, dont trois sur bras mobiles, et deux en retrait de la zone stérile.

Le chirurgien ou l'infirmière de salle d'opération peuvent commander tous les appareils par écran tactile ou commande vocale, dans la zone d'opération ou plus loin. Le praticien peut télécharger les radios du patient, ou d'autres données. Les paramètres vitaux sont aussi accessibles à distance.

Les écrans, tous en HD, offrent une vision multiple des viscères du patient, obtenue par l'insertion d'une caméra au bout d'un trocart. Ces images, ainsi que celles de l'ensemble du bloc opératoire prises par deux caméras surélevées, transitent au besoin par réseau pour une téléconférence, et sont archivées en réseau ou sur DVD. Les données entrent ou sortent du bloc par des connecteurs usuels, S-Video, VGA et audio."

Emulation collective
"La convergence informatique des outils et des images offre au chirurgien un contrôle accru, juge le docteur Bijan Ghavami: 'On gagne en précision ainsi qu'en sécurité, et cette technologie permet de réduire encore le caractère invasif de l'endoscopie.' Présent à l'inauguration du bloc à Lausanne, le Genevois Philippe Morel (lire ci-dessus) estime que cette omniprésence de l'informatique, doublée d'une grande connectivité, aura deux conséquences majeures. D'abord, par le biais de la visioconférence, elle renforce le 'compagnonnage', en principe au cœur du métier de chirurgien : 'On a longtemps cru que les nouvelles technologies augmenteraient l'apprentissage individuel. Avec l'opération visible en direct, c'est le contraire. Les chirurgiens ouverts d'esprit peuvent réclamer l'avis d'un collègue en temps réel, et à distance.'

Mais aussi, le fait de filmer les opérations, et les voir ailleurs, va vite poser la question sensible du contrôle du travail des praticiens: 'Actuellement, le chirurgien fait ce qu'il veut. Avec la visioconférence, c'est aussi un regard extérieur qui entre dans le bloc opératoire'."

Source :
http://www.letemps.ch
Articles de Nicolas Dufour
Copyright Le Temps, 2007

Rencontres de l'Hôpital : Innovation, recherche et formation à Lyon

"Dans le cycle des grands débats régionaux de la santé, le magazine Décision Santé et ses partenaires organisent au sein des Hospices Civils de Lyon, mardi 30 octobre, un colloque sur le thème : 'Innovation, recherche et formation'. Au programme les réalisations et les avancées du secteur de la santé et de l'hôpital en matière d'Innovation de Recherche et de Formation, les nouvelles pistes d'action et les axes de développement. Les intervenants feront le point sur la situation régionale et d'une manière plus générale sur l'état de la recherche et de l'innovation en médecine. Ils mettront en avant des propositions d'action qui seront présentées en mars 2008 à Paris devant les Responsables de la Santé."

Rencontres de l'Hôpital - renseignements pratiques
mardi 30 octobre 2007 de 14h à 17h30,
Grand Réfectoire de l'Hotel Dieu, 1 rue de l'Hôpital, Lyon.
Renseignements et inscriptions tel : 01 73 28 16 24
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Source :
Réseau CHU - Newsletter N°388 - 16/10/2007

L’appendice serait utile à la digestion

Considéré comme un vestige sans fonction, qui ne se manifeste que pour provoquer une appendicite, ce petit organe servirait en fait d’abri pour une flore bactérienne nous aidant à digérer les aliments. Mais, dans les pays industrialisés, effectivement, cet hébergement serait plus nuisible qu’utile.


"Dans les manuels d’anatomie humaine, l’appendice vermiforme, ou appendice, est décrit comme un diverticule du caecum, à l’entrée du gros intestin, de 5 à 12 centimètres, sans plus de précision. Il est ensuite immédiatement associé à son inflammation, appelée appendicite. En somme, la seule fonction de cet appendice serait de faire peser sur l’individu un risque mortel. D’un point de vue évolutif, ce serait là une curiosité. La compréhension de son rôle n’est pas facilitée par sa rareté chez les mammifères. L’anatomie du caecum varie beaucoup d’une espèce à l’autre et cette partie de l’intestin est surtout développée chez les herbivores.
On sait que l’appendice fabrique des immunoglobulines, et doit donc intervenir, d’une manière ou d’une autre, dans le système immunitaire. Mais d’autres parties du corps fabriquent aussi des immunoglobulines et l’ablation de l’appendice, commune dans de nombreux pays, ne semble pas générer de complications. La cause est entendue : l’appendice serait un organe vestigial, qualificatif donné à une structure anatomique atrophiée qui n’est que le souvenir d’un organe présent chez de lointains ancêtres."

Réserve protégée pour bactéries amies

"D’après William Parker, du Centre médical de l’université Duke (Durham, Caroline du Nord, Etats-Unis), cette conclusion serait un peu simpliste. Lui et Randal Bollinger ont étudié de plus près la structure de ce petit organe méprisé, en s’appuyant sur de précédents travaux. Depuis dix ans, Parker travaille sur le biofilm qui tapisse le tube digestif. Ce biofilm est une couche de mucus où prospèrent de nombreuses bactéries et dans lequel on trouve aussi des molécules issues du système immunitaire. Depuis plusieurs années, l’importance de ces biofilms bactériens, présents dans de nombreux milieux et pas seulement à l’intérieur des organismes, est régulièrement revue à la hausse."

William Parker pense que l’appendice n’est pas un vestige inutile de l’évolution.
© Duke University Medical Center
"D’après Parker et Bollinger, les biofilms du tube digestif hébergent des bactéries qui sont utiles à la digestion et, recouvrant la paroi interne de l’intestin, empêchent des bactéries nuisibles de s’installer. 'Nos études ont montré que le système immunitaire protège et nourrit les micro-organismes présents dans le biofilm' explique William Parker. Or, ajoute-t-il, 'nous avons observé que ce biofilm est plus dense (...) dans l’appendice et que sa présence s'affaiblit à mesure que l’on s’en éloigne.'
Ces deux scientifiques en déduisent un rôle clé pour ce diverticule. Il abriterait une flore bactérienne pour la tenir en réserve au cas où une grave indigestion et la diarrhée qu’elle provoque évacueraient le biofilm. Les bactéries bénéfiques étant parties, les nuisibles auraient alors le champ libre pour s’installer. Mais, sortant de leur cache, les bactéries amies stockées dans l’appendice pourraient rapidement réinvestir l’intestin. Dans de nombreux pays, les diarrhées sont un mal fréquent et ce petit diverticule du caecum aurait donc une précieuse utilité."
Réaction surdimensionnée
"Dans les sociétés industrialisées, avec une alimentation saine et une hygiène de tous les instants, ce genre d’indigestion est rarissime. Voilà pourquoi l’ablation de l’appendice n’a pas d’effets sur la santé. En revanche, ce rôle de l’appendice pourrait expliquer la fréquence de l’appendicite. Le raisonnement fait appel à ce que l’on appelle parfois la thèse hygiéniste. Parce que nos sociétés modernes nous exposent peu à des bactéries pathogènes, nos organismes sont mal préparés à lutter contre elles quand nous croisons leur route. La rencontre peut alors plus facilement conduire à une réaction disproportionnée, cause d’allergies dans les cas bénins, ou d’inflammations contre des attaques plus graves. C’est ce qui arriverait après l’intrusion d’une bactérie ennemie dans cette réserve protégée que serait l’appendice, provoquant une réaction violente et une appendicite."

Source :
Par Jean-Luc Goudet
Futura-Sciences

LISTE DES NOMINES "MEDECINS 2007"

"Participation exceptionnelle cette année ! Sur les 99 dossiers présentés émanant de 26 CHU, les sociétés savantes et les représentants des spécialités ont sélectionné 19 équipes dans les catégories suivantes : chirurgie, cancérologie, technologie médicale, cardiologie-métabolisme, spécialités médicales et prévention santé-publique. Découvrez en avant-première les nominés. Ils seront mis à l'honneur le 13 décembre prochain ..."


"CHIRURGIE

Pr Daniel DUVEAU (Nantes)
Dr Jean-Christian ROUSSEL
Institut du Thorax
Traitement de l'insuffisance cardiaque avancée par pompe artificielle rotative implantable permettant le retour à domicile.

Dr Jean-Yves Jenny (Strasbourg)
CHU de Strasbourg
Pose d'une prothèse du genou assistée par ordinateur

Pr Jean Régis (Marseille)
Hôpital d'adulte de la Timone
Traitement radiochirurgical Gamma Knife des épilepsies pharmacorésistantes

CANCEROLOGIE

Pr René Adam, Dr Francis Levi (Paris)
Hôpital Paul Brousse,
Approche onco-chirurgicale dans les métastases initialement non-opérables de cancer colorectal

Pr G. Calais (Tours)
Centre de cancérologie Henry S Kaplan, Hôpital Bretonneau, Augmenter les chances de préservation du larynx dans les formes localement avancées de cancer grâce à la chimiothérapie et à la radiothérapie

Pr Mauricette Michallet (Lyon)
Service d'hématologie – Hôpital Edouard Herriot Traitement des maladies hématologiques malignes de l'adulte par allogreffe de deux unités de sang placentaire (cordons ombilicaux)

TECHNOLOGIE MEDICALE

Dr T. Matysiak-Budnik, Dr E. Coron, Pr JP. Galmiche (Nantes) Institut des maladies de l'appareil digestif hépato-gastroentérologie L'endomicroscopie : un saut technologique majeur en endoscopie digestive

Pr Dominique Martin (Bordeaux)
Service de Chirurgie Plastique, CHU de Bordeaux Réalisation d'interventions chirurgicales en apesanteur

Pr Hervé Vespignani – Pr Marc Braun (Nancy) Service de Neurologie Pr Jacques Felblinger (Vandoeuvre) Lab. Iadi - Inserm Mr Yvon Vincent (Vandoeuvre) Sté TEA Capteurs de signaux EEG compatibles et repérables en IRM

CARDIOLOGIE-METABOLISME

Pr Ariel Cohen, Dr Catherine Meuleman (Paris) Hôpital Saint ANTOINE - Service de Cardiologie Echographie dobutamine 3D temps réel versus échographie dobutamine 2D dans l'évaluation de la maladie coronaire : étude de faisabilité et comparaison de la performance diagnostique

Dr Eric Durand - Mme Martine Schachtel(Paris) Hôpital Georges Pompidou Première unité spécifique de prise en charge de la douleur thoracique en France.

Prs Jean Louis Gérard, Gilles Grollier, André Khayat, Massimo Massetti, Pierre Charbonneau (Caen) CHU de Caen « RESSUSCITATION » : Programme de Thérapeutique avancée de l'Urgence Hémodynamique Vitale.

SPECIALITES MEDICALES

Pr Paul Calès (Angers)
Service d' hépato-gastroentérologie
FibroMètres, tests sanguins diagnostiques de la fibrose hépatique

Pr. Bertrand CHEVALLIER, Dr Marc SZNAJDER (Paris) Service de pédiatrie, Hôpital Ambroise Paré Rédaction d'un outil d'aide à l'orientation après demande de conseils téléphoniques en pédiatrie

Pr Pierre Marquet (Limoges)
Unité INSERM Toxicologique et Pharmacologique Personnalisation du traitement immunosuppresseur après transplantation du modèle in vitro à l'individualisation de posologie

PREVENTION SANTE PUBLIQUE

Pr Pierre Amarenco (Paris)
Service de Neurologie et Centre d'Accueil et de Traitement de l'Attaque Cérébrale, Hôpital Bichat Mise en place d'un service unique en Europe, grâce a un numéro vert (0800-888-AIT) permettant 24h/24 d'accueillir en hôpital de jour (y compris la nuit) les patients atteints d'accident ischémique cérébral ou rétinien transitoire

Pr Elie Azoulay (Paris)
Hôpital Saint-Louis
Stratégie intensive (proactive) de communication avec les familles des patients décédant en réanimation

Dr Valérie David, Dr Alain Haloun (Nantes) CRCM Enfant, Adultes Éducation thérapeutique et mucoviscidose

Pr Chantal Simon (Strasbourg)
Hôpital de Hautepierre
Intervention auprès des Collégiens centrée sur l'Activité Physique et le comportement sédentaire. Une étude randomisée de 4 ans."

Source :
La Lettre "Réseau-CHU" N° 387 - 9 octobre 2007
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Canada : Le Toronto Centre for Phenogenomics (TCP) se consacrera à la modélisation de l'avenir de la santé humaine

TORONTO, le 1er oct. /CNW/ - Le Toronto Centre for Phenogenomics (TCP) a annoncé aujourd'hui son ouverture officielle au coeur du District de la découverte, à Toronto. Ce centre à la fine pointe de la technologie permettra de faire de la recherche et des découvertes d'avant-garde, avec pour objectif de faire progresser la santé humaine.


"Ayant déjà reçu un excellent accueil de la part des chercheurs du monde entier, le TCP utilisera la modélisation des maladies pour chercher des remèdes et des traitements dans des domaines tels que le diabète, le cancer, les maladies de l'appareil locomoteur, les fonctions cardiovasculaires et rénales, le développement de l'embryon, ainsi que l'apprentissage et la mémoire. 'Nous encourageons la recherche et menons des travaux de recherche pour faire évoluer les soins de santé dispensés aux Canadiens', explique le Dr. Colin McKerlie, chef de la direction intérimaire du TCP et chercheur qui profitera des installations du TCP.

Le TCP, le plus grand centre de ce type au Canada, abrite un espace spécialement conçu pour l'aménagement de laboratoires occupant une superficie de 110 000 pieds carrés. Il promet d'être un fournisseur d'instruments, de technologies et de services de recherche à la fine pointe, offrant des techniques toutes nouvelles telles que l'imagerie avancée, soutenues par la technologie et le matériel robotique les plus récents.

Le lancement du TCP s'inscrit dans le cadre de la réponse apportée par l'Ontario à l'expansion des universités, à la croissance de l'économie fondée sur l'innovation et à la nécessité qui en résulte d'accroître la capacité de recherche scientifique de la province.

On doit le concept initial du TCP à la Dre Janet Rossant, éminente biologiste du développement. Elle a dirigé la démarche de demande de subvention auprès de la Fondation canadienne pour l'innovation, laquelle est rapidement devenue une collaboration entre quatre hôpitaux de recherche et membres fondateurs : l'Hôpital Mount Sinai, l'Hôpital St. Michael's, le Hospital for Sick Children et le Réseau universitaire de la santé, lequel englobe le Toronto General Hospital, le Toronto Western Hospital et l'Hôpital Princess Margaret.

'Cette collaboration constitue une réponse prometteuse face à des ressources de plus en plus restreintes', affirme la Dre Rossant. 'Dans ce centre, nous ne faisons pas que recueillir et communiquer de l'information ; nous partageons aussi des décisions et une appartenance, une vision et des responsabilités, soit d'accroître la capacité de chaque partenaire en contribuant au dynamisme du milieu de la recherche en santé à Toronto.'

'La recherche est à l'origine de soins médicaux optimaux, et cette collaboration passionnante entre quatre établissements hospitaliers réunira certains des plus brillants esprits scientifiques afin d'améliorer la qualité des soins cliniques et de contribuer à maintenir Toronto et l'Ontario à l'avant-garde de la recherche en santé', estime Joseph Mapa, président et chef de la direction de l'Hôpital Mount Sinai.

Le Dr Stephen Lye, directeur associé du Samuel Lunenfeld Research Institute de l'Hôpital Mount Sinai, convient que le centre représente une force essentielle : 'Le TCP est une ressource remarquable, d'envergure mondiale, offrant aux chercheurs et aux institutions membres un avantage concurrentiel certain dans la recherche qu'ils mènent pour comprendre et vaincre la maladie.'"

Le Toronto Centre for Phenogenomics (TCP) regroupe des installations de pointe d'une valeur de 69 M$ situées au coeur du District de la découverte, à
Toronto, où des recherches et des découvertes novatrices sont réalisées dans l'objectif de faire progresser la santé humaine. Par la modélisation des maladies, le TCP cherche des remèdes et des traitements dans des domaines tels que le diabète, le cancer, les maladies de l'appareil locomoteur, les fonctions cardiovasculaires et rénales, le développement de l'embryon, ainsi que l'apprentissage et la mémoire. La fondation du TCP est le fruit d'une collaboration unique entre quatre établissements hospitaliers de recherche : l'Hôpital Mount Sinai, l'Hôpital St. Michael's, le Hospital for Sick Children et le Réseau universitaire de santé. www.phenogenomics.ca.


La Fondation canadienne pour l'innovation (FCI) est une société indépendante créée par le gouvernement du Canada pour financer les infrastructures de recherche. Le mandat du FCI est de renforcer la capacité des universités, des collèges, des hôpitaux de recherche et des établissements de recherche à but non lucratif canadiens à mener des recherches et à réaliser des avancées technologiques d'envergure mondiale, pour le bien des Canadiens. Depuis sa création, en 1997, le FCI a engagé plus de 3,75 G$ pour appuyer 5 400 projets menés dans 128 établissements de recherche répartis dans 64 villes du Canada.


Source :
http://www.newswire.ca

Cancer du sein : l'expo choc qui lève un tabou

Des photos qui lèvent le voile sur la maladie s'exposent à Paris

Dès demain et jusqu'au 31 octobre, le ministère de la Santé affiche ces images fortes qui s'adressent aux femmes "qui ont eu, qui ont et qui auront un jour un cancer du sein".


"Roselyne Bachelot a ressenti un grand 'choc émotionnel' en découvrant le livre de notre confrère photographe à La Provence Florian Launette et du professeur Bonnier intitulé 'J'ai un cancer du sein, et après'. Et la ministre de la Santé a choisi d'exposer une cinquantaine des photos de femmes qui témoignent dans ce livre, sur la façade et dans le hall du ministère de la Santé, pour lancer le 'mois rose', consacré au dépistage du cancer du sein.

Florian Launette, l'auteur de ces clichés, explique: 'Ce sont évidemment des images fortes, parfois dures parce qu'on ne les a jamais vues, dans la veine d'une campagne Benetton. Mais là, il ne s'agit pas d'une campagne de publicité, c'est bien l'histoire de 40 femmes et surtout leur volonté de montrer ces images, ce que moi-même je ne souhaitais pas forcément faire.' Une démarche tout à fait originale qui s'adresse aux femmes qui ont eu, qui ont, et surtout à celles qui auront un cancer du sein demain: 'Ces images, ce sont aussi des réponses à des questions', souligne le photographe.

Ces images sont donc exposées en pleine rue, sur la façade du bâtiment mais aussi à l'intérieur du ministère de la Santé, avenue Duquesnes dans le 7e arrondissement de Paris, du 2 au 31octobre. Imposantes -certaines mesurent pas moins de six mètres sur quatre-, ces photographies ne laissent bien sûr pas indifférent.

De quoi offrir aux passantes, ainsi qu'à celles qui pousseront la porte du ministère, un nouveau regard, inédit et sans tabou, sur le cancer du sein. Une façon aussi d'encourager son dépistage. Avant l'inauguration de l'exposition demain, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a réservé à La Provence (voir ci-dessous) son message d'espoir pour lutter contre une maladie qui touche près de 50000 femmes chaque année en France."
Le site internet de l'Inca (www.e-cancer.fr) recense les principaux rendez-vous du "mois rose".

PRATIQUE : L'expo, qui a lieu dans la hall du ministère de la Santé, sera inaugurée demain en présence de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, et de Dominique Maraninchi ; directeur de l'Institut national du cancer (Inca). Elle sera ouverte au public du 2 au 31 octobre.

L'interview de Roselyne Bachelot
Donner de l'espoir et relancer le dépistage

Vous inaugurez l'exposition sur le cancer du sein avec des témoignages de femmes qui se montrent. C'est une nouvelle manière de parler de la maladie?


"Oui, Je souhaite qu'on en parle différemment. Les femmes ont vécu ça trop longtemps dans l'intimité de leur douleur, avec un sentiment parfois de diminution, de perte de séduction. Je veux à travers ces photos qui sont à la fois vraies car on ne cache rien, et superbes, qu'elles se réapproprient leur identité sexuée, leur capacité de séduction. C'est un message d'optimisme et d'espoir que j'envoie."

Cette exposition lance le "mois rose". De quoi s'agit-il ?


"Le rose est la couleur traditionnelle du mois du dépistage du cancer du sein, chaque année en octobre. Mais vous devinez que cette couleur me convient parfaitement. Pour moi, elle symbolise la féminité et la joie. Plus sérieusement, c'est pour moi l'occasion de faire passer un message à toutes les femmes pour les inciter à participer aux campagnes de dépistage : ces photos sont des témoignages plein d'optimisme qui peuvent toucher celles qui en sont encore éloignées, notamment les femmes en situation précaire. Mais cela fait surtout partie d'une action plus globale sur la santé des femmes. Vous connaissez ma démarche féministe engagée, j'ai relancé les campagnes d'information sur la contraception et j'ai l'intention, par exemple, pour la maladie d'Alzheimer, un des grands chantiers du président de la République, d'insister sur la spécificité féminine, 75 pour cent des malades atteints d'Alzheimer sont des femmes, celles qui sont à leur chevet ce sont des femmes."

Où en est-on concernant le dépistage du cancer du sein ?

"Le cancer du sein est la première cause de cancers féminins en France, 42000 cas par an et la première cause de décès des femmes par cancer : 11 600 décès par an. Le dépistage gratuit est généralisé sur une population cible des femmes entre 50 et 74 ans depuis 2004 et couvre désormais tous les départements. 8,4 millions de femmes sont concernées. Si le taux n'atteint que 49,3 pour cent c'est parce qu'il y a encore des difficultés à faire passer l'information. Et puis il y a aussi parfois une réticence, une image fausse de médecine de masse de moindre qualité pour certaines. Tous les relais sont importants à ce niveau, c'est la pharmacienne qui vous parle ! Il y a enfin des actions ciblées comme les mammographes mobiles pour les populations isolées."

Et la recherche ?

"La recherche avance, c'est l'objectif du plan cancer qui rendra bientôt son bilan. Je viens d'autoriser le remboursement du Gardasil, ce vaccin préventif du cancer du col d'utérus, c'est un signe d'espoir, et la recherche fait aussi partie de mes priorités."

Les cancers de la prostate, sont en augmentation chez l'homme, envisagez-vous un dépistage organisé ?

"Il existe déjà pour le cancer colorectal. Pour la prostate, il y a un débat entre le milieu scientifique et le milieu médical pour savoir s'il apporterait des bénéfices aux patients. Actuellement, seul le diagnostic individuel est préconisé."

Vous êtes réputée directe, comment vivez-vous l'omniprésence du Président dans tous les domaines, notamment la santé ?

"Vous savez, au Pont d'Arcole, Napoléon, il n'était pas derrière. Je participe fortement en amont. Le président de la République, responsable devant les Français, travaille avec ses ministres pour déterminer les axes de sa politique. C'est à lui de les annoncer, c'est sa légitimité. Mais rassurez-vous, le travail que je dois mettre en oeuvre est important. Je ne vis aucune frustration."

Source :
www.laprovence.fr
Catherine Estève (cesteve@laprovence-presse.fr) et Olivier Lafont (olafont@laprovence-presse.fr)

Un robot chirurgien pour les interventions dans l'espace

"Une affection bénigne sur Terre peut prendre un caractère préoccupant en milieu spatial, surtout si son traitement nécessite un traitement chirurgical. Bien que formés à des gestes simples dans ce domaine particulier, les astronautes se trouveront désemparés lors d'une intervention complexe.
La société SRI International, une organisation sans but lucratif spécialisée dans la recherche et le développement, vient d'annoncer qu'elle conduira très prochainement la première démonstration robotique de chirurgie en apesanteur."

"SRI avait déjà testé avec succès son procédé en 2006 au cours de la mission Neemo9 (NASA Extreme Environment Mission Operations), un chirurgien installé à la console de commande étant parvenu avec une grande facilité à suturer des vaisseaux sur un patient installé à 2500 km de distance devant le robot chirurgical M7. Début 2007, une nouvelle étape était franchie durant la mission Neemo 12 avec une opération réalisée à distance à bord d'un laboratoire sous-marin installé au large de la Floride.

L'utilisation de cet appareillage soustrait le patient à la présence indispensable d'un praticien expérimenté et hautement spécialisé. Son utilisation est en effet possible moyennant un minimum de formation. La transmission des données est réalisée dans les deux sens, ce qui assure au chirurgien la pleine expérience sensorielle de son acte et lui procure une vision détaillée en haute résolution du champ opératoire. Le prochain test en grandeur réelle du dispositif sera réalisé à bord d'un avion de la Nasa réalisant 160 paraboles réparties en quatre vols au-dessus du Golfe du Mexique, assurant chacune de 18 à 25 secondes d'apesanteur. Ces conditions très particulières permettront aussi de démontrer l'efficacité d'un logiciel de contrôle et de correction automatique des mouvements induits par les secousses provoquées par les turbulences ou la phase de transition pesanteur/apesanteur. En France , une intervention chirugicale, manuelle celle-là, avait déjà été tentée, l'an dernier, dans l'Airbus A300 Zéro-G de Novespace.

L'expérience consistera à effectuer des incisions sur un modèle de tissu et accomplir des sutures, et sera conduite simultanément par deux équipes, l'une opérant au moyen du robot, d'autre directement au sol, dans une salle opératoire conventionnelle. Au terme de chaque série d'essais, la précision et la vitesse des procédures seront évaluées et comparées entre celles réalisées manuellement et par le robot.

A l'avenir, le système en cours de mise au point chez SRI pourrait être utilisé dans d'autres circonstances, comme les soins apportés aux blessés sur les champs de bataille, ou l'intervention sur les victimes d'accidents ou de catastrophes naturelles, sur place ou à bord du véhicule de rapatriement, ce qui augmenterait considérablement les chances de survie des victimes."
Par Jean Etienne, Futura-Sciences