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Comment anoncer un cancer ? Faut-il dire toute la vérité ? Un médecin français retraité atteint d'un cancer témoigne
LE MÉDECIN PATRAQUE, 1
Faut-il dire au malade la vérité (toute la vérité et rien que la vérité, Votre Honneur) ?
Article du 28 novembre 2010
Dr. Martin Winckler : "Le médecin patraque est un médecin écrivain de grande expérience. Sa dernière expérience en date : un cancer. Il nous en parle à tous, médecins et non-médecins. MW PS : Oui, c’est un médecin réel. Son pseudonyme est destiné à lui permettre de prendre du champ."
Le Médecin patraque : "Ecrire sur son cancer est un exercice qui m’a toujours paru un peu narcissique, comme s’il avait plus d’importance que les cancers de ceux qui n’ont pas le goût de l’écriture, et davantage destiné à aider son auteur que ses lecteurs. Si je cède à la proposition que m’en a faite Martin Winckler, c’est parce que le vécu d’un médecin est peut-être particulier : il ne se pose pas les mêmes questions que les non-médecins, il en attend d’autres réponses, mais, pas plus qu’eux, il ne réussit à tenir son irrationnel à l’écart de cette aventure. J’adopterai la technique consistant à traiter séparément les différentes questions... très artificiellement rationnelle, puisqu’en réalité elles se télescopent toutes en même temps... mais on ne se refait pas à 72 ans (sinon en pire !).
Personnellement, j’ai eu droit au 'coup de massue' : venu passer un scanner abdomino-pelvien que je m’étais auto-prescrit pour de toutes autres raisons (bilan d’un 'colon irritable' très ancien dont les symptômes s’aggravaient, afin d’éviter l’examen désagréable qu’est une coloscopie : le genre de faute médicale grossière que les médecins ne commettent que sur eux-mêmes, heureusement sur leurs patients) pour lequel j’étais à mille lieues de penser à un cancer, j’ai été reçu, une fois l’examen terminé, par une charmante radiologue, très agréable à regarder, qui m’a dit, avec un sourire tout aussi charmant : 'J’ai de mauvaises nouvelles : vous avez un cancer du colon transverse assez volumineux, et probablement des métastases hépatiques, à vérifier par une IRM (imagerie par résonance magnétique.) ; pour que vous ne perdiez pas de temps, je vous fais le compte-rendu tout de suite, ça vous évitera de venir le chercher demain' : bref, elle m’a asséné la totale en dix secondes, et je n’ai pu que répondre 'C’est très aimable de votre part'.
Tous les collègues avec lesquels j’ai discuté des modalités de cette annonce en ont été profondément choqués ; personnellement, aujourd’hui, réflexion faite, je pense qu’elle a bien procédé.
Un peu groggy quand même (mais comment éviter de l’être, tôt ou tard ? Il faut bien que ce diagnostic soit clairement énoncé à un moment ou à un autre) , je me suis trouvé directement plongé dans le 'qu’est-ce que je fais, maintenant ?', c’est-à-dire dans le 'faire', dans le 'réel' ; j’ai évité la période bien plus anxiogène du 'est-ce un cancer ou pas ? a-t-elle vraiment des doutes, ou n’ose-t-elle pas me dire la vérité ?' qu’aurait entraîné un hypocrite, plus facile pour elle, et théoriquement plus humain : 'il y a une image suspecte dans votre colon, à vérifier par coloscopie : n’attendez pas trop longtemps'.
Cette immersion brutale dans la réalité s’est aussitôt traduite par deux questions :
'Comment je l’annonce à ma femme ?' ; du coup, la personne qu’il fallait ménager, ce n’était plus moi, mais ma femme ; ce qui faisait d’elle, et non de moi, la personne à plaindre ; du coup, je l’étais moi-même, comparativement, beaucoup moins, ce qui a eu un effet très salutaire ;
'Qui faut-il aller voir ? qui est le meilleur, pour le cancer du colon ?' : retraité depuis 11 ans, je me suis brutalement rendu compte que tous mes réseaux n’existaient plus ; tous les cancérologues de bonne réputation que je connaissais étaient soient morts, soit retraités ; et les médecins savent bien que l’idée selon laquelle 'tous les spécialistes se valent' est une fiction purement administrative dans un pays où l’évaluation des pratiques professionnelles individuelles n’existe pas ; j’ai donc téléphoné à une amie chef de service de gynéco-obstétrique, qui m’a répondu : 'je ne sais pas, mais je me renseigne tout de suite et je te rappelle demain matin au plus tard'.
D’emblée, la première question très légitime que je me suis posée a été : 'est-ce que ça vaut le coup de passer le temps qui me reste à vivre avec des traitements très pénibles pour gagner quelques mois de survie, ou est-il préférable de renoncer à ces quelques mois pour bénéficier d’une meilleure qualité de vie du temps qui me reste ?' ; quand j’ai su que, compte tenu de mon type de cancer et de son stade, la survie à 3 ans était de 63 pour cent, après une intervention chirurgicale et une chimiothérapie qui, aussi pénible soit-elle, serait terminée au bout de six mois, j’ai décidé que ça valait la peine de jouer la carte du traitement.
J’ai eu la chance d’atterrir dans un service de cancérologie où, d’emblée, quand j’ai commencé à poser des questions au chef de service en lui demandant de ne rien me dissimuler, il m’a répondu 'Ici, la règle est de tout dire à tout le monde ; à chaque consultation, venez avec une liste écrite des questions que vous voulez poser, pour ne pas risquer d’ en oublier' ; et, effectivement, chaque consultation, que ce soit avec le chirurgien, le cancérologue, le radiologue, etc., se terminait toujours par : 'vous ai-je tout dit ? quelles questions avez-vous à me poser ?'.
Car la grande source d’angoisse, c’est toujours le non-dit, qui donne lieu à des interprétations délirantes sans fin : 'me fait-on ce nouveau scanner par principe, ou bien me cache-t-on une suspicion de métastases dont on ne veut pas encore me parler ?' ; et à l’inverse, il est très rassurant de pouvoir se dire 'non : s’il y avait une suspicion de métastases, je sais qu’ici, on me l’aurait dit'.
Il est finalement très présomptueux et paternaliste, de la part des médecins, de s’estimer aptes à juger de la fragilité psychologique de certains malades pour lesquels il vaudrait mieux atténuer la réalité et leur en dissimuler certains aspects, ce qui constitue un abus parfaitement arbitraire du pouvoir médical ; nous avons pourtant tous eu des patients extraordinairement anxieux à la moindre grippe, et qui ont fait preuve d’un sang-froid étonnant face à une maladie grave ; comme si leur angoisse ne devait leur servir qu’à tenter de conjurer la maladie, mais que, une fois celle-ci présente, elle ne leur était plus d’aucune utilité.
La difficulté est de savoir comment exposer cette vérité de façon compréhensible pour chaque patient, ce qui est fonction non pas de sa psychologie, mais de son type de culture ; l’argument statistique, fondamental pour moi, peut n’être absolument pas parlant pour d’autres ; mais le 'comment expliquer clairement la vérité à chacun ?' est un autre problème que celui de 'faut-il dire toute la vérité ?', question à laquelle ma réponse est aujourd’hui, après mon expérience personnelle (elle ne l’était pas auparavant) : 'oui, absolument et sans réserves, sans laisser planer des doutes qui seront autant de sources d’angoisses inutiles et incontrôlables'."
Le médecin patraque
Uromeeting à l'Institut Mutualiste Montsouris le 3 décembre 2010
Cette journée sera consacrée à la chirurgie robotique en urologie. Les plus grands spécialistes du monde entier seront présents !
==> Information, invitation, inscription sur le site internet de l'Ecole Européenne de Chirurgie.
Victoires de la médecine : Sous le signe de la diffusion et de la transmission du savoir médical
"En rendant hommage à cinq lauréats des précédentes éditions, les Victoires de la médecine 2010 mettent l'accent sur une tradition à l'origine de l'excellence du système de soins français : la qualité de la formation médicale, apprentissage qui s'inspire du modèle du compagnonnage. Cette année, un jury composé de cinq 'seniors' a eu la responsabilité de sélectionner les 13 équipes à l'origine d'avancées thérapeutiques emblématiques. Le palmarès final sera établi par les médecins présents dans la salle qui éliront les 6 lauréats par vote électronique. Rendez-vous le 2 décembre à 19h45 au Casino de Paris.
Sous le parrainage du Professeur Alain Carpentier, les Victoires 2010 se dérouleront en présence de grands noms de la médecine, de personnalités issues du monde politique, de célébrités engagées dans de grandes causes et de plus de 1 000 praticiens. Au cours de la cérémonie un 'Coup de chapeau' à une personnalité médicale de renommée internationale et un 'Prix Spécial' pour récompenser une action du réseau français 'Ville Santé' de l'OMS seront également décernés.
Composition du jury 2010 qui a sélectionné 13 équipes parmi les 59 candidatures présentées par 23 CHU
- Cancérologie, Pr Gilles Calais du CHU de Tours
- Cardiologie, Pr Alain Cribier du CHU de Rouen
- Chirurgie, Pr Hugues Duffau du CHU de Montpellier
- Neurologie, Pr Alim Louis Benabid du CHU de Grenoble
- Technologie, Pr Afshin Gangi et le Dr Xavier Buy du CHU de Strasbourg
6 disciplines médicales : Cancérologie, Cardiologie, Chirurgie, Neurologie, Technologie médicale et Réseaux de soins, 13 nominés, 11 villes de France à l'honneur
CANCEROLOGIE
- Dr Jacques Guyotat - Hôpital Neurologique de Lyon
Rendre des tumeurs cérébrales fluorescentes pour mieux les opérer
Le glioblastome est la tumeur cérébrale primitive la plus fréquente. Maligne, elle pose un réel défi aux neurochirurgiens car elle est 'infiltrante'. Il est difficile de la repérer à l'oeil nu puisqu'elle se niche au coeur du tissu cérébral. Pour améliorer la qualité des résections, le Dr Guyotat a adapté une technique allemande fondée sur la fluorescence. Le patient ingère une poudre qui, une fois digérée et passée dans le sang, rend la tumeur fluorescente. A l'aide d'un microscope adapté, le chirurgien repère alors toute l'étendue de la tumeur.
- Dr Sylvain Morinière - CHU de Tours
Un nouveau robot pour opérer les cancers ORL par la bouche
Jusqu'à présent, pour opérer des lésions cancéreuses situées dans les parties profondes de la gorge, il était nécessaire d'effectuer de grandes incisions au niveau du cou pour accéder aux tumeurs et pouvoir les retirer. Avec ce nouveau robot, plus besoin d'inciser. Il comporte en effet deux bras, totalement mobiles et très précis, équipés d'instruments de petite taille permettant d'atteindre, par la bouche du patient, les parties profondes de la gorge. Pendant l'opération, le chirurgien contrôle à distance sur sa console les bras du robot à l'aide de manettes. Grâce au robot et à ses manettes, le chirurgien dispose de toute l'agilité nécessaire pour opérer sans inciser des tumeurs situées par exemple dans le pharynx.
CARDIOLOGIE
- Pr Jean-Pierre Favre et Dr Marco Vola - CHU de Saint-Etienne
Monitorage myocardique par microdialyse peri-opératoire en chirurgie cardiaque
L'arrêt du coeur pendant les opérations cardiaques entraine des dommages qui sont difficiles à estimer. Ces coeurs 'traumatisés' font parfois des infarctus postopératoires. Le Dr Vola a mis au point un système qui permet de surveiller l'état du coeur pendant et après l'opération. A l'aide d'une membrane dialysante implantée dans le muscle du myocarde, l'équipe chirurgicale relève le niveau des métabolites secrétés par le tissu intercellulaire. Ces niveaux permettent une éventuelle intervention avant que les dommages occasionnés au coeur ne soient trop importants.
- Pr Thierry Patrice - CHU de Nantes
Un nouveau test pour mesurer la résistance d'un individu à l'oxydation
L'équipe du Pr Thierry Patrice a mis au point un test mesurant la résistance d'un individu à l'oxydation dans différentes situations cliniques où les défenses anti-oxydantes sont justement affectées (cancers, diabète, infarctus...). Chaque personne a une capacité différente à résister à l'oxydation variant en fonction des périodes, du vieillissement, et évidemment de son état de santé. Grâce à la mise au point de ce test, il est aujourd'hui possible de savoir très précisément lorsque ces défenses sont dépassées et donc, éventuellement, de mettre en place une médication anti-oxydante adaptée aux besoins du patient. Ce nouveau test permettra, pour la première fois, de quantifier très finement cette résistance aux espèces oxydantes, individu par individu et d'imaginer, pourquoi pas, des nouveaux agents anti-oxydants.
CHIRURGIE
- Pr Stéphan Haulon - CHRU de Lille
Une nouvelle prothèse mutlibranches adaptable à tous les anévrismes de l'aorte
Depuis quelques années, le traitement endovasculaire par prothèse des anévrismes remplace la chirurgie conventionnelle : le chirurgien place une artère synthétique pour remplacer l'artère malade sans ouvrir le ventre. Cependant, il est souvent limité en raison de l'aspect tubulaire de la prothèse qui ne peut être placée que dans des segments rectilignes de l'aorte (Il ne peut pas y avoir de ramifications de l'aorte qui naissent à cet endroit). C'est pourquoi de nombreux patients, en raison d'une localisation de l'anévrisme défavorable, continuent d'être opérés par chirurgie conventionnelle, c'est-à-dire en ouvrant le ventre. Avec cette innovation, ils peuvent désormais bénéficier, comme les autres, de ce traitement endovasculaire. Cette nouvelle prothèse multibranche permet de s'adapter parfaitement à la forme de l'aorte et de toutes les ramifications y naissant. Pour chaque patient, et donc chaque morphologie, la prothèse est modélisée par ordinateur, en s'appuyant sur une image de scanner de l'aorte, afin de s'adapter parfaitement à la forme de l'aorte du patient. En résumé, avant la prothèse était un simple tuyau qui ne pouvait pas être placé n'importe où au niveau de l'aorte, maintenant cette nouvelle prothèse permet de soigner tous les anévrismes quelque soit leur localisation dans l'aorte.
- Pr Laurence Kessler - Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
Greffe combinée de poumon et d'îlots pancréatiques dans la mucoviscidose
La mucoviscidose est une maladie mortelle affectant à la fois les capacités respiratoires et le système digestif (diabète). Si la greffe des poumons permet de prolonger la vie des patients dont les capacités respiratoires propres arrivent à terme, elle ne règle pas le problème du diabète. Problème qui tend à s'aggraver après la greffe. La solution du Pr Kessler, c'est la double greffe poumons et ilots pancréatiques. Juste après la greffe de poumon, le patient reçoit du même donneur les cellules du pancréas qui vont l'aider à juguler son diabète. La transplantation de ces ilots pancréatiques est moins lourde qu'une greffe des poumons car elle s'opère par l'implantation d'un cathéter sous anesthésie locale.
NEUROLOGIE
- Dr Pascal Derkinderen - CHU de Nantes
Le tube digestif, une fenêtre ouverte sur le cerveau dans la maladie de Parkinson
Il est aujourd'hui établi que les lésions de la maladie de Parkinson ne se limitent pas au système nerveux central mais qu'elles touchent également des systèmes nerveux périphériques, comme le système nerveux entérique. L'équipe du CHU de Nantes a mis au point une méthode originale d'analyse de biopsies du côlon chez des parkinsoniens permettant ainsi de démontrer la présence et l'importance des lésions dans le cerveau de ces patients. En effet, ils ont mis en évidence que les lésions des neurones de ces malades étaient bien retrouvées à l'identique dans les neurones digestifs et que l'importance des lésions retrouvées était corrélée à la sévérité de la maladie. A l'avenir, ces travaux pourraient permettre un diagnostic plus précoce et plus précis des maladies neurodégénératives, tout en permettant de prédire leur évolution et de mieux guider certaines thérapeutiques, notamment la stimulation cérébrale profonde.
- Dr Stéphane Guétin et Pr Jacques Touchon - CHRU de Montpellier
La musicothérapie, une approche non médicamenteuse innovante dans Ie domaine de la neurologie et de I'algologie.
Aujourd'hui, les traitements non médicamenteux pour gérer la douleur et le stress des patients sont insuffisants. Ce sont des traitements d'autant plus nécessaires dans des maladies à douleur chronique (la fibromyalgie) ou à forte incidence psycho-comportementale (Alzheimer). Face à ce constat, le Dr Guétin a standardisé une méthode de relaxation par la musique disponible à l'hôpital et à domicile. Des compositeurs aux différents styles musicaux (classique, électro-jazz, musiques du monde?) ont créé des mélodies dont le rythme et l'orchestration permettent la détente du patient. Après l'écoute, le patient 'verbalise' son ressenti, entraînant de fait une meilleure communication entre le malade et le personnel hospitalier.
TECHNOLOGIE
- Dr Jean-Paul Fournier et Pr Daniel Benchimol - CHU de Nice
Centre de Simulation Médicale pour l'apprentissage des étudiants en médecine
Les étudiants en médecine manquent souvent d'une expérience de terrain où ils se voient confier l'entière responsabilité d'un patient. Et pour cause, il serait inacceptable d'exposer les malades à une erreur médicale liée à leur inexpérience. C'est ce genre d'impasse éducative que résout le système mis en place par le Dr Fournier et le Pr Benchimol à Nice. Le Centre de Simulation Médicale confronte les étudiants dès la troisième année à la gestion de patients arrivés aux urgences dans des conditions hyperréalistes. Trois à quatre élèves s'occupent d'un faux patient (un mannequin-robot) dans une salle d'opération reproduite à l'identique. A l'aide d'un micro, le professeur, installé derrière une vitre sans tain, incarne successivement le patient, les divers services de l'hôpital, voire la famille du malade. Dans un temps limité, les étudiants doivent stabiliser le malade, le diagnostiquer et prescrire des remèdes. Le Centre de Simulation comprend également des simulateurs d'opération qui permettent aux élèves chirurgiens d'apprendre la manipulation des instruments chirurgicaux.
- Dr Régis Logier, Dr Mathieu Jeanne et Pr Benoît Tavernier - CHRU de Lille
Un nouveau moniteur pour évaluer l'état de douleur du patient pendant une anesthésie générale
Au cours d'une anesthésie générale, il est désormais possible d'évaluer la douleur ressentie par le patient. Jusqu'à présent on mesurait le niveau d'endormissement mais les médecins ignoraient l'état de bien-être du patient. Des scientifiques ont mis au point ce moniteur qui permet d'évaluer l'état de douleur du patient en fonction de l'augmentation ou de la diminution du rythme cardiaque. En clair, selon les fluctuations rythmiques cardiaques, les anesthésistes peuvent décrire avec précision l'état de bien-être du patient et analyser les différentes étapes de la chirurgie : incision, section osseuse musculaire, etc... Grâce à cette technique, les médecins peuvent administrer les justes doses d'anti-douleurs morphiniques et éviter ainsi les risques de sous ou de sur dosage. Le patient a de ce fait moins de mal à se réveiller et souffre moins des effets secondaires de l'anesthésie générale.
- Dr Alain Michault et Dr Frédérik Staikowsky - CHR de la Réunion
Chikungunya, Dengue et West Nile : un test de détection et quantification simultanées des virus
L'épidémie de Chikungunya, qui a touché la Réunion en 2006 (45 000 infectés par semaine au mois de Février), a démontré la nécessité de développer un test rapide et efficace pour identifier la maladie chez un patient. C'est d'autant plus nécessaire qu'il y a un risque de confusion avec d'autres maladies tropicales. La Dengue et le West Nile, par exemple, présentent des symptômes similaires au Chikungunya. Le Pr Michault a conçu un test dont les résultats sont disponibles en deux heures trente. Il permet d'identifier, non seulement le Chikungunya, mais aussi le West Nile et la Dengue. Pour cette dernière, il indique même le type de Dengue auquel le praticien est confronté. Avec la diffusion de ce test à tous les pays voisins de l'Océan Indien, l'Ile de la Réunion gagne un temps précieux dans la préparation d'une éventuelle épidémie sur son territoire.
RESEAUX DE SOINS
- Pr François Golfier et Pr Daniel Raudrant - CHU de Lyon Sud
Un nouveau réseau régional et national pour une meilleure prise en charge des maladies trophoblastiques gestationnelles
Les maladies trophoblastiques sont des pathologies rares qui atteignent des femmes enceintes dont la grossesse a échoué. Ces femmes portent un môle hydatiforme (sorte de foetus non viable) qui peut entraîner une tumeur cancéreuse. Trop rarement exposé à ces cas, le corps médical les a souvent mal traités et mal diagnostiqués. L'intérêt du réseau, composé de 22 centres d'expertise régionale des MTG, est d'inciter les médecins à partager leurs compétences avec le Centre de Référence National du Pr Golfier à Lyon. Au moindre doute, les médecins s'adressent à un centre intermédiaire de leur région qui, lui-même, sollicite le centre de Lyon. Un réseau d'anamopathologistes est mis à leur disposition alors que l'équipe du Pr Golfier centralise et redistribue les données permettant d'évaluer l'évolution de la maladie. Au final, un traitement adapté des maladies trophoblastiques entraîne une guérison dans 99 % des cas. Guéries, ces femmes peuvent avoir des enfants.
- Pr Maurice Giroud - Réseau Bourgogne-AVC - CHU de Dijon
Un nouveau réseau bourguignon de soins, de formation et d'évaluation dédié aux Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC)
Les conséquences des accidents vasculaires cérébraux peuvent être nettement moins importantes lorsqu'un patient est rapidement pris en charge. L'organisation en réseau est dès lors essentielle pour une région vaste comme la Bourgogne. Région qui, par ailleurs, souffre d'un manque de moyens médicaux par rapport aux autres régions françaises. La télémédecine permet à l'ensemble de la région de bénéficier de l'expertise diagnostique du CHU de Dijon. A domicile, les patients récemment sortis de l'hôpital sont appelés par des infirmières cliniciennes. Elles vérifient l'état moral et physique du malade ainsi que le respect des ordonnances prescrites. A plus long terme, la prévention des AVC (et des rechutes) est assurée par une collaboration étroite avec la médecine de ville (généralistes et neurologues)."
Pour plus d'informations contacter :
Conseil en communication Santé Social
Domaine de Bellevue
36290 Saint-Michel-Brenne
Téléphone : 02.54.38.06.59
Mobile : 06.84.81.59.82
Fax : 02.54.38.19.82
email : resochu@club-internet.fr
Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 548 - 23 novembre 2010
BORDEAUX - Chirurgie : les multiples indications du robot da Vinci
"A Bordeaux, les équipes de cinq spécialités chirurgicales se partagent le robot chirurgical de dernière génération. Il s'agit de la chirurgie urologique, digestive, ORL, gynécologique et - fait exceptionnel - la chirurgie cardiaque pour laquelle le CHU a récemment obtenu l'autorisation d'utiliser le robot da Vinci. Une insigne reconnaissance pour ce pôle d'excellence qui maintient son rang européen de service référent, aux avant postes de l'innovation. Les patients bénéficieront des multiples avantages de cet équipement : réduction du saignement, de la douleur postopératoire, des effets secondaires, du temps de convalescence et ce sans aucun dépassement d'honoraire. Le CHU de Bordeaux remplit ainsi sa mission de promotion et de diffusion du progrès médical au service de tous.
L'équipe de cardiologie du CHU de Bordeaux au cours d'une opération
Les chirurgiens bordelais plébiscitent cet équipement qui apporte à leurs gestes une précision inégalée, leur transmet une vision en trois dimensions et accroît l'ergonomie et le confort de leur poste de travail en leur permettant d'opérer assis. 'La mise en service de cette technologie est un facteur d'attractivité pour les équipes chirurgicales et paramédicales. Elle s'inscrit plus globalement dans une volonté de modernisation du plateau technique du CHU de Bordeaux et signe la volonté de compléter la formation des étudiants et internes en chirurgie, dans le cadre de la mission hospitalo-universitaire de notre établissement.' déclare Alain Hériaud, directeur général du CHU de Bordeaux
La chirurgie robotique en cardiologie, ORL, gynécologie, urologie, chirurgie digestive
Cardiologie
Le CHU de Bordeaux est reconnu comme centre référent de chirurgie cardiaque en France mais également en Europe. La robotique est une avancée majeure pour cette spécialité car elle permet la réalisation d'interventions chirurgicales cardiaques par thoracoscopie, c'est-à-dire sans l'ouverture habituelle du thorax (sternotomie ou thoracotomie). Elle apporte le même bénéfice que la coelioscopie en chirurgie viscérale il y a 20 ans.
Les principales interventions actuellement réalisées comprennent :
- Les pontages coronariens isolés ou en association à une angiolastie-stenting.
- La mise en place de sondes de stimulation ventriculaire gauche pour le traitement de l'insuffisance cardiaque
- La chirurgie de réparation valvulaire mitrale et tricuspidienne
ORL
Le robot chirurgical Da Vinci trouve sa place en chirurgie ORL pour le traitement de certains cancers des voies aéro-digestives supérieures touchant la langue, le voile du palais, les amygdales ou le larynx.
Grâce aux instruments miniaturisés très mobiles et à la qualité de l'image en haute définition, le chirurgien peut pratiquer l'exérèse de la tumeur en passant par la bouche. De plus, la capacité de suture permise par la maniabilité des instruments rendent possible des procédés de reconstruction jusque là impraticables.
Par la suite, la chirurgie du ronflement par la réduction de la partie postérieure de la langue ou encore la chirurgie de la thyroïde en passant par les aisselles, pourront être envisagées.
Gynécologie
La place de la robotique en chirurgie gynécologique est récente mais cependant promise à une forte croissance. Les principales indications de l'utilisation de ce robot en gynécologie sont :
- l'oncologie pelvienne
- l'endométriose sévère
- la stérilité
- l'hystérectomie pour pathologie bénignes
- les myomectomies
- les prolapsus
Urologie
Les interventions liées à cette spécialité sont diverses mais concernent principalement les cancers tels que :
- la prostatectomie pour laquelle les effets secondaires comme l'incontinence ou l'impuissance sont plus facilement évitables grâce à ce mode opératoire
- les néphrectomies complexes pour cancer du rein en cas de tumeur difficile à gérer ou de rein unique
- les cystoprostatecomies radicales pour cancer de la vessie nécessitant dans certains cas des reconstructions de néovessie exigeant une extrême précision
- Les interventions urologiques fonctionnelles peuvent aussi bénéficier des apports du robot.
Chirurgie digestive
En chirurgie digestive, le CHU de Bordeaux est un des leaders nationaux et européens pour la chirurgie des cancers du rectum. La robotique est donc une nouvelle avancée dans ce domaine précis de la cancérologie digestive : le cancer du rectum nécessite une technique minutieuse pour bien traiter la maladie et éviter les séquelles sexuelles. D'autres pathologies peuvent également être traitées par la robotique :
- les pathologies rectales non cancéreuses
- les pathologies oesogastriques
- les chirurgies de l'obésité."
Pour plus d'informations contacter :
Directrice de la communication
CHU de Bordeaux - 12 rue Dubernat
33404 Talence Cedex
Téléphone : 05 56 79 53 42
Frédérique ALBERTONI
Fax : 05 56 79 48 85
Source :La Lettre "Réseau-CHU"
N° 547 - 16 novembre 2010
La première greffe du pancréas à l'aide d'un robot réalisée en Italie
"L'Italie a été le théâtre d'une première mondiale cette semaine, puisque l'hôpital universitaire de Pise a annoncé avoir effectué la première greffe de pancréas peu invasive au monde, avec l'aide d'un 'robot'."
1 500 congressistes assisteront à 22 opérations réalisées en direct et vidéotransmises depuis Poitiers
POITIERS - "Organisé par l'unité d'endoscopie digestive du service d'hépato-gastro-entérologie du professeur Christine Silvain au CHU de Poitiers, la 21ème édition du Congrès Vidéo Digest se tiendra le jeudi 4 novembre, au Palais des congrès à Paris. A cette occasion CHU de Poitiers signe une prouesse chirurgicale et une performance technique : ses équipes vont réaliser en direct 22 interventions dans les salles de bloc d'endoscopie digestive du CHU et les transmettre par vidéo à Paris. Poitiers se félicite d'avoir été retenu comme centre expert d'endoscopie digestive pour relever ce défi.
Les interventions seront commentées en direct par les opérateurs choisis parmi les meilleurs experts français et européens. Une centaine de personnes seront impliquées pour assurer le succès de cet événement auquel participeront des opérateurs des centres de Toulouse, Marseille, Grenoble, Lille, Créteil, Lyon, Paris et Bruxelles.
Tous les patients ont été vus préalablement en consultation médicale sous la responsabilité du docteur Thierry Barrioz. Ils ont été informés des conditions particulières entourant leur examen et ont signé un document de consentement. Ils sont originaires de Poitiers, Châtellerault, Loudun, Niort, Bressuire, La Rochelle, Rochefort, Saintes, Cognac, Fontenay-le-Comte, Tours, Chinon, Châteauroux, Brive, Biarritz.
En effet, l'exploit poitevin est rendu possible grâce à la collaboration régionale des gastroentérologues et chirurgiens digestifs, qui orientent vers le CHU de Poitiers, depuis de nombreuses années, les patients nécessitant le recours à des techniques diagnostiques ou thérapeutiques de pointe. Les praticiens pourront assister au sein du CHU à la retransmission de ces interventions, de 8h30 à 18h.
Le congrès Vidéo Digest a été créé à l'initiative de membres de la Société française d'endoscopie digestive (SFED). Il a fêté son 20ème anniversaire l'année passée. Il s'agit d'un des plus importants congrès européens consacré à l'endoscopie digestive, diagnostique et interventionnelle, auquel participent 1 500 professionnels en provenance de l'ensemble des pays francophones."
Pour plus d'informations contacter :
Direction déléguée à la Communication
Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers Jean Bernard
2, rue de la Milétrie - B.P. 577 86021 Poitiers cedex
Téléphone : 05 49 44 47 47
Fax : 05 49 44 47 48
email : communication@chu-poitiers.fr
Source :
La Lettre "Réseau-CHU"
N° 545 - 2 novembre 2010
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