Innovations en chirurgie cardiaque (Canada)

"Fondé en 1954 par le Dr Paul David, et affilié à l’université de Montréal, l'Institut de Cardiologie de Montréal (ICM) est un centre ultraspécialisé voué aux soins tertiaires et quaternaires, à la prévention en maladies cardiovasculaires, à l’enseignement et à la recherche. L’ICM est un chef de file canadien reconnu mondialement et un partenaire recherché. Sa mission est aussi de contribuer à l’évaluation et au développement des nouvelles technologies et des nouveaux modes d’intervention en cardiologie."

"L’ICM planifie l’agrandissement de son bloc opératoire qui comprendra sept salles d’opération dotées de la toute dernière technologie en matière d’aménagement et de distribution des services ainsi que d’intégration audio-visuelle et de télémédecine. La planification du bloc opératoire est un exercice enrichissant d’observation des techniques actuelles et une occasion de se questionner sur les standards futurs en chirurgie cardiaque. C’est dans ce contexte que nous présentons quelques innovations spécifiques à la chirurgie cardiaque.

De nouvelles techniques de chirurgie cardiaque moins effractives ont fait leur apparition ces dernières années. Celles-ci visent à améliorer la qualité de la technique chirurgicale proprement dite, grâce à une meilleure visualisation des structures cardiaques et à améliorer la récupération du patient en diminuant les douleurs et les complications post-opératoires. L’ICM prévoit, entre autres, l’implantation de la chirurgie minimalement effractive de la valve mitrale, par voie endoscopique, au cours de l’année 2006. L’équipement requis est à toutes fins pratiques semblable à celui de la laparoscopie à la différence que l’endoscope doit être maintenu par un support et que le chirurgien travaille avec des instruments dans chaque main. Le défi est de réaliser une circulation extracorporelle par voie percutanée. Au lieu d’un clampage externe de l’aorte, celle-ci est obstruée au moyen d’un ballon gonflable. L’échocardiographie trans-œsophagienne est indispensable pour vérifier le positionnement du ballon dans l’aorte.

Une des salles d’opération sera dédiée à la recherche et au développement et intégrera un système de robotique chirurgical permettant de réaliser des interventions minimalement effractives (par exemple la réparation de la valve mitrale). Le robot permet de rendre le geste chirurgical plus minutieux et avec un degré de liberté opératoire plus large que celui du chirurgien.

Le système de robotique chirurgical est composé d’une console de commande pour le chirurgien et d’un robot proprement dit. Le robot comprend trois bras robotisés munis d'un endoscope et d'instruments chirurgicaux; il est conçu pour travailler par l'intermédiaire de petites incisions intercostales. La première incision, centrale, ouvre le passage au bras du robot qui tient une caméra tridimensionnelle à l'intérieur du thorax tandis que les autres incisions ouvrent le passage aux bras du robot munis de très fins outils de chirurgie cardiaque. Le chirurgien cardiaque 'opère' à la console par l’entremise de deux manipulateurs. Un système informatique transmet ses gestes démultipliés aux bras du robot, après en avoir filtré les tremblements associés à la fatigue. Un écran lui permet de visualiser l'image tridimensionnelle du champ opératoire fournie par l'endoscope. La circulation extracorporelle (CEC) tend également à se transformer, car elle peut engendrer des complications post-opératoires en activant le système immunitaire et la cascade de l’inflammation. Actuellement, une étude est en cours pour l’évaluation de la CEC 'mini circuit' ou 'mini système'.(...)"

Source :
Veille sur la technologie médicale au Canada
http://www.medtechwatch.ca
(Avril 2006, Vol. 4, N°1)
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