L'Atelier Numérique (BFM) : robots et domaine médical

Les émissions de l'Atelier Numérique, sur BFM, la radio de l'économie, visent à présenter au grand public les dernières avancées des nouvelles technologies, du plus insolite au gadget par excellence, il y en a pour tous les goûts. Gadgetotrouvaille, crash test, Silicon carnets, l'Atelier est un bouillon de culture pour virus - devinez lesquels. Ainsi, j'ai appris que la Silicon Valley va être rebaptisée Google valley. Tout un programme...

Voici quelques extraits des émissions ayant trait à la robotique médicale et chirurgicale :

Industrie et Robots : quels usages pour les professionnels ?


"Si les robots ont déjà largement fait la preuve de leur capacité à remplacer l'être humain dans le domaine industriel, où ils s'acquittent sans broncher des tâches les plus ingrates ou les plus répétitives avec rigueur, la robotique nous réserve encore de belles surprises dans le domaine de l'entreprise. Tout autour du globe, des équipes de chercheurs s'emploient à démontrer qu'une fois les a priori surmontés, la machine est bien souvent capable de suppléer, voire de remplacer l'être humain.

Actroid, de Kokoro et Advanced Media

Garde-malade, nourrice ou hôtesse, le robot devrait rapidement tirer parti de la démocratisation des objets communicants, phénomène dont le Nabaztag de la société Violet n'est que la surface ludique. Qui mieux qu'une machine cybernétique saurait assurer la liaison entre ces différents appareils ? Un certain nombre de tâches, jusqu'ici accomplies par l'homme, pourraient bien passer, dans un avenir proche, sous la responsabilité de machines. Une fois avérée, cette tendance ne devrait pas concerner que le domaine domestique, mais affecter de nombreux pans de l'activité humaine.

Le robot qui tutoyait Parkinson

Les impacts de la robotique dans le domaine médical sont considérables, pour la bonne et simple raison que la machine peut accomplir des prouesses dont l'homme, si brillant soit-il, n'est pas capable. Précision diabolique, marges d'erreur insignifiantes, les nombreuses expérimentations conduites en matière de robotique médicale ont prouvé que la machine savait dans certaines circonstances remplacer le bras humain.

Sans parler de la possibilité pour un homme de mener à distance, par bras mécanique interposé, une opération délicate, ou de ce robot radiocommandé de 15 millimètres de diamètre, récemment mis au point par l'université du Nebraska, capable de se déplacer en tournant sur lui-même et d'effectuer ainsi une biopsie dans l'estomac d'un patient sans risquer d'en endommager les tissus. Par ailleurs, trois hôpitaux français viennent de s'équiper de CyberKnife, un système de radio-chirurgie robotisée conçu pour traiter les tumeurs solides, mis au point par Accuray Incorporated.

Un robot chirurgien radiocommandé

Etape suivante : des machine capables d'effectuer seules le diagnostic d'un patient. Inconcevable ? Pas si sûr. En juin dernier, NEC System Technologies dévoilait un prototype de robot capable de goûter les aliments pour prodiguer des conseils de santé ou de diététique. D'autres initiatives voient le jour régulièrement et l'on peut supposer qu'à terme, les robots pourront remplacer les médecins pour un certain nombre de diagnostics. La chaleur humaine en moins ?"

A lire aussi : Les quatre serments de la cyber médecine :


"A l'avant-veille des premiers tests d'utilisation des Dossiers Médicaux Personnels (DMP), l'Atelier a souhaité faire le point sur l'impact des TIC dans le métier des médecins. Aujourd’hui, l’accès à Internet est massivement entré dans les applications informatiques des médecins. En 2003, dans l’Europe des Quinze, ils étaient déjà 80 % à avoir accès au Réseau. Mais ce très bon taux d’équipement n’est qu’une étape. Dans les usages, si la plupart des médecins utilisent le Web pour s’informer individuellement, le partage d’informations en réseau qu’il permet émerge beaucoup plus progressivement. Il constitue néanmoins un aspect capital pour la médecine. De fait, les technologies de l’information peuvent apporter des réponses à quatre enjeux de taille : en forgeant de nouvelles relations patients/médecins, en répondant au manque chronique de certains médecins, en palliant les déficits budgétaires et informationnels de plusieurs systèmes de santé, en améliorant enfin la pratique même du métier des médecins grâce à la télémédecine. Ces 'Quatre serments de la cyber médecine' sont abordés au sein de cette étude européenne sur les usages et les applications innovantes".

==> Télécharger l'étude complète

"Plus près de nous, les machines rendent parfois de précieux services à l'homme, en pénétrant pour lui dans les endroits inaccessibles. Souvenons-nous par exemple des robots utilisés pour rechercher des survivants dans les décombres du World Trade Center. Equipés de chenilles et d'une structure à géométrie variable, ils sont capables de s'infiltrer dans les endroits les plus confinés pour indiquer aux sauveteurs où et comment atteindre les victimes.

De nos jours, difficile d'être exhaustif lorsqu'on aborde le domaine de la robotique tant les projets sont variés et prolifiques. Dans quelques domaines, la machine surpasse déjà l'homme. Son essor pourrait bouleverser significativement certains pans de l'activité humaine".

A lire aussi : Les machines apprivoisées, de Frédéric Kaplan

Source :
Alexandre Laurent, pour l'Atelier
L'Atelier Numérique
(Atelier groupe BNP Paribas) - La référence en matière de veille technologique.

RNA Interference Genetic Screen Suggests New Targets for Cancer Therapies

Researchers at the National Cancer Institute have developed a new RNAi method to identify genes that keep cancer cells active and that could be potential targets of anticancer therapies. These genes are essential for the survival of cancer cells and represent potential therapeutic targets, but they might not contain mutations or other alterations typically associated with the disease. The method is described in a study published online in Nature on March 29.


==> Read the press release: click here

RNA Interference Genetic Screen Suggests New Targets for Cancer Therapies


"Researchers at the National Cancer Institute (NCI), part of the National Institutes of Health, have developed a new method to identify genes that keep cancer cells active and that could be potential targets of anticancer therapies.

The method uses RNA interference (RNAi), a technology for silencing genes, to screen cancer cells for genes that, when silenced, cause cancer cells to die or stop dividing. These genes are essential for the survival of cancer cells and represent potential therapeutic targets, but they might not contain mutations or other alterations typically associated with the disease.

'This method could be used to identify a new class of oncogenes beyond the ones traditionally identified as mutated or otherwise deregulated in cancer,' said lead researcher Louis M. Staudt, M.D., Ph.D., of NCI’s Center for Cancer Research (CCR). The method is described in a study to be published online in Nature* on March 29.

'The traditional way of approaching cancer biology is to identify genes in cancer cells altered by mutations or in their functions,' explained Staudt. 'This method identifies additional genes that are not necessarily mutated or altered but that are nonetheless required for the cancer cell’s survival. These additional genes could provide a range of therapeutic targets beyond the small set of genes we have already identified.'

The researchers used the method, technically called a loss-of-function RNA interference genetic screen, to identify three genes not previously linked to cancer. These genes turn on a cellular process, or pathway, that is continuously activated in a type of lymphoma cell. Lymphoma is a cancer of the lymph nodes. The genes could become targets of therapies for a type of lymphoma called activated B cell-like diffuse large B-cell lymphoma (DLBCL).

'The genetic screen revealed a new mechanism in this lymphoma that we didn’t know about before,' said Staudt. 'More broadly, there is an opportunity to apply this genetic screen to all types of cancer in order to create a new classification of the disease based not on cancer type, but on which pathways inside a cancer cell are critically required for its proliferation or survival.'

'This type of functional classification is critical because what we need to know most about a cancer cell is which pathways should be targeted for any particular cancer.' he continued. 'We call it an Achilles heel genetic screen because it identifies the pathways in the cancer cell that are most vulnerable to attack.'

The screen is similar to those used to mutate and to study genes in laboratory animals. In this case, RNAi is employed to reduce the activity of a specific gene in a living cancer cell, and then to see whether the cell can survive. RNA interference alters the levels of RNA in a cell, thereby reducing the amount of protein produced by the targeted gene.

The technological advance made by Staudt’s team was to create an on/off switch that allowed them to activate the production of specific short hairpin interfering RNA molecules, or shRNAs, once the genetic code for the shRNA was delivered into a cancer cell using a modified virus. Until now, experimentally delivering certain shRNAs into cells could kill the cells immediately.

'The inducible shRNA virus allowed researchers to infect a cancer cell while shRNA production is in the off mode,' explained Staudt. 'When we added drugs that induced the expression of the shRNA, and if the gene targeted by the shRNA was essential, then the cell died.'

As a demonstration of this technique, the researchers screened 2,500 genes in two types of diffuse large B-cell lymphoma cells. Their previous research had suggested that the NF-kB signaling pathway — which is involved in regulating the expression of a large number of genes — is critical in the activated B cell-like (ABC) type, but not in the germinal center B cell-like (GCB) type. These lymphomas have very different survival rates and patterns of gene activity.

'Our hypothesis was that we should find different genes that are required for the proliferation or survival of the lymphomas because these are very different diseases clinically,' says Vu N. Ngo, Ph.D., also of CCR, who led the experiment.

In the experiment, the researchers created shRNAs for 2,500 human genes. They grew cell cultures containing the two types of lymphoma cells and delivered a single shRNA to each cell. After a drug was added to induce the expression of shRNAs, the researchers used DNA microarray technology and molecular tags attached to the shRNAs to identify genes that were essential for cell survival and growth.

The experiment confirmed previous research findings that genes involved in the NF-kB signaling pathway are essential for the survival or proliferation of ABC DLBCL cells, but not cells of the GCB type. The screen also identified three other genes that are essential for the survival of the ABC-type cells only. One of these three genes is called CARD11, and it appears to interact with two other genes, MALT1 and BCL10, to activate a pathway required for the survival of ABC-type lymphoma cells.

The researchers plan to expand the screens to include cell cultures representing all types of human lymphomas and eventually all types of human cancers. The Achilles heel genetic screen is complementary to NCI-led efforts to sequence human cancer genomes, said Staudt, because identifying critical pathways in cancer cells will help focus the search for relevant genetic mutations."

Staudt will present findings from the study at the American Association of Cancer Research annual meeting in Washington, D.C., on April 3, 2006.


For more information about cancer, please visit the NCI Web site at http://www.cancer.gov, or call NCI’s Cancer Information Service at 1-800-4-CANCER (1-800-422-6237).

The National Institutes of Health (NIH) — The Nation's Medical Research Agency — includes 27 Institutes and Centers and is a component of the U.S. Department of Health and Human Services. It is the primary federal agency for conducting and supporting basic, clinical and translational medical research, and it investigates the causes, treatments, and cures for both common and rare diseases. For more information about NIH and its programs, visit http://www.nih.gov.

* "A loss-of-function RNA interference screen for molecular targets in cancer". Authors: Ngo VN, Davis RE, Laurence L, Yu X, Zhao H, Lenz G, Lloyd L, Sandeep D, Yang L, Powell J, and Staudt LM. In: Nature, online March 29, 2006.

Source:
National Institutes of Health (NIH News)

Gastric Bypass - Laparoscopy Versus Open Approach: Do We Now Have an Answer?

Three-Year Follow-up of a Prospective Randomized Trial Comparing Laparoscopic Versus Open Gastric Bypass.


Summary
"How does laparoscopic surgery for morbid obesity compare with open gastric bypass? The authors conducted a randomized trial involving 155 patients who were followed for a mean period of 39 months. The same Roux-en-Y gastric bypass procedure was employed for both groups. Weight loss, reduction in comorbidities, and improvement in the quality of life were similar between the 2 groups. The major difference was in the frequency of incisional hernias, which was 39 per cent in the open group, compared with only 5 per cent in the laparoscopic group. (P < .01.)"

Viewpoint
"On the basis of this report and a previous short-term follow-up study on the same patients,[1] the authors point out that the results of surgery for morbid obesity are similar after either open or laparoscopic surgery. The short-term advantages of laparoscopic surgery pertain to shorter hospitalization and faster recovery; the main long-term advantage is a significant reduction in the frequency of incisional hernias - a serious complication. The authors believe that laparoscopic gastric bypass should become the procedure of choice for patients with morbid obesity."

References:
[1] Nguyen NT, Goldman C., Rosenquist CJ et al. Laparoscopic versus open gastric bypass: a randomized study of outcomes, quality of life, and costs. Ann Surg. 2001;234:279-289.

Source:
Puzziferri N, Austrheim-Smith IT, Wolfe BM, et al, in: Ann Surg. 2006;243:181-188

Albert B. Lowenfels, MD, Medscape General Surgery. 2006;8(1) ©2006 Medscape

Albert B. Lowenfels, MD, Professor of Surgery, Department of Surgery, New York Medical College, Valhalla, New York; Staff Physician, Westchester Medical Center, Valhalla, New York.

Disclosure: "Albert B. Lowenfels, MD, has disclosed no relevant financial relationships."

Communiqué de l'UMESPE à l'attention de l'INCa

L’Institut National du Cancer (INCa) ignore les médecins spécialistes libéraux


"L’U.ME.SPE./C.S.M.F. a sollicité, avec beaucoup de difficultés, un rendez-vous avec la direction de l’Institut National du Cancer au cours de l’année dernière. Lors de cette réunion, nous avons constaté, dans le cadre d’un dialogue franc mais difficile, l’absence de prise en compte par l’INCa des préoccupations des médecins spécialistes libéraux."

"L’U.ME.SPE./C.S.M.F. regrette que des textes prévus pour codifier l’organisation de la cancérologie, dans les établissements de soins publics et privés soient en cours d’élaboration finale sans que nous ayons pu donner notre avis alors que nous sommes le premier syndicat de médecins spécialistes libéraux et que la cancérologie se fait, en majorité, dans le secteur privé.

L’U.ME.SPE./C.S.M.F souligne que la démarche qualité n’est, en aucun cas, l’exclusive de l’INCa. Que les médecins libéraux, avec les URML, avec la Haute Autorité de Santé et avec les sociétés savantes ont, depuis de nombreuses années, entamé une démarche qualité vis-à-vis des patients atteints d’affections cancéreuses, s’impliquent dans le dépistage même lorsqu’il n’est pas généralisé, le tout dans une démarche informelle mais réelle au contact des patients et avec une connaissance réelle de leurs besoins.

L’U.ME.SPE./C.S.M.F. souligne que les spécificités de la cancérologie libérale ne sont pas reprises en compte dans les textes qui circulent, d’une manière informelle, actuellement. Qu’en est-il en particulier de la dermatologie au cabinet, dans les établissements de soins, alors que les médecins dermatologues sont à l’origine du dépistage et de la prise en charge thérapeutique des nombreuses affections malignes de la peau.

L’U.ME.SPE./C.S.M.F. demande à l’INCa de créer une commission de concertation regroupant les syndicats représentatifs des médecins spécialistes libéraux avant de prendre des mesures qui seront de nouveau hospitalo-centristes, dédiées à favoriser l’activité de certains centres de cancérologie qui n’ont jamais prouvé, dans le passé, ni leur efficience clinique ni économique. Si ces demandes ne sont pas satisfaites, l’U.ME.SPE./C.S.M.F. demandera à l’ensemble des médecins spécialistes de ne plus participer à l’ensemble des structures administratives mises dans le cadre du Plan Cancer, tout en continuant à prendre en charge, comme nous le faisons depuis de nombreuses années, les patients qui font, majoritairement confiance, à la médecine libérale spécialisée lorsqu’ils sont atteints d’une affection cancéreuse."

Source :
Communiqué de l'UMESPE : http://www.fnmr.org

L'INCA au centre de la tourmente...

Le député socialiste de Haute-Garonne Gérard Bapt, rapporteur du budget santé à l'Assemblée nationale, disait le 23 mars 2006 : "Ce qui est sûr, c'est que l'existence de l'Inca dérange". Dérange qui ? D'autres associations concurrentes comme l'ARC par exemple, qui va lancer une campagne de communication dans quelques jours, afin de lever des fonds ?...

La gestion du directeur de l'Institut national du cancer, ami de Chirac, objet de critiques. Mauvais diagnostic pour les trois ans du plan cancer.


"On aurait pu imaginer anniversaire plus serein. Aujourd'hui, Jacques Chirac devait célébrer les trois ans, jour pour jour, du plan Cancer, l'un des trois grands chantiers présidentiels avec la sécurité routière et les handicapés. Au passage, le chef de l'Etat devait se féliciter de la plus belle de ses réalisations, à savoir la création de l'Inca, l'Institut national du cancer. Il n'en sera rien. Silence radio à l'Elysée. Et pour cause... Depuis quelques semaines une polémique d'une rare violence a éclaté, révélée par le Figaro du 3 mars. Elle est largement centrée sur la gestion du président de l'Inca, le professeur David Khayat. Communiqués assassins, lettres anonymes, plainte pour diffamation, et, hier matin, visite surprise d'un député socialiste pour analyser les comptes de l'institut. On savait le milieu de la cancérologie divisé, on ne le soupçonnait pas chargé de tant de haines. 'Des lettres anonymes ? M'accuser d'arriver à un colloque en hélicoptère... Pire que pendant la guerre', lâche David Khayat, désabusé mais combatif. 'Il y a une crise réelle de management', rétorque l'ancien sénateur centriste Claude Hurriet, qui préside à la fois la cancéropole Ile-de-France et l'Institut Curie. 'Qu'il démissionne ? Ce n'est pas à moi de décider, ajoute-t-il, mais l'analyse de la situation m'amène à me demander si c'est l'homme qu'il faut'. Le professeur Dominique Maraninchi, président du conseil scientifique de l'Inca, tempère : 'Il y a toute une série de gens et de structures qui ont intérêt à ce qu'il ne se passe rien dans le monde du cancer, chacun continuant à faire sa petite tambouille dans sa marmite'. S'agirait-il alors d'une simple crise de croissance ? 'J'ai toujours dit que je lancerais l'Inca, et qu'au bout d'un an ou un an et demi je partirais', insiste David Khayat, comme preuve de sa bonne foi. Il est en place depuis neuf mois, juste le temps d'une gestation.

Trop mondain, trop actif. Véritable tour de contrôle et navire amiral de la lutte contre le cancer en France, l'institut doit non seulement coordonner la recherche, mais aussi impulser des politiques de prévention et développer l'information le plus largement accessible. A ses côtés, au niveau de chaque région, sept cancéropoles ont été créées pour faire travailler au plus près les différents acteurs, publics et privés, en particulier dans le monde la recherche. 'L'enjeu est énorme, il y va de la vie de plusieurs centaines de milliers de gens', expliquait alors David Khayat.

Mais l'homme agace. Trop habile, trop politique, trop mondain, et sûrement aussi trop actif, David Khayat a toujours été un cancérologue à part. Brillant (il a été le plus jeune chef de service), ce proche de Jacques Chirac a beaucoup oeuvré pour se faire nommer à la tête de l'Inca. Et quand il a débarqué dans cet institut qu'il devait créer de toutes pièces, il n'a pas lésiné. Il a pris le pouvoir, viré le nouveau directeur, marginalisé le professeur Dominique Maraninchi, tout juste nommé à la tête du conseil scientifique. Et en quelques mois, l'Inca s'est imposé, passant de 15 à 185 salariés. 'Qu'est-ce qu'on peut lui reprocher ? s'interroge Dominique Maraninchi, qui, lui, reste solidaire. Sa vitalité a permis de lancer la machine. Il y a sûrement eu des erreurs, mais, grâce à l'Inca, il y a des résultats concrets. Un exemple : l'aseptine est un tout nouveau traitement du cancer du sein, augmentant fortement la survie. Grâce à l'institut, aujourd'hui toutes les femmes en France l'ont.' Dans le même état esprit, le professeur Henri Pujol, président de la Ligue nationale contre le cancer, ajoute : 'Nous nous sommes battus pour qu'il y ait une consultation spéciale pour l'annonce du diagnostic. C'est maintenant le cas. Tant mieux.'

Bras armés. Certes, mais ce n'est pas ce qui est reproché au patron de l'Inca. Les critiques sont de deux natures. 'Il s'agit d'abord du lien entre l'Inca et les cancéropoles, explique Claude Hurriet. Pour que l'ensemble du dispositif fonctionne, chacun doit être à sa place. Les cancéropoles ne sont pas le bras armé de l'Inca dans les régions. Or, aujourd'hui, il n'y a aucun dialogue.' Comme les responsables des autres cancéropoles, il met en avant le très problématique accord-cadre que voudrait leur faire signer l'Inca, 'un accord qui met en cause la liberté du chercheur et ses droits de brevets ou de propriété intellectuelle'. 'C'est pour nous inacceptable', lâche un responsable de cancéropole. 'L'Inca n'embauchera jamais de chercheurs, elle n'aura jamais à voir avec la valorisation de la recherche', se défend David Khayat. Pour l'heure, en tout cas, seul l'Inserm a signé cet accord, le CNRS tarde, et certaines cancéropoles en réclament un autre.

La seconde salve de critiques demeure anonyme et personnalisée. Ce sont des mails, signés d'une certaine 'Noëlle' ­ qui se présente comme une salariée de l'Inca ­, qui stigmatisent le train de vie de David Khayat. Ils dénoncent 'la construction d'un nouveau bureau', 'des frais de restaurant de plus d'un million d'euros budgétés pour 2006', mais aussi l'embauche de salariés proches de la direction. 'C'est faux et ignoble, une plainte a été déposée', répond David Khayat. Il se voit contraint de se défendre : 'Depuis que je suis à la présidence de l'Inca, mon seul salaire est celui de professeur de cancérologie. Comme tout médecin hospitalier, j'ai droit à deux demi-journées que j'occupe avec une clientèle privée et avec une fonction de consultant au Crédit lyonnais. Pour le reste, je n'ai plus aucune fonction dans aucun laboratoire'.

L'homme est cependant atteint. Hier matin, le député socialiste de Haute-Garonne Gérard Bapt, rapporteur du budget santé à l'Assemblée nationale, est même venu dans les locaux de l'Inca faire un contrôle surprise. Et il en est ressorti plutôt perplexe : 'Les attaques personnelles ne me semblent pas vraiment fondées.' Il ajoutait même : 'Ce qui est sûr, c'est que l'existence de l'Inca dérange'."

Source :
Libération.fr
Article d'Eric FAVEREAU

L'Institut national du cancer visé par une série de critiques

"Moins d'un an après sa création, l'Institut national du cancer (INCA) est secoué par un vent de critiques. Relayées le 3 mars par Le Figaro, celles-ci visent d'une part une supposée 'volonté d'hégémonie' de l'INCA ainsi que de son président, le professeur David Khayat, et contestent d'autre part le fonctionnement du conseil scientifique. Par ailleurs, un document, signé du seul prénom 'Noëlle', accompagné d'une adresse électronique en Nouvelle-Zélande, porte des accusations sur le train de vie de l'institut et dénonce un recrutement qui serait marqué au sceau du népotisme.

Lancé le 23 mai 2005, l'INCA a été conçu comme la tour de contrôle de l'ensemble du dispositif de lutte contre le cancer en France, comprenant notamment sept cancéropôles au niveau régional".

"Président de l'Institut Curie et du cancéropôle Ile-de-France, le professeur Claude Huriet s'interroge sur l'indépendance des cancéropôles vis-à-vis de l'INCA. Il réclame une concertation, 'jusqu'ici trop timide', et 'de la transparence là où le dialogue est encore insuffisant, notamment dans l'attribution des financements'.

La direction de l'Institut dénonce le fait que 'dans le cadre des financements des contrats attribués aux équipes, l'INCA exige de pouvoir être l'employeur des chercheurs, ce qui le rendrait de fait propriétaire des résultats et lui permettrait de bénéficier des retombées commerciales de ces programmes de recherche'. Elle réclame 'une garantie d'indépendance du conseil scientifique de l'INCA, qui n'est pas aujourd'hui assurée, malgré la demande de certains membres', dont le professeur Daniel Louvard, vice-président dudit conseil.

ABSENCE DE VOLONTÉ D'HÉGÉMONIE

Le professeur Khayat rejette ces accusations. 'Dans ce combat où l'enjeu est la vie et la mort de centaines de milliers de gens, il n'est pas anormal qu'une réforme aussi profonde que celle du plan cancer provoque quelques tensions, dit-il. L'INCA est là pour définir une ambitieuse politique nationale et établir un véritable partenariat, dans un cadre conventionnel, avec les cancéropôles. Ces derniers auront de plus en plus d'autonomie à l'avenir'. Le professeur rappelle que l'INCA ne possède ni chercheurs ni laboratoire et n'est pas l'employeur des équipes de recherche. Pour attester de l'absence de volonté d'hégémonie, le professeur Khayat cite l'accord-cadre avec l'Inserm, annoncé le 2 mars, afin d'unir leurs efforts.

S'agissant de l'indépendance du conseil scientifique, son président, le professeur Dominique Maraninchi souligne qu''à la différence des conseils scientifiques d'organismes de recherche, celui de l'INCA est extérieur. Il évalue les programmes de l'INCA et le conseille, mais il ne gère pas les appels d'offres'. Le professeur Khayat souligne par ailleurs l'importance des contrôles auxquels est soumis l'INCA : 'Nos comptes sont vérifiés par un commissaire aux comptes, par un agent comptable et par un contrôleur d'Etat, sans oublier le contrôle de la Cour des comptes et de l'Inspection générale des affaires sociales. Nous n'avons pas de chéquier.'

Faisant référence au document signé 'Noëlle', le professeur Khayat dément les accusations formulées : 'Je suis bénévole à l'INCA. L'ensemble de mes frais remboursés pour l'année 2005 n'atteint pas 2 000 euros. Quant aux recrutements, ils ont tous fait l'objet de fiches de postes et d'une grille de salaire établies par le ministère des finances.' Il indique avoir déposé plainte pour 'diffamation'."

Source :
Le Monde
Article de Paul Benkimoun

Toulouse : le Cancéropôle sous le feu des projecteurs

"L’installation du comité scientifique du Cancéropôle est effective. La cérémonie officielle de présentation des éminents spécialistes qui le composent s’est déroulée vendredi 3 février au centre de congrès de Toulouse. Cette journée marque un tournant décisif dans la mise en œuvre de ce projet majeur de santé publique, initié en mars 2004 par le président du Grand Toulouse Philippe Douste-Blazy, dans le cadre du plan Cancer édicté par Jacques Chirac.

Présidé par Peter Harper, professeur au Guy’s and St Thomas Hospital de Londres, ce comité réunit 29 experts internationaux, parmi lesquels on distingue au niveau national David Khayat, président de l’INCA, Christian Bréchot, directeur général de l’Inserm, Roland Bugat, président du pôle Cancer-Bio-Santé, Michel Van der Rest, directeur du département scientifique vivant du CNRS et Georges Delsol, coordinateur du cancéropôle Grand Sud-Ouest. La mise en place de ce comité témoigne de la caution scientifique mais aussi internationale dont bénéficie ce projet exceptionnel. 'Depuis près de deux ans, organismes de recherche publics, cliniciens et laboratoires pharmaceutiques travaillent de concert à construire un projet scientifique unique favorisant la mutualisation de plate-formes techniques, les partenariats public-privé, les initiatives transversales et pluridisciplinaires, dans un même objectif d’innovation thérapeutique au service de la lutte contre ce fléau qu’est le cancer. Ce projet scientifique est le cœur du Cancéropôle', a rappelé Philippe Douste-Blazy, président du Grand Toulouse et ministre des Affaires Etrangères".

"A l’issue de la séance inaugurale du comité scientifique, le protocole de financement public du Cancéropôle a été signé. Ce projet représente un investissement total de 850 millions d’euros dont 49,3 millions de fonds publics abondés par l’Europe, l’Etat, la région Midi-Pyrénées, le département de la Haute-Garonne et le Grand Toulouse. Cet appui financier se traduit concrètement dans la réalisation des voies d’accès, l’aménagement de la ZAC Cancéropôle et des premiers équipements.

Toulouse va devenir le premier centre européen de lutte contre le cancer. Le Cancéropôle ne se limite pas à l’installation physique de centres de recherche publique et privée, d’un pôle clinique et d’activités liées aux biotechnologies sur un même lieu, ô combien symbolique pour les toulousains depuis la catastrophe d’AZF le 21 septembre 2001. Il donne de nouvelles ambitions à Toulouse et place clairement la métropole régionale dans une nouvelle dynamique à l’échelle locale mais surtout européenne. Ainsi la mise en place du Cancéropôle scelle définitivement la diversification de l’économie locale dans le domaine des sciences du vivant. 'Le Cancéropôle est à la fois un projet de santé publique, un projet d’aménagement et un projet de développement', a déclaré le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc. Le Cancéropôle et le pôle de compétitivité Cancer Bio Sante qui le complète auront pour conséquence la création de nouvelles entreprises de biotechnologies. Par ailleurs, la diversité des expertises réunies sur le site de Langlade sera un facteur supplémentaire d’attractivité pour les étudiants, les chercheurs et l’industrie pharmaceutique. Autant d’atouts supplémentaires pour renforcer l’attractivité de la quatrième ville de France. A l’échelle de la recherche médicale, le Cancéropôle représente un projet scientifique unique dans l’objectif d’innovations thérapeutiques au service de la lutte contre le cancer. La création d’un centre de recherche intégré sur le cancer poursuit le triple objectif de devenir une plate-forme d’expertise sur le cancer mondialement reconnue, de répondre à une cancérologie en mutation à partir de la convergence de trois technologies-clés : bio-info-nanotechnologies et enfin de favoriser le décloisonnement de la recherche publique".

En ordre de marche
Les prochains mois vont traduire aux yeux de tous, la réalité du Cancéropôle. Le mois prochain, l’enquête publique pour l’aménagement de la zone sera lancée tandis que la ZAC Cancéropôle sera créée en juillet avec la pose de la première pierre des Laboratoires Pierre Fabre. A l’automne, les travaux d’aménagement vont démarrer et les premiers équipements publics (Institut des techniques avancés, pépinière…) sont prévus début 2007.

Les chiffres clé
- Un campus de 220 hectares
- 4000 personnes à terme sur le site : 2000 chercheurs privés, 400 chercheurs publics, 1000 acteurs cliniques, plus de 800 emplois tertiaires.
- Un investissement de 850 millions d’euros

Source :
www.toulouse.fr (Mairie de Toulouse)

Installation en france de trois systèmes de radiochirurgie robotisée CyberKnife®

"Le choix de l'Institut National du Cancer s'est porté sur le système CyberKnife® dans le cadre de l'appel à projets 'Techniques Innovantes en Radiothérapie'.

Accuray Incorporated, leader mondial de la radiochirurgie robotisée, annonce l'installation de trois systèmes CyberKnife® en France. L'Institut National du Cancer (INCa) a retenu le système de radiochirurgie robotisée CyberKnife® dans son programme visant à promouvoir les équipements innovants en radiothérapie."

"Trois prestigieux sites de cancérologie ont été sélectionnés par un comité international formé de radiothérapeutes, de physiciens et de chirurgiens. Les sites sont les Centres de Lutte Contre Cancer Oscar Lambret (en collaboration avec le CHRU) de Lille, Alexis Vautrin de Nancy et Antoine Lacassagne de Nice. Avant d'arrêter son choix, le comité a évalué l'expertise clinique et scientifique de chaque équipe et son expérience en radiothérapie de haute précision.

'Accuray est très enthousiaste à l'idée de collaborer avec ces hôpitaux français de renommée internationale et très heureux que l'INCa reconnaisse la contribution unique du CyberKnife® dans le traitement du cancer', déclare Karl Blohm, directeur d'Accuray Europe SARL. 'Le CyberKnife® est le seul système de radiochirurgie robotisée conçu pour traiter les tumeurs solides quel que soit leur emplacement dans le corps. Avec une précision clinique sub-millimétrique, le CyberKnife® représente la nouvelle génération d'équipements de radiochirurgie.'

À propos du système de radiochirurgie robotisée CyberKnife®

Le système CyberKnife® est le seul système de radiochirurgie au monde qui utilise la robotique intelligente pour traiter des tumeurs dans tout le corps. Le traitement des patients à l'aide du CyberKnife® peut se faire en une ou plusieurs fractions (en général 2-5). Il s'agit d'une technique où de multiples faisceaux de rayonnement convergent avec une grande précision vers la tumeur tout en minimisant l'impact sur les tissus environnants sains. L'association des techniques de guidage par imagerie médicale et de la robotique assistée par ordinateur permet de détecter, suivre et corriger les déplacements de la tumeur et les mouvements du patient tout au long du traitement avec une exactitude sub-millimétrique. Grâce à son extrême précision, aucun cadre de stéréotaxie n'est nécessaire. Le CyberKnife® a démontré qu'il pouvait être une nouvelle alternative de soin pour les patients atteints d'un cancer et complète les options thérapeutiques traditionnelles de radiothérapie classique, assistée par l'imagerie (IGRT) ou avec modulation d'intensité (IMRT)."

À propos d'Accuray Incorporated

"Établie à Sunnyvale, en Californie, Accuray Incorporated est une société privée, leader mondial de la radiochirurgie robotisée. CyberKnife®, son système intelligent de radiochirurgie robotisée, est le seul au monde capable de traiter des tumeurs dans tout le corps. Plus de 100 systèmes CyberKnife® équipent d'ores et déjà des centres médicaux de pointe à l'international, et un grand nombre d'études menées par des experts dans le domaine recommandent son utilisation clinique. À ce jour, le CyberKnife® a permis de traiter plus de 18 000 patients dans le monde entier. Pour de plus amples informations, consultez notre site www.accuray.com."

Source:
www.cyperus.fr

==> English version:

"The French National Institute of Cancer has Selected the CyberKnife® System as an Innovative Treatment Option in Radiation Oncology

Paris, France, March 1, 2006 - Accuray Incorporated, the global leader in the field of robotic radiosurgery, announced today that three CyberKnife® Systems will be installed in France. The French National Institute of Cancer (INCa) has selected the CyberKnife Robotic Radiosurgery System in its programme to promote innovative treatments in the field of radiation oncology.

Three prestigious academic cancer centres have been selected by an international committee of radiation oncologists, physicists and surgeons. The sites are the Centres de Lutte contre le Cancer Oscar Lambret in Lille (in cooperation with the University Hospital of Lille), Alexis Vautrin in Nancy, and Antoine Lacassagne in Nice. The committee evaluated the clinical and scientific expertise of each team and their experience in high precision radiation oncology before making their selection."

Source:
www.accuray.com