BORDEAUX (AFP) — "Un nouveau système robotique d'exploration et de traitement des troubles du rythme cardiaque permettant par ondes magnétiques d'opérer à distance a été présenté mardi au Centre de cardiologie du CHU Bordeaux, premier établissement en France à être équipé de cette technologie."
"Il s'agit d'un 'tour de force technologique qui permet une manipulation plus précise et plus rapide, un contact du cathéter optimal et stable et une réduction de l'exposition aux rayonnements pour les médecins et le personnel', a expliqué à la presse le Pr Michel Haïssaguerre, cardiologue à l'hôpital Haut-Lévêque.
L'intervention, pilotée à distance et par ordinateur par le praticien, 'consiste à détruire ou isoler les cellules pertubatrices' du rythme cardiaque 'à l'aide de la radiofréquence', a-t-il expliqué.
Plusieurs types de troubles du rythme cardiaque peuvent ainsi être traités comme la fibrillation ou la tachycardie.
Le système magnétique, mis au point par la société américaine Stereotaxis est déjà utilisé par les hôpitaux de Hambourg (Allemagne), Milan (Italie) et aux Etats-Unis.
'Il y a un changement important dans le concept du pilotage de l'extrémité du catheter qui est dans le coeur', a précisé le Pr Pierre Jaïs, un autre cardiologue de Haut-Lévêque.
'Avec la technique classique, on oriente le cathéter en fléchissant l'extrémité mais on est à 80 cm de la partie importante de l'électrode et on perd en terme de qualité de contrôle', a-t-il expliqué.
Avec le sytème de navigation magnétique, 'on pilote directement l'extrémité qui est dans le coeur et la précision est potentiellement meilleure', a-t-il ajouté.
L'arythmologie était d'abord une 'spécialité de chirurgien avec une sternotomie pour accéder au coeur' alors qu''aujourd'hui les outils du chirurgien ont été remplacés par ces cathéters qui s'introduisent par les vaisseaux, c'est de la chirurgie à coeur fermé', a-t-il poursuivi.
Si dans la plupart des cas l'arythmie n'est pas 'mortelle', elle a, selon le cardiologue, un impact très important 'sur la qualité de vie' des malades.
Il a été pendant longtemps 'commun de considérer que la souffrance ressentie par le patient était plus psychologique que physique. On disait aux gens 'ce n'est pas dangereux, oubliez', a souligné le Pr Jaïs précisant que les interventions, avec différentes technologies, se pratiquent depuis 1984."
Source :
http://afp.google.com
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1 commentaire:
espérons que cette technique sera disponible bientôt également dans d'autres hôpitaux en France
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