Le palmares des hôpitaux qui traitent le mieux la douleur

Au mois de juin, l'Express a dressé le palmarès des hôpitaux qui traitent le mieux la douleur. Dans ces 15 pages, aux côtés des classements, les reporters racontent comment les équipes de petites ou grandes structures soulagent les maux des patients. Leur engagement au quotidien et leur détermination font la différence.
"'Tous les patients ont désormais le droit non seulement d'être bien soignés mais aussi d'être soulagés de leurs souffrance' clament Vincent Olivier, Annabel Behnhaiem, Pierre Falga et Thomas Guien en préambule du dossier 'Les hôpitaux qui traitent le mieux la douleur' (15 pages). Ce second palmarès dressé par L'Express et publié le 16 juin classe les hôpitaux et cliniques en fonction des moyens qu'ils investissent dans la lutte contre la douleur. L'enquête menée par le magazine (et non pas sous-traitée) concernait les 1 187 établissements. 812 ont répondu au questionnaire de l'hebdomadaire soit 68% 'ce qui est remarquable' note Pierre Falga.

A partir des données recueillies 6 tableaux sont élaborés, pour les CHRU, les CH de plus de 300 lits, les CH de moins de 300 lits, les cliniques de plus de 100 lits et celles de moins de 100 lits et enfin pour les centres de lutte contre le cancer. Une note de A (plus de 16/20) à E (moins de 10/20) a été attribuée à chacun d'eux. Elle tient compte de l'existence d'un Comité de lutte contre la douleur, d'une structure de traitement de la douleur chronique et d'une équipe mobile, de la formation des soignants, de la diffusion de protocoles d'évaluation de la douleur des patients à leur arrivée dans le service et des douleurs induites par les soins.

Les résultats sont encourageants : 'les 7/8 des hôpitaux ont des notes supérieures à 14/20, un établissement sur deux a une mention bien ou très bien. Evidemment, plus on monte en gamme dans la hiérarchie hospitalière, meilleurs sont les résultats.' commente le journaliste. Les 2/3 des CHU affichent au moins 14/20 contre un quart des centres hospitaliers de moins de 100 lits. Les bons exemples sont mis en exergue dans des encadrés (pour les CHU : l'hypnose au Kremlin-Bicêtre (AP-HP), le kit communication de l'AP-HP, les électrodes qui soulagent à la Timone (AP-HM).

Plusieurs facteurs expliquent la meilleure prise en charge de la douleur à l'hôpital : son enseignement obligatoire aux étudiants en médecine, l'entrée à l'hôpital de l'acupuncture et des thérapies cognitives, des antalgiques avec une présentation adaptée, l'empathie entre le médecin et son patient, un signalement systématique du patient qui souffre au CLUD. La situation s'est donc améliorée mais elle n'est toujours pas optimale -102 établissements n'obtiennent pas la moyenne- . Sont pointés du doigt le manque de moyens financiers ou affectés à d'autres postes, une 'organisation défaillante' ... La conclusion du dossier revient au Dr Alain Serrie responsable du centre antidouleur de l'hôpital Lariboisière : 'La prise en charge de la douleur n'est plus seulement une priorité de santé. C'est une question de société.'"
 
Source :
La Lettre "Réseau-CHU"

N° 528 - 6 juillet 2010

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