"Ouvert à Lyon-Sud, il accueille déjà ses premiers patients. Avec cet équipement, le champ d'activité de la robotique en matière de chirurgie mini invasive s'élargit à de nouvelles spécialités.
Urologue à l'hôpital Édouard-Herriot, le professeur Marc Colombel a été parmi les premiers médecins à se rôder à l'utilisation de la robotique dans ce qu'il est désormais convenu d'appeler la chirurgie mini invasive. A savoir cette technique usant de la cœlioscopie pour pratiquer des interventions en passant par les voies naturelles ou, plus fréquemment, en ne procédant qu'a de très petites ouvertures dans les corps des patients. Ce qui favorise un rétablissement plus rapide de ces derniers tout en limitant la douleur qu'ils peuvent ressentir.
Depuis, le médecin lyonnais est un adepte convaincu de la robotique dans les blocs opératoires, laquelle à l'entendre 'rend plus sûr encore le geste des meilleurs chirurgiens'.
Reste que jusqu'à présent, Da Vinci - puisque c'est là le nom de ce robot acquis par les HCL, voila sept ans - d'abord installé à l'hôpital Louis-Pradel puis à Lyon-Sud, n'était réservé qu'à certaines spécialités, à commencer par l'urologie où il s'est révélé particulièrement performant notamment en ce qui concerne l'ablation de la prostate en permettant de parvenir à limiter les conséquences négatives de cette opération. Les résultats s'avérant probants, Da Vinci s'est donc vu confier de nouveaux patients, en gynécologie ou en ORL. D'où l'idée de créer ce centre unique dédié à la chirurgie robotique, qui vient d'ouvrir dans les locaux du pavillon d'urologie du Centre Hospitalier Lyon-Sud et qui accueille déjà ses premiers patients.
Dans un premier temps, ce centre permettra de traiter des patients dans le secteur de l'urologie, de la gynécologie et de l'ORL. Mais, rapidement, c'est-à-dire dans un délai de quelques mois, des pédiatres, des chirurgiens du cœur et des chirurgiens de l'appareil digestif devraient venir grossir les rangs des praticiens rodés à la robotique chirurgicale, même s'ils opèrent habituellement dans un autre établissement des HCL, ce qui nécessitera bien sûr l'hospitalisation à Lyon-Sud de leurs patients.
Des considérations financières sont à l'évidence à l'origine de cette réorganisation - un tel appareil est d'un coût élevé, 1,2 million d'euros - mais également des considérations d'ordre pratique, Lyon-Sud étant le deuxième CHU de France et comptant dans ses rangs de nombreux chirurgiens mais aussi des étudiants chirurgiens pouvant ainsi s'initier à ces nouvelles techniques. Ainsi, et comme le faisait remarquer hier le professeur Paul Perrin, l'implantation d'un centre de robotique a conduit l'hôpital à logiquement reconsidérer les modalités d'utilisation de ses blocs opératoires, lesquels seront en service chaque jour sur une durée beaucoup plus étendue afin de rentabiliser au maximum l'appareillage.
A terme, les médecins envisagent de pratiquer pas moins de 500 opérations chaque année. Au delà, le centre de robotique chirurgicale poursuit un autre objectif, celui de faire progresser la recherche en la matière. Voire de favoriser, grâce à des partenariats dans le domaine industriel, la création de nouveaux robots. Et ce avec d'autant plus de chance d'y parvenir qu'une filière voit le jour en Rhône-Alpes du côté du bassin d'Annecy."
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