Cancer colorectal : généralisation du dépistage organisé et semaine nationale

"Le dépistage organisé du cancer colorectal, 3e cancer le plus fréquent, sera étendu d'ici fin 2007 à l'ensemble de la France, a indiqué jeudi Didier Houssin, Directeur général de la Santé, à l'occasion de la présentation de la première 'semaine nationale contre le cancer colorectal'.

Actuellement, 41 départements bénéficient en France d'un programme de dépistage organisé. Le dépistage organisé est proposé par les pouvoirs publics à une partie de la population.

Pour le cancer colorectal, hommes et femmes entre 50 et 74 ans se verront proposer un test, pris en charge intégralement par l'Assurance maladie, permettant de détecter des traces de sang dans les selles. En cas de test positif, le généraliste pourra prescrire une coloscopie.

Troisième cancer le plus fréquent après ceux du sein et de la prostate, le cancer colorectal (du colon ou du rectum) représente la 2e cause de décès par cancer après le cancer du poumon. Il est responsable de 16.000 décès par an.

D'après l'évaluation du dépistage organisé réalisée par l'Institut de veille sanitaire, parmi les 3,3 millions de personnes qui réaliseront annuellement un test de dépistage, un adénome (tumeur bénigne) sera découvert chez 24.000 personnes et 7.500 seront soignées pour un cancer colorectal.

Plus tôt est détecté le cancer colorectal, mieux il se soigne. Selon l'Institut national du Cancer (INCa), plus de 3.000 décès pourraient être évités chaque année si les cancers colorectaux étaient détectés plus précocement.

L'Inca organise du 26 au 31 mars la 1e semaine nationale contre le cancer colorectal pour souligner l'importance d'une détection précoce."

Source :
http://www.lemonde.fr

Accident de radiothérapie à Epinal : mesures de sécurisation des pratiques

"Afin de tirer toutes les leçons de l'accident de radiothérapie survenu à Epinal, Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités a décidé de prendre des mesures de renforcement des processus de sécurisation des pratiques de radiothérapie qui devront s'appliquer à tous les centres sur l'ensemble du territoire. Ces mesures, prises sur la base des conclusions du rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales et de l'Autorité de sûreté nucléaire qu'il lui a été remis ce jour, suite à sa demande le 12 octobre dernier, vont au delà des processus de sécurisation actuellement en vigueur".

"La dosimétrie in vivo qui permet de vérifier et contrôler que les rayons reçus correspondent bien à ceux prescrits sera désormais obligatoire dans chaque service de radiothérapie. Ces mesures auront lieu systématiquement à la première séance, si besoin à la deuxième et à chaque changement de technique entraînant un nouveau calcul de temps d'exposition. Le déploiement de ce dispositif débute immédiatement et sera finalisé avant la fin 2007.

Par ailleurs, il reste 5 centres de radiothérapie équipés de logiciels en anglais alors qu'ils sont interdits. L'agence française de sécurité sanitaire contrôle actuellement leur remplacement. On peut rappeler que les centres de radiothérapies, les hôpitaux qui s'en équiperaient comme leurs fournisseurs s'exposent à des poursuites judiciaires.

Dès cette semaine, le ministère de la santé avec l'Institut national du cancer (InCA), réunira un groupe de travail associant l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l'Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN), l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), l'Institut de veille sanitaire (INVS), la Société Française de radiothérapie oncologique (SFRO) et la Société française de physique médicale (SFPM).

Ce groupe de travail devra faire dans les prochaines semaines des propositions sur les moyens humains et techniques optimaux de radiothérapie et de dosimétrie, le contrôle de qualité, l'information et le suivi des patients ainsi que sur le signalement des événements graves et la radiovigilance.

Pour améliorer la situation démographique présente et future des professionnels de la radiothérapie, le ministre de la santé et des solidarités missionne la SFRO en lien avec les syndicats professionnels concernés - Syndicat national de radiothérapie oncologique (SNRO), Syndicat français d'oncologie médiale (SFOM), SFPM et la Société française de psycho-oncologie (SFPO)- pour faire d'ici la fin du mois d'avril des propositions concrètes, chiffrées, selon un calendrier précis. Il s'agit notamment des filières de formation, de la valorisation des carrières, des possibilités de collaboration avec les oncologues médicaux et les internistes, de la délégation des tâches, de la mutualisation des moyens humains et matériels entre le secteur public et libéral.

La coopération entre l'Autorité de Sûreté Nucléaire, les Agences et Services de l'Etat, les sociétés savantes et les syndicats professionnels devra également être mieux précisée. Le ministre souhaite que les modalités de cette coopération soit formalisée dans un document commun. Elle sera le gage de la bonne compréhension de leurs recommandations par les professionnels, et donc de leur efficacité sur le terrain en particulier en terme de sécurité des patients et des professionnels.

L'Etat est garant d'un égal accès à des soins de qualité et à la sécurisation des pratiques, et ce qu'il s'agisse des secteurs public et libéral. Les oncologues radiothérapeutes libéraux seront reconnus comme des établissements ayant les mêmes obligations et droits que ceux des Etablissements de santé. Ils devront dorénavant se soumettre à une procédure d'autorisation et de certification visant à vérifier et contrôler l'accessibilité, la planification, la sécurité, le suivi et l'évaluation de chaque service. Les modes de financements seront adaptés afin d'améliorer la prise en charge des investissements et l'innovation technique dans ces structures.

Enfin, le décret relatif à l'autorisation d'activité de soins de traitement du cancer va permettre une mise en réseau de tous les centres de traitement de cancer afin d'améliorer encore la prise en charge globale des patients".

Consultez le rapport :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000198/index.shtml

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