“La Fondation du CHUQ permet à l’hôpital Saint-François-d’Assise de joindre les rangs de grands centres américains grâce à deux nouvelles salles de chirurgie par laparoscopie à la fine pointe.
Sur un investissement global de 570 000 $, la fondation a réuni la somme de 270 000 $ afin de concrétiser ce projet, notamment grâce au don majeur de Mme France Gagnon Pratte, dont la famille est très attachée à l’hôpital Saint-François-d’Assise. Le Dr Jean-Pierre Gagné, chirurgien spécialisé en laparoscopie, voit ainsi l’aboutissement de ses démarches entreprises en 2007 afin de doter l’établissement de deux salles ultra-modernes qui améliorent les soins et l’enseignement.
Un bras d’équipement mobile, suspendu au plafond, rassemble les équipements permettant de libérer l’espace autour de la table d’opération et de faciliter les déplacements de toute l’équipe. ‘lI n’y a plus de fils qui traînent par terre, ce qui diminue le risque de chute compte tenu qu’on travaille dans le noir en laparoscopie (le chirurgien guide ses instruments à l’aide d’une caméra miniature et d’un écran qui reproduit des images HD d’une grande précision)‘, a expliqué le Dr Gagné mardi.
La technologie de pointe en haute définition améliore également la qualité des gestes du chirurgien, tout en étant plus sécuritaire pour le patient. Les équipements de ces deux salles permettent la transmission de la voix et des images, procurant ainsi de nouvelles possibilités en matière de télémédecine et d’enseignement."
Fierté
"Ces nouvelles technologies favorisent en outre le recrutement et la rétention des chirurgiens. ‘À ce chapitre, auparavant, le Québec ressemblait au tiers-monde par rapport aux États-Unis. On est fiers aujourd’hui de nos équipements qui se comparent à ceux des grands centres américains. Depuis trois ans, nous avons recruté trois nouveaux chirurgiens ayant fait leur sur-spécialisation en cancer colorectal à la célèbre clinique Mayo, aux États-Unis. Ils n’étaient pas hésitants à revenir au Québec’, a fait ressortir le Dr Gagné.
La technique par laparoscopie consiste à faire de petites incisions de un à deux centimètres afin d’introduire une petite caméra et des instruments dans la cavité abdominale, un rein ou d’autres organes. Le chirurgien peut de la sorte extraire une tumeur dans un rein, sans avoir à enlever le rein au complet, comme c’était le cas il y a plusieurs années.
Le patient peut quitter l’hôpital en 48 heures; il sera rétabli en quatre à six semaines. En comparaison, la chirurgie ouverte nécessite une incision d’une trentaine de centimètres, quatre à cinq jours d’hospitalisation et plus de deux mois de convalescence. Au cours de la dernière année, 110 procédures par laparoscopie ont été réalisées en urologie et plus de 550 au niveau du tube digestif.”
johanne.roy@journaldequebec.com
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